Une entreprise saoudienne exploite l'énergie solaire

Desert Technologies, dont le siège est en arabie saoudite, est une plate-forme d'énergie solaire photovoltaïque indépendante et entièrement intégrée qui fonctionne en tant que développeur photovoltaïque, entrepreneur et fabricant de panneaux solaires photovoltaïques et de produits. (DT)
Desert Technologies, dont le siège est en arabie saoudite, est une plate-forme d'énergie solaire photovoltaïque indépendante et entièrement intégrée qui fonctionne en tant que développeur photovoltaïque, entrepreneur et fabricant de panneaux solaires photovoltaïques et de produits. (DT)
L'homme d'affaires saoudien Khaled Ahmad Sharbatly, directeur associé de Desert Technologies, spécialisé dans l'énergie solaire (DT)
L'homme d'affaires saoudien Khaled Ahmad Sharbatly, directeur associé de Desert Technologies, spécialisé dans l'énergie solaire (DT)
L'homme d'affaires saoudien Khaled Ahmad Sharbatly, directeur associé de Desert Technologies, au Saudi Top Achievers Award 2019 (DT)
L'homme d'affaires saoudien Khaled Ahmad Sharbatly, directeur associé de Desert Technologies, au Saudi Top Achievers Award 2019 (DT)
Desert Technologies, dont le siège est en arabie saoudite, est une plate-forme d'énergie solaire photovoltaïque indépendante et entièrement intégrée qui fonctionne en tant que développeur photovoltaïque, entrepreneur et fabricant de panneaux solaires photovoltaïques et de produits. (DT)
Desert Technologies, dont le siège est en arabie saoudite, est une plate-forme d'énergie solaire photovoltaïque indépendante et entièrement intégrée qui fonctionne en tant que développeur photovoltaïque, entrepreneur et fabricant de panneaux solaires photovoltaïques et de produits. (DT)
L'homme d'affaires saoudien Khaled Ahmad Sharbatly, directeur associé de Desert Technologies, donne une conférence sur les véhicules électriques chez Porsche (DT)
L'homme d'affaires saoudien Khaled Ahmad Sharbatly, directeur associé de Desert Technologies, donne une conférence sur les véhicules électriques chez Porsche (DT)
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Publié le Dimanche 14 mars 2021

Une entreprise saoudienne exploite l'énergie solaire

  • Desert Technologies se positionne dans le secteur de l'énergie avec des projets dans 26 pays d'une valeur de plus de 200 million de dollars
  • «La première étape de cette transition consiste en des solutions hybrides. Les solutions hybrides sont la première porte d'entrée vers une énergie renouvelable complète ou un avenir énergétique 100% propre», déclare Sharbatly

Le besoin d'une transformation majeure des sources d'énergie conventionnelles vers les énergies renouvelables, en commençant par des efforts concrets pour empêcher la hausse de la température mondiale à 2,0 ° C (3,6 ° F) s’est fait pressant au cours de la dernière décennie. 

Un certain nombre d'économies productrices ont reconnu la nécessité de diversifier leur production d'énergie tout en cherchant simultanément à diversifier leurs économies en plaçant les transitions énergétiques au cœur de leurs stratégies de développement. L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a, à son tour, connu l’émergence d’un secteur solaire dans le cadre de ses plans de diversification économique pour la Vision 2030 du Royaume. 

L'homme d'affaires saoudien Khaled Ahmad Sharbatly, directeur associé de Desert Technologies, spécialisé dans l'énergie solaire, donne un aperçu de la manière dont le lancement de l'industrie solaire dans le Royaume a incité le développement commercial et décrit à la fois les opportunités et les obstacles à l'expansion du pays vers « l’or jaune . » 

En plus de son poste au sein de Desert Technologies, M.Sharbatly, 26 ans, a suivi des cours à l'ONU, à la Harvard Business School, à Harvard Law, et a obtenu une bourse du Fonds monétaire international qui n'a été accordée qu'à 20 personnes dans le monde. Il occupe deux postes, un au Conseil des affaires sino-saoudien et un autre au conseil industriel de la Chambre de commerce de Jeddah. Il y dirige l'équipe chargée de la présentation générale du développement durable axé sur le soutien des industries qui ont été touchées par la pandémie du coronavirus (COVID-19) et de leur redressement . 

