Les milléniaux invités à redécouvrir la littérature intemporelle d'Arabie

Le livre présente aux lecteurs arabes et anglais dix odes intemporelles, qui représentent la quintessence de la poésie arabe primitive et qui ont été écrites à l'époque préislamique (Getty Images)
Le livre présente aux lecteurs arabes et anglais dix odes intemporelles, qui représentent la quintessence de la poésie arabe primitive et qui ont été écrites à l'époque préislamique (Getty Images)
Le livre présente aux lecteurs arabes et anglais dix odes intemporelles, qui représentent la quintessence de la poésie arabe primitive et qui ont été écrites à l'époque préislamique (Getty Images)
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Publié le Samedi 13 mars 2021

Les milléniaux invités à redécouvrir la littérature intemporelle d'Arabie

  • L'histoire arabe et islamique regorge d'artistes et de poètes dont les œuvres ont transcendé le temps
  • La poésie a toujours eu une place de prédilection chez les Arabes, de sorte que sa valeur dépasse sa fonction strictement documentaire liée à une époque

DJEDDAH: L'histoire arabe et islamique regorge d'artistes et de poètes dont les œuvres ont transcendé le temps. 

Comme toute littérature, l’écriture arabe a ses origines – c'est le point culminant des expériences humaines, des émotions, des connaissances et de la vision de l'univers, incarné dans la poésie. 

La poésie a toujours eu une place de prédilection chez les Arabes, de sorte que sa valeur dépasse sa fonction strictement documentaire liée à une époque. Elle fait de la préservation un devoir à l’égard des jeunes générations. C’est le rôle du centre du roi Abdelaziz pour la culture mondiale (Ithra). 

En collaboration avec le magazine Al-Qafilah de Saudi Aramco, Ithra vient de terminer un ouvrage qui représente le fruit d’un an de travail: Al-Mu’allaqat for Millennials. Ce livre présente aux lecteurs arabes et anglais dix odes intemporelles, qui représentent la quintessence de la poésie arabe primitive, écrites à l'époque préislamique. 

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Tarik Khawaji 

Le livre évoque la poésie et son histoire et propose, en arabe et en anglais, des introductions à la vie et à l’œuvre des poètes. C’est le résultat des efforts conjoints d'une équipe de neuf universitaires et d’experts saoudiens et internationaux, spécialistes de la littérature, de la poésie et de la traduction arabes. 

«Le déclin de la littérature est, en réalité, le déclin d'une nation», écrit le poète et critique allemand Goethe. Al-Mu’allaqat représente, avec le Coran, le fondement linguistique et littéraire de la civilisation arabo-islamique. L’idée qu’il puisse tomber dans l’oubli équivaudrait pour des Arabes au fait, pour des Anglais, d’abandonner Shakespeare. 

«Nous voulons qu'il reflète les prémices d'une base de la littérature arabe, car il dépeint des caractéristiques humaines communes. Le but de ce projet est de placer la littérature essentielle sur la même échelle que des œuvres telles que celles de Shakespeare et de Homère, d'une manière moderne, dont tout le monde pourrait profiter», indique le chef de projet et rédacteur en chef d'Al-Qafilah, Bander al-Harbi à Arab News. 

Les poèmes écrits il y a 1 500 ans sont considérés comme des chefs-d'œuvre de la littérature arabe et mondiale; c'est la raison pour laquelle ils ont fait l’objet de nombreux livres et de traductions au cours des siècles passés. Cependant, ce qui caractérise ce projet, c’est son objectif: initier les nouvelles générations aux valeurs humaines, esthétiques et philosophiques de ces poèmes anciens, véhiculer des connaissances sur leur sujet et sur leur signification et les rendre accessibles aux lecteurs modernes. 

Ce livre de cinq cents pages a été publié le 18 décembre dernier à l'occasion de la Journée internationale de la langue arabe, un événement célébré par l'ONU. Des universitaires de niveau international ont participé à ce projet, en dépit de la crise de la Covid-19. 

