L'Irak est un pays tourmenté. Sa poésie parle de son agonie et ses chansons font écho à sa douleur. Des sentiments profonds de culpabilité pèsent lourdement sur l’âme des Irakiens, accablés par la politique d’expansion iranienne, Daech, les milices, la corruption et l’appauvrissement. Sans même se pencher sur le rôle attribué à l'abandon de Hussein le fils d'Ali et à la bataille de Karbala pour établir ce sentiment, l'ère moderne est elle-même riche en raisons de se sentir coupable. Les personnes tuées aujourd'hui seront révélées demain comme des victimes innocentes, tandis que les chemins empruntés mènent souvent à des destinations déprimantes différentes de celles qui étaient attendues.
Des sentiments de culpabilité pourraient être exprimés par une communauté dans cette phase et une autre communauté dans une autre, mais leur présence écrasante reste parmi les éléments qui façonnent la politique et la société irakiennes, ou plutôt la faiblesse de cette politique et de cette société.
Passons en revue un peu d’histoire :
Les officiers ottomans qui se sont rangés du côté de la révolte hachémite de 1916 se sont retrouvés à combattre les Allemands qui les avaient entraînés aux côtés des Britanniques qu'ils avaient appris à mépriser. Plus tard, ces officiers ont coopéré avec les Britanniques pour gouverner Damas pendant une courte période, puis dans la gouvernance de Bagdad pendant une longue période, certains pensent jusqu'en 1958.
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