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Khaled Ahmad Sharbatly, directeur associé de Desert Technologies au forum B20 à Riyad, en Arabie Saoudite (DT) 

Ayant pris la parole à plus de 15 conférences internationales, dont le Business Twenty (B20), le forum officiel d'engagement de la communauté des affaires pour le Groupe des Vingt (G20), le World Future Energy Summit (WFES), Intersolar et d'autres en l'espace de deux ans, M.Sharbatly se décrit comme un influenceur actif en matière de développement durable et d'énergie renouvelable, qui promeut des initiatives de développement durable dans des secteurs privés et professionnels. 

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Khaled Ahmad Sharbatly, directeur associé de Desert Technologies, donne une conférence à l'Académie d'été des Nations Unies (DT) 

Alors que la Vision 2030 du Royaume prévoit la transformation de Saudi Aramco en une puissance industrielle multisectorielle, les entreprises d’énergie solaire privées, telles que Desert Technologies, ont déjà émergé avec des attentes croissantes concernant le marché, se taillant leur place au sein de l'industrie avec des projets de plus de 200 million de dollars, dans 26 pays. 

M.Sharbatly déclare que sa décision de se lancer dans l'industrie des énergies renouvelables est motivée par les objectifs de la Vision 2030 de révolutionner la durabilité environnementale, ce qui conduit finalement à la capitalisation de la demande croissante d'investissements durables. 

«En 2016, lorsque le projet initial de Saudi Vision 2030 a été publié, j' y ai jeté un coup d'œil j'ai vu la direction  que prenait notre pays pour les 15 prochaines années», déclare M. Sharbatly. 

«J'ai constaté que la durabilité en était un élément important. En finir avec les énergies fossiles et se tourner vers les énergies renouvelables est un domaine de force énorme pour le Royaume parce que nous sommes les fournisseurs d'énergie du monde. 

«Donc, si nous passons des énergies fossiles au gaz, du gaz à l'hydrogène, de l'hydrogène au solaire ou du solaire à l'éolien, ce serait pareil car nous pouvons baliser l'industrie, étant donné que nous avons la chaîne d'approvisionnement, la logistique et l’ infrastructure nécessaires. C'est beaucoup plus réalisable que dans de nombreuses autres industries, et en termes de logistique, nous avons deux des plus grands ports de la mer Rouge, près de 70% du commerce mondial transite chez nous.» 

Le développement socio-économique de l’Arabie saoudite au cours des dernières décennies a été alimenté par les revenus du pétrole et du gaz. La vaste richesse qu’elle a brassée a largement contribué aux recettes budgétaires du gouvernement, en finançant non seulement les gratte-ciel scintillants, mais aussi un secteur gouvernemental qui emploie un pourcentage élevé de Saoudiens. 

Avec ses vastes déserts, le Royaume associe désormais son avenir à une autre ressource naturelle dont il dispose encore plus abondamment : la lumière du soleil. 

Le gouvernement saoudien s'est fixé comme objectif de produire 9,5 gigawatts (GW) d'énergie renouvelable d'ici 2023, ce qui générera suffisamment d'électricité pour alimenter environ 40000 foyers. 

« Même si nous avons un potentiel naturel impressionnant pour l'énergie solaire et éolienne, et que notre consommation d'énergie locale va tripler d'ici 2030, nous manquons toujours d'un secteur d’énergies renouvelables compétitif à l'heure actuelle. Pour développer le secteur, nous nous sommes fixé comme objectif initial de générer 9,5 gigawatts d'énergie renouvelable », indique un communiqué du cabinet saoudien à propos de Saudi Vision 2030. 

