ROME: Le pape François a promis lundi dernier de se rendre au Liban, sans toutefois envisager la possibilité de visiter «le cher pays qu'est la Syrie».
Le pape s'est adressé aux soixante-quinze journalistes qui l'accompagnaient dans l’avion qui le ramenait de Bagdad à Rome, au terme de sa visite historique en Irak. Il a fait savoir que le cardinal Bechara Rahi, le chef de l'Église maronite, lui avait demandé de profiter de son retour au Vatican pour faire une halte à Beyrouth.
«Cela m'a semblé insignifiant [compte tenu] de la gravité des problèmes auxquels est confronté le Liban», a fait savoir le souverain pontife.
Il a néanmoins promis de se rendre au Liban qui, «en dépit de sa crise, accueille si généreusement les réfugiés», comme l'indique un communiqué publié par le bureau de presse du Vatican lors de son arrivée à Rome.
Au cours de sa visite intense en Irak, le pape, âgé de 84 ans, a confié aux journalistes qu'il se sentait «très fatigué».
Il a qualifié le grand ayatollah Ali al-Sistani, référence religieuse chiite, qu'il a rencontré samedi dernier, de «figure emblématique» et de «personne sage, prudente, humble et respectueuse».
Le pape s'est dit «honoré d'être accueilli par l’ayatollah», ajoutant: «J'ai ressenti le devoir de faire ce pèlerinage de foi et de pénitence [en Irak] et de rencontrer un grand sage, qui est un homme de Dieu.»
Le pape François a également évoqué sa rencontre, dimanche dernier, avec le père d'Alan Kurdi, l'enfant syrien qui s'est noyé au large des côtes turques en 2015 alors qu'il tentait de venir en Europe. «Alan Kurdi est un symbole… Il ne s’agit pas simplement d’un enfant qui a perdu la vie. C'est le symbole de la civilisation qui se meurt», a affirmé le pontife.
Il a par ailleurs déclaré qu'il était indispensable de prendre de toute urgence des mesures qui permettent aux gens de travailler dans leurs pays sans être contraints d'émigrer, ainsi que des mesures qui préservent ce droit.
Le pape François a rappelé que les pays doivent accueillir et intégrer les migrants, citant en exemple des pays «généreux» comme le Liban et la Jordanie, qui abritent des millions de réfugiés.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.