«Notre livre a pour but de présenter une nouvelle fois la poésie arabe à la nouvelle génération, quelles que soient les frontières culturelles et linguistiques. Les leçons humaines de ces textes intemporels et leur originalité artistique les rendent attrayants pour tous ceux qui aiment l’art oral», confie le Dr Hatem al-Zahrani, responsable du contenu et de la communication internationale et critique. 

Al-Mu'allaqat a été rédigé par des auteurs accomplis de l'ère préislamique, parmi lesquels on compte le poète-guerrier du VIe siècle Imrou’l Qays, connu sous le nom de «Roi errant», qui a parcouru les terres d'Arabie afin de venger le royaume perdu de son père – et qui a également écrit de la poésie. 

Imrou’l Qays est salué comme le père de la poésie arabe parce qu'il a établi de nombreuses conventions et parce qu’il a chanté de nombreux thèmes qui furent développés par les poètes qui l’ont suivi. Il est à l'origine de la «poésie de la ruine»: l'écrivain plante le décor en évoquant un personnage qui, s’étant arrêté un moment devant des vestiges, se remémore bien-aimée. 

Parmi les autres poètes renommés figurent l’hédoniste Tarafa, le moraliste Zuhayr, Antara, chevalier noir et héros romantique, le centenaire Labid, et le chevalier accablé par le chagrin, Amr ibn Kulthum. 

Après une décennie passée dans différentes institutions universitaires aux États-Unis, M. Al-Zahrani observe que la littérature arabe, et notamment la poésie, suscitent un réel intérêt auprès des étudiants de différentes générations. 

EN BREF

La version PDF officielle du livre a été rendue accessible au public au mois de janvier et est disponible à l'adresse https://www.ithra.com/files/6516/1042/9658/compressed.pdf 

 

Le spécialiste considère qu’un volume bilingue sur la poésie arabe n'est pas seulement nécessaire pour les lecteurs en général, mais également pour les étudiants qui se spécialisent dans les études arabes et islamiques et qui souhaitent apprendre la langue arabe, en plus d’apprécier ses réalisations poétiques les plus importantes dans les traductions anglaises. 

Cette nouvelle traduction est la première à contenir les dix odes, car les publications antérieures ne les incluaient pas toutes. «Elle présente également les dix «odes suspendues» dans une édition critique entièrement sonore, qui contient de nouveaux commentaires et des introductions en arabe, dans le même volume que la partie anglaise. Ainsi, le livre apparaît comme une incarnation sur papier d'un dialogue culturel civil entre l'arabe et l'anglais, ainsi qu’entre l'Est et l'Ouest», souligne M. Al-Zahrani. 

Ce dernier souligne le fait que Mu’allaqat fait l’objet d’une demande croissante de traductions dans d’autres langues. L’une des initiatives les plus récentes est une traduction en turc de Mehmet Hakkı Sucin, publiée en 2020. 

«Une partie de l’intérêt du Mu'allaqat pour les non-arabophones réside dans les légendes qui les sous-tendent, qu'il s'agisse de la quête d'Imrou’l Qays pour venger le meurtre de son père ou des arbitrages de traités entre Amr ibn Kulthum et El-Harith ben Hilliza, et bien d’autres encore», explique le Dr Kevin Blankinship, professeur adjoint de littérature arabe à l'université Brigham Young et contributeur au projet. 

Blankinship ajoute: «Ce qui attire également les non-arabophones, c’est l’époque lointaine et la culture des poèmes. Ces derniers nous plongent dans une société du désert où la guerre et les épreuves font partie de la vie quotidienne, ce qui n’exclut pas la romance, l'intrigue ni le meurtre. Ils possèdent la même tension dramatique que la tragédie grecque, ce qui participe de leur attrait.» 

Le Dr Blankinship a traduit quatre des dix odes: celles d'Antar, de Zuhayr, d’Amr ibn Kulthum et d’El-Harith ben Hilliza. Il a également rédigé des éditoriaux pour d'autres parties du livre. 