L’Arabie saoudite qui fait partie du CCG est située dans ce qu’on qualifie de «ceinture solaire mondiale» et possède certaines des plus hautes irradiances solaires au monde avec plus de 3 000 heures d'ensoleillement par an. Selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), environ 60% de la superficie de la région sont particulièrement propices à fournir de l'énergie solaire photovoltaïque. 

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La carte visualise le potentiel du CCG en matière de technologie solaire en montrant les zones propices à l’énergie solaire photovoltaïque. Les scores d'aptitude sur la carte vont de 70% représentés en jaune clair à 100% en rouge foncé (IRENA) 

« Actuellement, nous travaillons dans l'usine de la société à Djeddah pour collecter et commercialiser des panneaux solaires produits en Arabie saoudite pour une utilisation dans de multiples installations telles que des écoles, des expositions, des mosquées, des usines, des entrepôts et bientôt des maisons dans tout le Royaume afin de réduire le prix du kilowatt pour les entreprises et les privés », déclare M. Sharbatly. 

Représentant une entreprise qui tire parti de la source d'énergie propre la plus abondante de son pays, M.Sharbatly poursuit que Desert Technologies construit l'infrastructure intelligente du futur, alimentée par le soleil. 

« Les infrastructures intelligentes sont un large éventail de produits et de services à développer, construire ou fabriquer et c'est ce que nous faisons - nous fabriquons, nous développons et nous construisons », souligne M. Sharbatly. « Nous fabriquons des panneaux solaires, nous fabriquons des centrales électriques, nous investissons dans des centrales électriques en vendant de l'électricité et nous construisons des centrales. » 

« Nous investirons dans des infrastructures intelligentes telles que des projets à l'échelle des services publics ou des projets de panneaux solaires classiques qui peuvent être installés sur les toits ou les sols. Solaire plus batterie, solaire plus diesel, systèmes hybrides, et aussi l’alimentation des véhicules en énergies renouvelables, car nous pensons qu'il existe un vaste domaine dans lequel nous pouvons recourir aux énergies durables inclus les véhicules électriques. Mais nous les alimentons en utilisant l'électricité conventionnelle, ou nous achetons des réfrigérateurs écoénergétiques qui économisent de l'argent, ce qui va à l'encontre de l'objectif », précise M. Sharbatly. 

Les infrastructures intelligentes exploitent essentiellement les données et la connectivité numérique pour améliorer certaines fonctions, notamment la gestion durable de l'énergie. Cela aide à réduire l'empreinte carbone grâce à la production d'infrastructures et à une planification plus efficace. 

« Nous essayons d'alimenter tous ces produits qui ont déjà fait un pas vers la durabilité avec de véritables sources d'énergie renouvelable. C'est solaire aujourd'hui, mais à l'avenir, cela pourrait être autre chose car nous sommes flexibles et ouverts à toute technologie », déclare M. Sharbatly. 

« La durabilité est la Vision 2030 - comment pouvons-nous construire un pays qui ne dépend pas d'une seule source majeure de revenus mais qui a un développement durable dans tous les secteurs tels que social, gouvernemental, environnemental, commercial, pour l'avenir », souligne M. Sharbatly. 

« La situation géographique et le climat du pays lui confèrent de nombreux sites prometteurs pour les parcs solaires et même éoliens. » 

L'abondance du potentiel de ressources solaires principalement due à son emplacement stratégique, doublée  de la récente baisse des prix mondiaux du pétrole et de la baisse du coût des technologies associées, telles que les modules photovoltaïques (PV), sont des facteurs majeurs qui jouent en faveur de l'énergie solaire dans le pays. Les coûts d'installation et d'exploitation de ces technologies ont considérablement chuté dans le monde ces dernières années, ce qui signifie que même dans un pays où le pétrole est abondant, les énergies renouvelables représentent toujours une alternative intéressante et propre aux énergies fossiles traditionnelles. 

