Les bijoux ludiques et funky de la créatrice libanaise Danya Jabre

Danya Jabre est la fondatrice de la marque de bijoux The Twist. (Fourni)
Danya Jabre est la fondatrice de la marque de bijoux The Twist. (Fourni)
Short Url
Publié le Samedi 06 mars 2021

Les bijoux ludiques et funky de la créatrice libanaise Danya Jabre

  • Au-delà de sa formation de graphiste, c'est de ses expériences et ses voyages qu’elle s’inspire, d'une manière ou d'une autre, pour irriguer sa marque de joaillerie ludique et singulière, The Twist
  • Les premiers modèles de la collection The Twist, sertis d'or et d'argent, sont inspirés d'emojis devenus très populaires via les chats du Blackberry Messenger – une chose du passé

DUBAÏ: À ce stade de son parcours, Danya Jabre peut se retourner et se dire qu'elle a vraiment tout fait. Mais la voilà qui s'installe aujourd'hui pour prendre plaisir à ce qu'elle aime le plus.

Mère, grand-mère et entrepreneure, Danya Jabre a fui son pays natal, le Liban, à la suite de l'invasion israélienne de 1982. L’Angleterre a été sa première destination, suivie des États-Unis, du Canada et de la France.

Au-delà de sa formation de graphiste, c'est de ses expériences et ses voyages qu’elle s’inspire, d'une manière ou d'une autre, pour irriguer sa marque de joaillerie ludique et singulière, The Twist.

« J'ai eu l'habitude de tout programmer dans la vie. Les choses que j'accomplissais s'écroulaient après un certain temps », raconte-t-elle à Arab News. Mais la collection The Twist, qu'elle a lancée en 2014, semble être là pour rester.

Depuis son plus jeune âge, les bijoux ont fasciné Mme Jabre. Un jour, sa mère est rentrée de Hong Kong avec un livre sur les pierres précieuses et leurs caractéristiques. Elle raconte : « J'avais neuf ans ! Pourquoi une fille de neuf ans serait-elle intéressée de lire sur les pierres ? »

Outre le livre, sa mère a ramené quelques pierres brutes. Danya Jabre a ressenti immédiatement une envie de les tenir et de les examiner, surtout à la lumière naturelle.

Un autre souvenir distinct lui revient, c'est celui du temps qu'elle a passé à Londres dans les années 1980, où elle a acheté des boucles d'oreilles en fermeture éclair à King's Road - un centre pour jeunes qui l’a fascinée.

Les premiers modèles de la collection The Twist, sertis d'or et d'argent, sont inspirés d'emojis devenus très populaires via les chats du Blackberry Messenger – une chose du passé. C'est cette collection qui a tout initié et c'est pourquoi elle reste la collection préférée de Jabre. « Elle m'a porté chance », affirme-elle. « Elle est aussi très gaie. Quand je porte un de mes modèles, les conversations sont engagées et les gens y réagissent fort bien ».

Peu de temps plus tard, une autre collection attrayante a vu le jour. La « Thérapie par le bonheur » (Happiness Therapy) se compose de colliers empreints d'humour auxquels sont accrochées des comprimés empeignés de couleurs et de bonheur. « Je me suis inspirée dans cette collection de mes enfants qui me disaient de prendre un comprimé pour me détendre », dit-elle. Sur son site web, elle évoque cette collection par ces mots : « La principale leçon que j'ai tirée de la vie est que l'humour adoucit les situations complexes et rend les choses plus agréables ». Même l'emballage est remarquable ; il ressemble à une boîte de médicaments sur laquelle on peut lire : « Effet rapide et durable ».

Dernièrement, Mme Jabre a conçu des pièces plus imposantes qui véhiculent elles aussi le même message de culture pop, comme son collier de fortune cookies chinois qui dissimule un papier secret et sa bague « Popcorn Love », ornée de perles Mikimoto brillantes camouflées en forme de popcorn.

Cependant, au-delà de cette touche ludique et créative, on trouve également sa collection préférée. Ainsi, lorsque les Libanais protestaient massivement contre le gouvernement en octobre 2019, elle a décidé de créer « Le Liban dans mon cœur » (Lebanon in my Heart), qui consiste en une carte du Liban, le fameux poing serré de la révolution, et un cèdre portant le symbole du « nazar » (qui éloigne, croit-on, le mauvais œil). « Je restais dans la rue jusqu’à 3 heures, voire 4 heures du matin, d'octobre à février. Je croyais que nous étions capables de changer la situation », se souvient-elle. « C'est un sujet particulièrement  émotionnel. Le Liban m'a épuisée au niveau émotionnel et je ne m'en suis toujours pas remise ».

Comme bien d'autres petites entreprises, The Twist a connu une période difficile en raison de la pandémie de la Covid-19. Le fait d'être basée dans un Liban en crise n'a fait qu'aggraver la situation. Toutefois, Mme Jabre garde espoir et prévoit de renforcer la présence de son entreprise sur le marché du numérique.

Bien entendu, elle prend plaisir à créer ses pièces, mais c'est la connexion avec les gens qui lui apporte la joie la plus intense.

« J'aime être créative », confie-t-elle. « Avec mes clients, il ne s’agit pas d’une relation commerciale.  Je les suis en demandant leur avis sur les pièces qu'ils ont achetées. Certains d'entre eux me confient des histoires de leur vie. J'entretiens une relation personnelle avec mes clients et c'est très stimulant ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
Short Url
  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
Short Url
  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).