Le vaccin «près de chez soi»: en pharmacie, des patients sautent le pas

Un pharmacien donne une injection du vaccin AstraZeneca dans une pharmacie de Paris le 12 mars 2021 (Photo, AFP)
Un pharmacien donne une injection du vaccin AstraZeneca dans une pharmacie de Paris le 12 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

Le vaccin «près de chez soi»: en pharmacie, des patients sautent le pas

  • «Avant, ça me paraissait tellement compliqué de téléphoner, de m'inscrire dans un endroit bizarre ou très loin de chez moi... Chez le pharmacien, c'est plus confortable», explique Maria
  • Les pharmaciens sont autorisés à prescrire et injecter les vaccins contre la Covid-19 depuis la parution du décret au Journal officiel vendredi dernier

PARIS: « J'ai tenté le coup et je suis là! »: des Parisiens profitent des premières doses d'AstraZeneca arrivées en pharmacie, trouvant »bien pratique » de se faire vacciner contre la Covid-19 « près de chez soi » par quelqu'un avec qui on a « un contact agréable ». 

« Avant, ça me paraissait tellement compliqué de téléphoner, de m'inscrire dans un endroit bizarre ou très loin de chez moi... Chez le pharmacien, c'est plus confortable », explique Maria, peu après avoir reçu sa première injection. 

« Je dois attendre 15 minutes pour voir s'il ne me pousse pas un troisième bras. Je rigole mais je ne suis pas tellement rassurée », avoue l'octogénaire, qui a pu bénéficier de ce vaccin désormais également accessible aux plus de 75 ans.   

Tout comme Chantal et Serge, également candidats à la vaccination en ce vendredi matin, Maria n'avait pas cherché à obtenir un rendez-vous dans un centre ou chez un médecin. 

« J'aime pas les vaccins et je prends le moins de médicaments possible. J'avais l'espoir que la Covid s'en aille, mais il n'a pas l'air de se laisser convaincre », explique la retraitée. Serge et Chantal, septuagénaires, pensaient eux que « ça n'était pas trop urgent malgré leurs petites pathologies ». Tous se sont inscrits «en venant pour autre chose ». 

Les pharmaciens sont autorisés à prescrire et injecter les vaccins contre la Covid-19 depuis la parution du décret au Journal officiel vendredi dernier. Mais en cette fin de semaine, seules les officines « se situant dans les départements sous surveillance » disposent de doses. 67 000 au total selon le ministère de la santé. « J'ai eu le nez fin », se réjouit Serge. 

Les autres pharmacies devront attendre la semaine prochaine et l'arrivée des 36 100 flacons qu'elles ont d'ores et déjà commandés. Elles seront alors un peu plus de 18 400 officines, sur les quelque 21 000 que compte le pays, à participer à la couverture vaccinale. « Plus il y aura de monde, plus ça ira vite », fait valoir Chantal. 

« Nous avons pour l'instant une petite soixantaine de personnes sur notre liste d'attente », explique Yorick Berger, pharmacien de cet établissement du XIIIe arrondissement. A sa disposition aujourd'hui: trois flacons, « de quoi vacciner 30 ou 33 patients ». Et « normalement », quatre autres la semaine prochaine. 

« On n'a pas le choix »  

Dans la vaste pharmacie aux murs de verre, les patients n'ont pas besoin de passer plus de cinq minutes dans la petite pièce dédiée à la vaccination, recommandations sur les éventuels effets secondaires compris. 

« Techniquement, maintenant, on peut vacciner tout le monde mais nous allons agir selon les priorités et vacciner les personnes qui en ont le plus besoin », indique Yorick Berger, également secrétaire général de la Chambre des pharmaciens de Paris. 

Les officines ne disposent pour l'instant que de l'AstraZeneca, dont l'utilisation vient d'être suspendue provisoirement et par précaution par plusieurs pays européens en raison de troubles de la coagulation, sans aucun lien établi avec l'injection. 

Cette annonce, survenue hier, a engendré « un petit recul » chez le couple de septuagénaires. « Mais on n'a pas le choix », note Chantal, « il faut bien l'éradiquer, ce virus ». « Le chasser, le bouter de France et de Navarre », complète son mari. 