« Aujourd'hui, l'énergie solaire est environ 90% moins chère que le pétrole et le gaz », déclare Sharbatly. 

« La première étape de cette transition consiste en des solutions hybrides. Les solutions hybrides sont la première porte d'entrée vers une énergie renouvelable complète ou un avenir énergétique 100% propre. Aujourd'hui, nous avons du pétrole, nous avons des centrales électriques, nous avons des groupes électrogènes diesel et nous n'allons pas les remplacer, la demande d'énergie augmentant, même si c'est à un petit rythme. Elle continue d'augmenter et nous ne pouvons pas convaincre les gens de faire de nouveaux investissements alors qu'ils n'ont pas suffisamment exploité ce qu’ils ont. Ainsi va le monde. Nous devons faire la transition vers la durabilité et vers un réseau durable alimenté par des sources d'énergie durables. » 

Ce qui pousse le gouvernement saoudien à utiliser l'énergie solaire est son intention de diversifier ses sources d’énergie dont des sources alternatives, y compris les énergies renouvelables, afin de préserver la production nationale d'énergie pour l'exportation dans un contexte de consommation intérieure croissante de pétrole pour la production d'électricité. 

« Le pétrole, le charbon, le gaz ou toute autre source d'énergie feront toujours, au moins pendant les 100 prochaines années, partie des sources d’ énergie », déclare Sharbatly. « Nous utiliserons ces énergies fossiles pour créer toutes sortes de produits. C’est là leur vraie valeur – créer des produits, au lieu de les brûler pour créer de l’électricité. Nous pouvons produire de l'électricité de manière moins coûteuse et plus propre. » 

La population mondiale devrait atteindre 9,7 milliards d'ici 2050, soit une augmentation de 1,9 milliard par rapport à 2020, selon l'ONU. En même temps, comme l'urbanisation se poursuit, la proportion de la population vivant dans les zones urbaines sera d’ environ 66 % d'ici 2050, contre 30 % en 1950. 

Riyad, la capitale de l'Arabie saoudite, verra sa population actuelle doubler pour atteindre environ 7,5 millions d'habitants d'ici 2030. La population du pays atteindra 45 millions d'ici 2050, ce qui implique une augmentation de la population d'environ 13,5 millions à partir de 2015. Pendant ce temps, la proportion de la population urbaine de la population augmentera à un rythme considérablement plus élevé que dans d'autres pays, à presque 90 % d'ici 2050, selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies. 

Ce taux élevé de croissance démographique et d'urbanisation a entraîné une augmentation de la demande intérieure d'énergie et d'électricité. La charge électrique de pointe en Arabie saoudite, par exemple, augmente de 7% chaque année. La consommation d'électricité est passée de 186,5 Térawattheure (TWh) en 2008 à 345,05 TWh en 2018, selon les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Une nouvelle augmentation de ces tendances pose inévitablement des questions importantes pour la durabilité et devrait exercer des pressions sans précédent sur la demande et l'offre d'énergie. 

Conformément à ces tendances, Desert Technologies a commencé à travailler sur l'expansion de son usine de 100 MW à 200 MW de production annuelle, ce qui témoigne de la demande accrue d'énergies renouvelables dans la région. En 2021, la société prévoit d'accroître sa présence au Moyen-Orient. Elle avait en février déjà 4 projets signés. Deux de ces projets sont en Arabie saoudite, un à Bahreïn et celui en Égypte devrait être achevé d'ici 2022. 

Les objectifs de la firme pour les cinq prochaines années font écho à ces expansions, avec l’intention d’accumuler des projets au Moyen-Orient et en Afrique. En Asie, Desert Technologies fera un chiffre d’affaires allant jusqu'à 3,5 milliards de dollars, et mettra en exergue les solutions à petite et moyenne échelle sur réseau et hors réseau, selon M. Sharbatly. Desert Technologies prévoit également de créer deux autres sociétés, dont une coentreprise de développement. 

