Les Jordaniens saluent la décision de fermer leur espace aérien à Netanyahou

Le bureau du premier ministre Benjamin Netanyahou a annulé la visite du dirigeant israélien hier aux Émirats arabes unis. (Photo, Reuters)
Le bureau du premier ministre Benjamin Netanyahou a annulé la visite du dirigeant israélien hier aux Émirats arabes unis. (Photo, Reuters)
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

Les Jordaniens saluent la décision de fermer leur espace aérien à Netanyahou

  • La décision vient en réponse aux événements liés à la visite du prince héritier, Hussein ben Abdallah, à la mosquée Al-Aqsa à l’occasion d’Isra et Miraj
  • Le général de division Mamoun Abu Nuwar, retraité de l’armée de l’air jordanienne, estime que les Israéliens aurait dû prédire l’impact de leur acte

AMMAN : Les Jordaniens ont salué jeudi une décision du gouvernement d’empêcher le premier Benjamin Netanyahou d’utiliser leur espace aérien pour se rendre aux Émirats arabes unis, ce qui l’a poussé à annuler son voyage.

Selon les médias israéliens, cette décision vient visiblement en réponse aux événements liés à la visite du prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdallah, à la mosquée Al-Aqsa à l’occasion d’Isra et Miraj, qui marque la nuit où le prophète Mahomet a fait un voyage de La Mecque à Jérusalem puis au ciel.

Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi, explique que les Israéliens avaient modifié les modalités de visite du prince héritier, ce qui auraient rendu la situation difficile pour les habitants de Jérusalem.

«Nos accords avec les Israéliens étaient clairs et nous avons été surpris quand ils ont ordonné de nouvelles modalités qui ajouteraient des restrictions aux habitants de Jérusalem dans une nuit de culte».

Adnan Abu Odeh, ancien conseiller des rois Hussein et Abdallah, a salué la décision de fermer l’espace aérien à Netanyahou.

«Les Israéliens doivent comprendre que le prince Hussein n’est pas un touriste qui vient visiter Jérusalem. Les Hachémites sont les gardiens des lieux saints à Jérusalem», tonne-t-il. «Son altesse royale ne permettra pas que les musulmans vivent une situation éprouvante, et que les activités de cette soirée soient perturbées. Il a par conséquent annulé sa visite afin de préserver le droit de culte sans ingérence», ajoute-t-il.

En visite à Paris, le ministre des Affaires étrangères affirme que le mont du Temple est un lieu saint pour les musulmans, et qu’Israël n’y avait aucune souveraineté. « Nous ne nous souhaitons pas qu’ils interviennent».

Le général de division Mamoun Abu Nuwar, retraité de l’armée de l’air jordanienne, estime que les Israéliens aurait dû prédire l’impact de leur acte.

«Dans les relations entre les pays, les actions ont des conséquences », dit-il à Arab News. «C’est un prêté pour un rendu naturel auquel les Israéliens auraient dû s’attendre lorsqu’ils sont intervenus dans la visite du prince héritier».

Le député jordanien Khalil Attiyeh a également salué la décision « excellente » gouvernement puisqu’elle a été prise pour «rendre la pareille».

Lorsque les Israéliens ont bouleversé la visite du prince héritier, dit-il, ils devaient savoir que la Jordanie répondrait. «Cette décision a rendu tous les Jordaniens heureux, et nous avons besoin de plus de décisions comme celle-ci. Netanyahou l’arrogant doit comprendre ce que pensent les Jordaniens de lui».

M. Attiyeh estime que tous les pays arabes devraient empêcher Benjamin Netanyahou de les visiter ou d’utiliser leur espace aérien.

Azzam Khatib, directeur du Waqf de Jérusalem qui administre la mosquée, considère que la visite de dizaines de milliers de fidèles par jour est une célébration pour Al-Aqsa et pour Jérusalem puisque les deux ont souffert en raison des mesures de confinement dues au coronavirus.

Près de 50 000 Palestiniens ont participé aux célébrations dans l’enceinte de la mosquée.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.