Tous se sont mis à rêver de choses simples: câliner leurs petits-enfants, aller en cure thermale, au cinéma, voir des visages en entier. 


Nucléaire iranien : Paris dit être «en contact étroit» avec Washington

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  • "Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique
  • Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir

PARIS: La France est "en contact étroit" avec les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire iranien et soutient les efforts diplomatiques américains, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, après une conversation entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

"Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique visant à parvenir à un accord solide et durable", a dit Christophe Lemoine.

Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir.

Aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, partisan d'une ligne très dure, le président américain Donald Trump avait créé la surprise en annonçant lundi que les Etats-Unis étaient engagés dans des discussions "directes" avec l'Iran, alors que ces deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.

Mercredi, il avait ensuite souligné qu'une action militaire n'était pas exclue. "S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force", avait-il lancé. "Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file".

Cette menace survient à quelques jours de discussions qui doivent avoir lieu samedi dans le sultanat d'Oman et auxquelles participeront l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ainsi que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Interrogé sur le niveau de coordination entre les Américains et les Européens qui ont, quant à eux, des discussions en format E3 (Allemagne, France, Royaume Uni) avec l'Iran, le porte-parole du Quai d'Orsay est resté évasif.

"Nous sommes en lien étroit avec nos partenaires américains. Nous continuerons à discuter avec eux", a-t-il affirmé, se refusant à dire si les Européens avaient été informés en amont des négociations menées par Washington.

Christophe Lemoine a par ailleurs répété que l'objectif était que l'Iran ne se dote pas de l'arme nucléaire, réaffirmant que "la seule voie est diplomatique".

"Toute initiative visant à amener l'Iran à l'abandon de son programme nucléaire est bienvenue", a-t-il dit, même si la fenêtre est "étroite" pour y parvenir.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.


France: le blocage de Sciences Po Strasbourg levé par la police

Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.  Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP. Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
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  • C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université
  • Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage"

STRASBOURG: Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt.

C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université.

Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage".

La décision de maintenir le partenariat entre Sciences Po Strasbourg et la Lauder School of Government de l'Université Reichman en Israël - que les étudiants accusent de soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza - "est prise" et "il me semble, a été la plus démocratique possible", avait-elle observé.

Mardi soir, le conseil d'administration de l'établissement d'enseignement supérieur a approuvé le maintien du partenariat par 16 voix pour, 14 contre et trois abstentions. Il a ainsi décidé de ne pas suivre les conclusions d'un "comité d'examen du partenariat" composé de 10 membres (cinq étudiants et cinq enseignants) mis en place en mars pour tenter de dégager une solution consensuelle et ainsi mettre fin aux blocages qui s'étaient tenus depuis janvier.

Ce comité a préconisé de mettre un terme aux échanges entre l'IEP Strasbourg et la Lauder School of Government, et de rechercher un "partenariat alternatif" avec une autre université israélienne.


Wauquiez et Saint-Pierre-et-Miquelon: «pas de polémique» sur une proposition «déroutante», dit Retailleau

 Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
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  • Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence
  • "Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues"

PARIS: Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon.

"Je ne veux pas en rajouter. Je me suis engagé, quand j'ai déclaré ma candidature, à ne pas polémiquer avec un compétiteur de ma famille politique", a souligné le ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse, place Beauvau, sur le bilan de ses six mois en poste.

"Donc je ne polémique pas, pas plus maintenant que demain sur cette cette question, cette proposition qui est à première vue déroutante", a-t-il ajouté. "Mais chacun a le droit en démocratie de s'exprimer et de proposer", a-t-il conclu.

Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence des Républicains.

"Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues", a-t-il écrit sur le réseau social, proposant au ministre de l'Intérieur de "travailler ensemble" pour trouver des solutions.

Interrogé lors de sa conférence de presse sur l'hypothèse d'un départ de Beauvau s'il était désigné en mai président des LR, Bruno Retailleau l'a écartée: "Non, j'assume d'être candidat et ministre. Je pourrai assumer demain d'être président d'un parti et d'être ministre de l'Intérieur", a-t-il répondu. "Ce n'est pas ça qui constitue pour moi une butée. Ce qui constituerait une butée, c'est l'impossibilité d'agir ou d'autres éléments, mais nous n'en sommes pas là", a-t-il ajouté.