En outre, la société cherche à se développer en Asie du Sud-Est et en Amérique latine pour renforcer encore son bilan. M.Sharbatly mentionne le Japon comme un pays d'intérêt particulier. 

« Ils sont très avancés en technologie et il existe une relation incroyable entre l'Arabie saoudite et le Japon», dit Sharbatly. «Il y a une forte présence d'entreprises, de groupes et d'investisseurs japonais en Arabie et vice versa. Nous sommes épatés par leur savoir-faire pointu. De plus, nous aimons leur éthique de travail, nous aimons leur honnêteté et leur culture, qui, à notre avis, correspondent à la nôtre. » 

 M.Sharbatly a ensuite discuté des raisons pour lesquelles les énergies renouvelables ne sont pas pleinement utilisées en Arabie saoudite, malgré la disponibilité des ressources nécessaires et les défis associés à une telle transition énergétique. 

« Localiser une industrie n'est pas une tâche facile et l'Arabie saoudite essaie de commencer là où tout le monde a fini », poursuit-il. 

« Cela nécessite un investissement énorme dans les infrastructures, la formation, la construction d'installations car il est inutile d'investir dans la construction de centrales électriques ou de permettre aux entreprises de soumissionner pour la construction de centrales électriques alors que les emplois de développeur ou entrepreneur sont des emplois à court terme. La valeur stratégique de la localisation d'une industrie est la création d'industries de production où il y a des emplois à long terme qui nécessitent des personnes hautement qualifiées , des universités et des programmes de niveau supérieur pour vraiment soutenir la formation de ces personnes. Tout comme nous avons excellé dans le pétrole et le gaz, nous pouvons briller dans ce domaine. » 

M. Sharbatly souligne que le COVID-19 a retardé le processus. 

« Il faut du temps - du temps pour construire des installations à la pointe de la technologie, pour signer avec des fournisseurs du monde entier et pour localiser l'industrie », dit-il. « À l'heure actuelle, le gouvernement se concentre vraiment sur la santé de sa population, mais j'espère que dans l'année à venir et en 2022, il y aura beaucoup de nouvelles usines de production, y compris la nôtre. » 

Si une telle transition nécessite du temps c’est à cause des voies de transition énergétique qui impliquent un pic imminent, puis une forte baisse de la demande de pétrole qui se traduirait par une forte baisse des revenus pour de nombreux pays. 

La baisse de la demande sur le pétrole induite par le coronavirus cette année et son impact sur les prix ont mis ce défi en relief. Cela démontre non seulement l'effet qu'une transition rapide aurait sur l'économie mondiale, mais constitue également un avertissement, si le succès n'est pas au rendez-vous des efforts de diversification des principaux pays producteurs. 

M.Sharbatly souligne qu'une fois que l'électricité est produite, elle ne peut pas être stockée, sauf en quantités limitées à l'aide de batteries, mais peut être envoyée sur de longues distances à travers le réseau : « Le stockage est aujourd'hui assez compétitif, en particulier à partir d'énergie non subventionnée. Dans des pays comme l'Arabie ou le CCG, le stockage est très difficile car il coûte plus cher que l'énergie fournie par le gouvernement, alors qu'en Afrique, c'est beaucoup moins cher. »  

Le stockage de l'énergie excédentaire produite présente encore un problème dû aux capacités de stockage limitées et à la surproduction pouvant entraîner des pertes. Par conséquent, l'un des principaux objectifs de la construction d'infrastructures intelligentes durables est de permettre l'adaptation de la production d'énergie à la demande réelle. Cela suppose une production orientée vers la demande qui peut, avec une infrastructure et une planification appropriée, permettre une consommation immédiate de l'énergie produite. 