«En tant que spécialiste de la littérature arabe classique arabophone, j’ai eu la chance de présenter le patrimoine culturel arabe à un plus large public d’anglophones, et même à certains Arabes qui n’auraient peut-être pas lu tout le Mu'allaqat», indique-t-il. «Le projet est important, car il invite à une méditation continue sur des écrits dont la richesse dure plus longtemps que n'importe quelle génération, et qui doivent donc être revisités encore et encore», précise-t-il encore. 

Pour rendre le texte accessible au grand public, l’approche de la traduction de Blankinship repose sur un langage plus accessible que celui qu’on utilise pour s’adresser aux spécialistes. 

«Je voulais aussi que la langue anglaise fasse appel au son et au rythme. Ainsi, j'ai utilisé une sorte de système de mètres et de rimes. J'ai essayé d’extraire le plus de détails possibles, car c'est l’une des caractéristiques qui rendent ces poèmes si agréables», confie-t-il. 

Le projet aide à promouvoir la littérature arabe, victime du stéréotype orientaliste qui présente les premiers Arabes comme les simples fruits d'une culture du désert et de la guerre, explique Tarik Khawaji, bibliothécaire en chef à Ithra, à Arab News. 

«Les Arabes sont perçus comme dépourvus de pensée, de philosophie et de vision concrètes sur l'univers», déplore M. Khawaji. «Al-Mu'alaqat constitue la preuve que tous ces préjugés ne sont pas vrais: vous pouvez trouver toutes les composantes de la pensée humaine, y compris des éléments philosophiques, sur les questions de la vie, de l’existence, du courage, de la peur, des émotions… Tout est là.» 

M. Al-Zahrani va dans le sens de M. Khawaji au sujet de la nécessité de défendre l’idée d’une culture arabe savante et sophistiquée et d’«aller à l’encontre des idées fausses, dominantes en Occident, sur les Arabes et leur culture, en particulier sur celle de la péninsule Arabique». 

«Un dialogue plus civilisé entre l’Est et l’Occident exige une meilleure compréhension des cultures des deux parties, et nous, membres de l’équipe de Mu’allaqat, espérons que ce projet contribuera à cet effort», déclare M. Al-Zahrani. 

«Ce projet s'inscrit dans le cadre d'une initiative plus large d'Ithra qui vise à enrichir le contenu visuel, musical et écrit en arabe dans divers domaines», annonce pour sa part M. Khawaji. 

Ce dernier ajoute que d'autres projets de promotion de la littérature arabe sont actuellement en cours. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.


Les créations arabes brillent sur les tapis rouges d'Hollywood

 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
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  • Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée
  • L'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury

DUBAÏ : Hollywood a été le théâtre d’une véritable explosion de style arabe sur les tapis rouges ce week-end, avec les célébrités Sophia Bush, Becky G et Jennie éblouissant la scène dans des créations du Moyen-Orient.
Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée. L'ensemble de Bush a été assemblé par Dani Charlton et Emma Rubenstein, le duo de stylistes de mode connu sous le nom de Dani + Emma.

Samedi soir, les chanteuses Becky G et Jennie Kim, membre du groupe de K-Pop Blackpink, ont toutes deux porté des tenues du créateur libanais Zuhair Murad.

La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles.

La robe colonne à col licou a été ornée d'embellissements argentés sur le corsage.

Jennie, qui se fait appeler par son prénom, a présenté un look de la collection de prêt-à-porter automne-hiver 2025 de Murad lors du même événement.

La robe rouge ajustée présentait une double fente avec des clous sur les fentes et un décolleté en forme de cœur. Le look a été complété par une paire de talons de la créatrice jordanienne et roumaine Amina Muaddi.

Elle est montée sur scène vêtue de cette tenue pour recevoir le Global Force Award, un prix décerné aux « chanteurs, auteurs-compositeurs, instrumentistes et producteurs ayant une contribution révolutionnaire à l'industrie musicale », choisis par la publication Billboard à l'échelle mondiale.

« Je suis inspirée par toutes les femmes présentes dans cette salle - et dans le monde entier - qui continuent à franchir les barrières et à laisser leur empreinte sur la scène internationale », a déclaré Jennie lors de son discours de remerciement. « Ce prix est dédié à toutes les femmes qui osent rêver, créer et façonner le monde avec leur vision », a-t-elle ajouté. 

