DUBAI: Les banques du Golfe vont continuer à subir l’impact de la pandémie à long-terme, à mesure que la qualité des actifs se détériore, prédit Moody's.
Les secteurs bancaires saoudiens et qatariens seront moins touchés que ceux des Émirats arabes unis, d’Oman et de Bahreïn, indique l’agence de notation.
«Nous prévoyons que les indicateurs de qualité des actifs des banques vont poursuivre leur détérioration et que le coût du risque restera élevé, quand les mesures de renégociations seront levées au second semestre 2021, et que les banques vont commencer à identifier le véritable impact de 2020», déclare Mohamed Damak, analyste de crédit chez S&P Global Ratings. «Cela dit, des réserves de capitaux solides et stables, de bons profils de financement et l’appui prévu du gouvernement devraient continuer à appuyer la solvabilité des banques en 2021».
De nombreuses sociétés ont fermé leurs portes au cours de l'année dernière. Les entreprises ont par conséquent eu du mal à rembourser leurs prêts à temps, tout comme les particuliers; ce qui a contraint les banques à réserver davantage de fonds de côté afin de couvrir les pertes potentielles.
Moody's estime que le prix du pétrole va tourner autour de 60 dollars/baril cette année et l'année prochaine, et que les événements de grande envergure, tels que Dubai Expo et la Coupe du monde de la FIFA au Qatar l'année prochaine, vont stimuler la croissance économique.
Le secteur immobilier régional va probablement maintenir son ralentissement, car l’offre excédentaire de Dubaï empêche toute reprise à court et moyen terme.
Cependant, le secteur hypothécaire saoudien constitue un point positif potentiel dans la région.
«En Arabie, les prêts hypothécaires poursuivent leur croissance en raison de l’objectif des autorités d’élargir l’accès à la propriété du logement, tandis qu’au Qatar, les projets publics stimulent la croissance», a déclaré Moody's.
Après avoir grimpé de 60% l'année dernière, le coût du risque des prêteurs régionaux doit rester élevé cette année.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com