Le développement de différents secteurs d'infrastructures intelligentes, tels que l'énergie intelligente et le transport intelligent, permettrait l'accumulation de données qui peuvent être interconnectées pour être utilisées entre différents services. 

Desert Technologies aide l'Arabie saoudite à devenir un exportateur et un fournisseur d'énergie renouvelable grâce à ses opérations majeures sur les marchés en développement et émergents qui utilisent les panneaux solaires photovoltaïques dans le pays. 

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Le projet solaire photovoltaïque ARC à Benban, Egypte (DT) 

Par exemple, Desert Technologies a été co-développeur de plusieurs projets solaires photovoltaïques à Benban, en Égypte, qui est l’un des plus grands sites solaires au monde. Cela comprend le projet ARC, qui a la capacité de produire 65,7 mégawatts (MW) d'énergie, le projet Winnergy, avec une capacité de production de 24,9 MW et le projet Arinna, avec une capacité de production de 24,9 MW. L'électricité produite par ces centrales est vendue à l'Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) dans le cadre d'un contrat d'achat d'électricité de 25 ans. Les champs de Benban se composent de 6 millions de panneaux qui produisent 1,5 gigawatts (gw) d’énergie, ce qui est suffisant pour alimenter plus d’un million de foyers. 

Alors que de nombreux pays explorent actuellement des moyens de stimuler la croissance sociale et économique en développant le secteur des énergies renouvelables selon leurs propres paramètres, Desert Technologies a choisi de cibler les pays les moins développés économiquement pour promouvoir un développement économique durable. 

En 2019, 771 millions de personnes n'avaient pas accès à l'électricité, un niveau record. L'utilisation de l'électrification du réseau comme principale source d'accès à l'énergie acquise depuis 2000 a permis de réduire ce nombre, selon les données de World Energy Outlook 2018. Malgré ces progrès, le monde est encore loin d'atteindre les objectifs des ODD pour garantir l'accès universel à des services abordables, fiables et services énergétiques modernes d'ici 2030. La population sans accès à l'électricité en Afrique subsaharienne plafonne à 579 millions, soit 56 % de la population. 

Le département de production de Desert Technologies appelé « DT Labs » investit dans la recherche et le développement pour créer de nouvelles et meilleures solutions. Les domaines actuels d'innovation en matière d'infrastructure comprennent le développement de bornes de recharge pour véhicules électriques à énergie solaire et de réverbères solaires capables de fournir des services de recharge Wi-Fi et de téléphone. La société développe également des systèmes de mini-réseaux qui réutilisent des batteries lithium-ion, provenant de voitures ou d'ordinateurs, pour construire des mini-réseaux et des systèmes solaires hors réseau économiques et efficaces en Afrique. 

Les défis associés à la distribution électrique dans les pays en développement dépassent le cadre de l'investissement privé et impliquent des difficultés liées aux infrastructures. Les approches innovantes de Desert Technologies pour résoudre le problème démontrent comment les investissements internationaux dans les énergies renouvelables, peuvent fournir des ressources clés et contribuer à la création d'environnements favorables grâce à une distribution d’ électricité durable, efficace et équitable dans les régions primordiales pour l'avenir climatique mondial. 

Les producteurs de pétrole et de gaz de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord sont conscients des éventuels effets négatifs du changement climatique et de l'impact qu'il aura sur leurs économies, compte tenu de leur dépendance actuelle aux revenus pétroliers et gaziers. Cela est d’autant plus significatif que la demande croissante d'énergie dans la région doit être satisfaite adéquatement. Il en va de même pour l'argument en faveur des énergies renouvelables, en particulier le solaire PV, qui doit compter parmi les sources d’énergie. 

Desert Technologies, avec ses projets ambitieux qui portent déjà leurs fruits dans toute la région, est un exemple de la manière dont le Royaume peut tirer parti de ses ressources abondantes, de son expertise nationale et de son avantage dans la course à la production d'énergie. En alliant les transformations énergétiques et industrielles, l'Arabie saoudite optimise les nouvelles  opportunités et se positionne également sur le nouveau marché de l'énergie. 