Parmi les lauréats de cette année figurent également Doechii, élue femme de l'année, Erykah Badu, qui a reçu le prix de l'icône, Aespa, groupe de l'année, et Ángela Aguilar, qui a remporté le prix de la percée, entre autres. Parmi les présentateurs figuraient Becky G, Lauren Jauregui, Kali Uchis et Julia Michaels.

Parmi les artistes figuraient Ángela Aguilar, Aespa, Gracie Abrams, Megan Moroney, Muni Long, Tyla et Erykah Badu.

De son côté, la chanteuse américano-mexicaine Aguilar a dédié son moment sur scène aux immigrés : « Je veux profiter de cette occasion pour faire entendre ma voix pour les femmes dont les paroles sont souvent ignorées, pour celles qui laissent derrière elles tout ce qu'elles connaissent en franchissant les frontières », a-t-elle affirmé.
 


Le théâtre célèbre la joie et la solidarité lors de l'Aïd en Arabie saoudite

Des familles et des enfants se rassemblent pour assister à un spectacle de marionnettes animé par le Kaif Theater lors d'un événement.(@msrhkaef)
Des familles et des enfants se rassemblent pour assister à un spectacle de marionnettes animé par le Kaif Theater lors d'un événement.(@msrhkaef)
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  • Le développement de l'art théâtral représente en effet un progrès dans la transformation culturelle du Royaume.
  • La scène offre aux artistes une plateforme pour présenter le patrimoine, les valeurs et les histoires saoudiennes.

RIYAD : Alors que l'Arabie saoudite accueille la fête de l'Aïd Al-Fitr, le Royaume est en pleine effervescence.

Au-delà des sucreries traditionnelles, des visites familiales et des coutumes culturelles, une forme intemporelle de narration vole la vedette : le théâtre.

Pendant l'Aïd, le théâtre en Arabie saoudite devient un espace de joie, de connexion et d'expression culturelle. Dans tout le Royaume, les familles se pressent pour assister à des productions théâtrales qui transforment les rires partagés en une célébration de l'identité.

Cela me rappelle le célèbre dicton : « Donnez-moi du pain et une scène, et je vous donnerai une nation civilisée. » », a déclaré Raghad Abdulrahman, dramaturge et poète saoudien, membre du Kaif Theater. 

Mme Abdulrahman considère que le théâtre est une plateforme idéale pour mettre en valeur le patrimoine, les valeurs et les histoires saoudiennes, ce qui, selon elle, est à la fois urgent et aurait dû être fait depuis longtemps.

« Nous avons une histoire culturelle riche qui mérite d'être traduite et de prendre vie sur scène », a-t-elle déclaré. « Comme l'a dit Peter Brook, le théâtre est un moyen de communication entre les gens et les cultures. Et notre culture a tant à dire. »

Dans le Golfe, le théâtre est depuis longtemps étroitement lié à l'Aïd. Pendant des décennies, les célébrations de l'Aïd ont donné lieu à des représentations théâtrales (comédies, drames et comédies musicales) reflétant l'humeur de la saison. Si le théâtre fait partie du tissu culturel tout au long de l'année, sa présence devient particulièrement vibrante au moment de l'Aïd.

« Ce lien est profondément ancré dans notre héritage du Golfe », a déclaré M. Abdulrahman. « C'est ainsi que nous avons toujours traduit la joie sur scène. 

Cette année, deux représentations majeures sont prévues à Riyad : Al-Shanta de Nasser Al-Qasabi et Maskoon Layla de Hassan Al-Balam, qui auront toutes deux lieu le troisième jour de l'Aïd. Le Kaif Theater a connu un succès considérable avec ses propres productions de l'Aïd, telles que « Haya Khallik » et « Majlis Al-Shoqaq », qui ont attiré des foules enthousiastes.

« Pour moi, le théâtre est comme le membre de la famille qui est toujours en voyage mais qui revient pour l'Aïd - avec des cadeaux et de la joie », a déclaré M. Abdulrahman. « Il ouvre grand ses portes, accueillant les invités à bras ouverts et partageant l'émerveillement et le bonheur.