Le Forum d’affaires franco-saoudien lance la quatrième cohorte « Booster Grow Global » à Riyad

Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Nicolas Forissier, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité économique. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Le Dr Majid Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, souligne la transformation économique du Royaume et l’importance du partenariat stratégique avec la France. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
Participants réunis dans la salle du forum pour suivre les interventions et échanges. (Photo: Arab News en français)
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  • Le forum a réuni responsables, diplomates et entreprises pour lancer une cohorte de 22 entreprises françaises
  • La France et l’Arabie saoudite ont réaffirmé leur partenariat stratégique et une coopération renforcée

RIYAD : Le Forum d’affaires franco-saoudien s’est tenu du 23 au 25 novembre, marquant le lancement de la quatrième cohorte du programme Booster Grow Global, un parcours d’accélération de neuf mois conçu pour aider les entreprises françaises en phase de croissance à localiser leurs solutions et à bâtir des partenariats durables dans l’ensemble du Royaume.

Organisé par Business France en collaboration avec l’Ambassade de France à Riyad, les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), le Conseil d’affaires saoudo-français et Bpifrance, le forum a réuni des responsables gouvernementaux de haut niveau, des diplomates et plus de 100 représentants d’entreprises françaises et saoudiennes.

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France au Royaume, et le Dr Majid ben Abdallah Al-Qasabi, ministre saoudien du Commerce, ont présidé la cérémonie d’ouverture, soulignant la solidité et la profondeur stratégique de la relation bilatérale.

Dans son allocution, Al-Qasabi a mis en avant le « mélange unique » d’atouts qui, selon lui, fait de la France l’un des partenaires les plus précieux de l’Arabie saoudite.

« La France possède une recette magnétique : une base industrielle diversifiée, une culture riche, un patrimoine emblématique, une excellence touristique mondiale et une gastronomie reconnue », a-t-il déclaré. « En même temps, l’Arabie saoudite ne connaît pas un simple changement, mais une transformation totale, menée par la vision et l’action de Son Altesse Royale le Prince Héritier. »

Al-Qasabi a souligné la force démographique du Royaume, notant que 84 % de la population a moins de 45 ans, créant un bassin de talents dynamique et technophile prêt à porter la prochaine phase de croissance économique.

Il a également mis en avant les ressources naturelles du Royaume, sa position géographique stratégique et son agenda de développement rapide dans des secteurs tels que la logistique, l'exploitation minière, la cybersécurité, la santé et l’éducation.

« Aucun pays au monde ne dispose d’une combinaison d’opportunités aussi unique qui se produisent en même temps », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de votre expertise. Nous pouvons doubler notre commerce bilatéral, qui a augmenté de 77 %, passant de 6,2 à 11 milliards de dollars. »

Le forum, événement phare du partenariat économique croissant entre les deux pays, a présenté les 22 PME et scale-ups françaises sélectionnées pour la cohorte 2025 de Booster Grow Global. Ces entreprises, choisies lors de VivaTech 2025 à Paris après avoir présenté leur projet à un jury saoudien composé de grandes institutions et d’acteurs industriels, représentent des secteurs alignés sur les priorités nationales de France 2030 et de la Vision 2030 saoudienne.

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Vue de la salle du Forum d’affaires franco-saoudien lors des sessions plénières. (Photo: Arab News en français)

Durant deux jours, la cohorte a participé à plus de 300 rencontres B2B et réunions d’investisseurs spécialement organisées, aboutissant à plus de 10 protocoles d’accord et posant les bases de processus de qualification de fournisseurs, d’initiatives de localisation et de projets de mise en œuvre à grande échelle dans le Royaume.

Les responsables français ont réaffirmé l’engagement de leur pays à renforcer ses liens avec l’Arabie saoudite alors que le Royaume accélère les préparatifs pour l’Expo 2030 à Riyad et la Coupe du monde de la FIFA 2034.

Nicolas Forissier, ministre délégué français chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité économique, a souligné la constance du soutien de la France. « Nous avons été parmi les tout premiers à soutenir la candidature de Riyad pour l’Expo 2030 », a-t-il rappelé. « La France a célébré votre succès. Aujourd’hui, notre engagement est concret. Nous travaillons activement avec le Royaume à la préparation de l’Expo 2030, et notre pavillon reflétera la créativité et la profondeur stratégique de notre partenariat. »

Forissier a annoncé un dispositif financier de 3 milliards de dollars dédié aux grands projets du Royaume.

« Ce mécanisme a été conçu spécifiquement pour répondre à l’ambition de la Vision 2030. C’est une première », a-t-il précisé. « La France et l’Arabie saoudite ont toutes les raisons de se tenir côte à côte, d’innover ensemble et de construire la prospérité de demain. »

Plus tôt dans la cérémonie, Didier Boulogne, directeur général délégué de Business France, a accueilli les participants et remercié les partenaires saoudiens et français pour leur collaboration.

« De l’Expo 2030 à la Coupe du monde 2034, nous sommes aujourd’hui unis par une énergie extraordinaire », a-t-il déclaré.

Mohamed Ben Laden, président du Conseil d’affaires Franco-Saoudien, a ajouté que les expériences communes de la France et de l’Arabie saoudite dans la réalisation de méga-projets — des Jeux olympiques de Paris à l’Expo 2025 d’Osaka — constituent une base solide pour une coopération à forte valeur ajoutée.

« Ce forum crée une plateforme où les ambitions saoudiennes rencontrent l’ingénierie, la créativité et l’excellence technologique françaises », a-t-il souligné.

Le programme Booster Grow Global se poursuivra avec une immersion de deux semaines sur le terrain à Riyad, Djeddah, Dammam et Khobar, où les entreprises françaises participeront à des rendez-vous ciblés avec acheteurs, sessions de mise en relation avec investisseurs, visites de sites industriels et ateliers spécialisés.

La délégation continuera également ses échanges avec les principales entités sur les processus de qualification fournisseurs et les calendriers potentiels de mise en œuvre.

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite, a indiqué que le programme est conçu pour aider les entreprises françaises à forte croissance à se déployer rapidement et efficacement sur le marché saoudien.

« En alignant talents, technologie et partenariats locaux, ces entreprises sont positionnées pour contribuer de manière significative aux priorités de la Vision 2030 du Royaume », a-t-il expliqué. « Notre rôle est de réduire le temps de mise sur le marché et de créer l’accès de haut niveau nécessaire pour passer de l’intention à l’exécution. »

À mesure que la cohorte avance dans son immersion saoudienne, les deux gouvernements ont clairement exprimé leur intention d’approfondir leur coopération économique.


Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025. (AFP)
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  • Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme"
  • La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen

STRASBOURG: La Commission européenne a estimé mardi que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026.

Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 États membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.

La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3% du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.

Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9% du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7% en 2026 après 5,4% en 2025.

"Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.

La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif: c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième État, la Finlande.

Selon ses projections, ce pays devrait voir son déficit public, qui dépasse la barre des 3% du PIB depuis l'an dernier, grimper à 5% l'an prochain, après 4,9% cette année.

Helsinki avait invoqué la forte augmentation de ses dépenses militaires sur fond de guerre en Ukraine pour justifier le dérapage de ses comptes publiques, mais la Commission estime que cela n'explique pas en totalité l'augmentation de ses dépenses publiques ces dernières années.

En revanche, Bruxelles a donné un blanc-seing à l'Allemagne, pays qui a abandonné sa prudence budgétaire des années précédentes pour se réarmer, et dont le déficit devrait dépasser 3% du PIB cette année et grimper à 4% l'an prochain, selon ses projections.


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.