Il a décrit l'expérience avec précision : la présence d'un public en direct, les rires spontanés, les tonnerres d'applaudissements et la joie de voir l'art se déployer sous vos yeux, sans le filtre d'un écran.

« Vous sentez les rires autour de vous. Vous voyez la joie de l'Aïd dans les bonbons et les nouveaux vêtements des enfants, dans les sourires et l'élégance des adultes », a-t-elle déclaré. « La scène devient une célébration vivante.

Contrairement aux productions commerciales qui reposent sur des budgets importants et des effets spéciaux, le Kaif Theater mise sur l'énergie humaine brute. « Un seul interprète, s'il est sincère et engagé, peut retenir l'attention d'une salle entière », explique M. Abdulrahman.

Le groupe investit massivement dans l'épanouissement des talents locaux. Grâce à des initiatives telles que Shaghaf, qui a été reconnue par la Société saoudienne pour la culture et les arts à Djeddah, le Kaif Theater propose une formation intensive de trois mois à tous les aspects de l'art de la scène.

« Nos ateliers couvrent tous les domaines : l'écriture, le jeu, le théâtre de marionnettes et la production », explique-t-elle. « Ils sont tous dirigés par des professionnels chevronnés qui connaissent le domaine de fond en comble.

La magie du théâtre commence par l'écriture, mais ne s'arrête pas là. Selon M. Abdulrahman, un scénario théâtral solide se construit à partir de plusieurs éléments essentiels. « Il commence par la graine - l'idée centrale ou le message », explique-t-elle. « Ensuite, l'intrigue prend forme, du début à la résolution en passant par le point culminant. 

Les personnages sont façonnés par leurs conflits, et le dialogue devient l'élément vital du scénario. « Au théâtre, c'est le dialogue qui fait avancer l'histoire », ajoute-t-elle. « C'est ce qui rend une pièce vivante.

Mais ces éléments ont besoin d'un foyer. « Chaque pièce doit s'inscrire dans un temps et un lieu précis - le décor, les costumes, la langue et l'atmosphère sont tout aussi importants que les mots », explique-t-elle. Un metteur en scène supervise ensuite tous les aspects de la mise en scène : il guide les représentations, bloque les mouvements et veille à ce que le flux reste vif et captivant.

Pourtant, le passage de la page à la scène présente des défis uniques. « Toutes les idées qui fonctionnent sur le papier ne réussissent pas forcément sur scène », admet M. Abdulrahman. « Certaines scènes nécessitent des ajustements, d'autres un renforcement visuel. Le plus grand défi consiste à déterminer celles des scènes qui peuvent prendre vie et celles qui ont besoin d'être remaniées.

Un autre défi consiste à maintenir l'équilibre. « Si une pièce s'appuie trop sur les dialogues, elle risque de devenir ennuyeuse », explique-t-elle. « Mais si elle repose trop sur le mouvement, elle perd sa voix narrative. Le rythme doit être vivant, ni trop lent, ni trop clinquant. »

À l'ère du divertissement commercial, où les chiffres du box-office déterminent souvent les choix de production, le Kaif Theater s'appuie sur une philosophie différente. « La créativité est le moteur du succès », a déclaré M. Abdulrahman. « Lorsque le scénario est solide, que la performance est sincère et que l'expérience est enrichissante, le public revient. Et lorsqu'ils reviennent, ils amènent d'autres personnes. »

Pour elle, la clé est d'offrir aux gens quelque chose qui vaut la peine d'être revu. « Si le public a confiance en ce que vous créez, il s'y investira. Le succès commercial n'est pas l'objectif, c'est le résultat d'une bonne pratique théâtrale ».

Alors que le Royaume poursuit sa transformation culturelle, des initiatives telles que le Kaif Theater montrent à quel point le spectacle vivant est devenu essentiel à la vie saoudienne.

Comme le dit Abdulrahman : « Le théâtre partage votre peine, pour qu'elle diminue, et votre joie, pour qu'elle grandisse ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com