Visite du pape François en Irak: un message d'espoir aux Irakiens de toutes confessions

Le président irakien Barham Saleh rencontrant le pape François au palais présidentiel de la zone verte de Bagdad le 5 mars 2021 (Photo, AFP).
Le président irakien Barham Saleh rencontrant le pape François au palais présidentiel de la zone verte de Bagdad le 5 mars 2021 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 06 mars 2021

Visite du pape François en Irak: un message d'espoir aux Irakiens de toutes confessions

  • Le «pèlerinage» de trois jours intervient malgré une récente flambée des cas de coronavirus en Irak et une recrudescence de la violence
  • L'étape la plus attendue de la visite se déroulera samedi, lorsque François se rendra à Nadjaf, la ville sanctuaire où est enterré l'Imam Ali, le quatrième calife islamique

ROME: Le pape François, chef de l'Église catholique romaine, est le premier pontife à se rendre en Irak, où il espère encourager la communauté chrétienne en déclin à rester dans leur ancienne patrie tout en tendant la main de l'amitié au monde islamique. 

Le «pèlerinage» de trois jours intervient malgré une récente flambée des cas de coronavirus en Irak et une recrudescence de la violence. François arrive quelques jours à peine après une attaque à la roquette sur la base d'Ain al-Assad dans le désert occidental de l'Irak, qui abrite les troupes de la coalition dirigée par les États-Unis. 

Un entrepreneur civil a été tué dans le barrage de mercredi, que les États-Unis ont imputé aux milices soutenues par l'Iran. Benoît XVI, qui a démissionné de son poste de pontife il y a huit ans, a averti lundi dans une interview que la visite était «un voyage dangereux: pour des raisons de sécurité ainsi que la montée du coronavirus». 

Confirmant que la visite était maintenue, lors de son discours hebdomadaire de mercredi, François a déclaré: «Depuis longtemps, je souhaite rencontrer ces personnes qui ont tant souffert. Je vous demande d'accompagner ce chemin apostolique de vos prières afin qu'il se déroule de la meilleure façon possible et porte les fruits espérés. Les Irakiens nous attendent, ils attendaient saint Jean-Paul II, à qui il fut interdit de partir. On ne peut pas décevoir un peuple pour la deuxième fois. Prions pour que ce voyage soit couronné de succès.» 

Il s’agit du premier voyage de François à l’étranger en près de quinze mois, en raison de la pandémie de coronavirus et des restrictions de mouvement qui en découlent. Bien que le pontife argentin âgé de 84 ans et son entourage aient tous été vaccinés contre la Covid-19, aucune campagne de vaccination de ce type n'a eu lieu en Irak. La majorité du pays sera strictement fermée lors de sa visite et les déplacements entre les provinces seront limités. 

Mardi, un porte-parole du pape a déclaré qu'il voyagerait dans un véhicule blindé – et non dans sa «papamobile» blanche habituelle – et qu'il ne rencontrerait pas les foules, à l'exception de ceux qui assisteront à la messe dans la ville kurde du nord d'Erbil dimanche. 

«C’est une situation particulière, c’est pourquoi les transports se feront tous dans un véhicule fermé, ce qui signifie qu’il sera compliqué de voir le pape dans les rues», a déclaré Matteo Brunei, le porte-parole, lors d’un point de presse auquel a participé Arab News. «Il y aura un certain nombre de rencontres, mais aucune ne comptera plus de quelques centaines de personnes.» 

François a atterri à Bagdad vendredi, accueilli à l'aéroport par Mustafa al-Kadhimi, le Premier ministre irakien, lors de la première rencontre entre un pape et un Premier ministre irakien depuis 2008. 

Il se rend au palais présidentiel pour une rencontre privée avec le président Barham Salih, qui le présentera aux autorités politiques et religieuses locales. Le président a rencontré le pape à Rome à deux reprises: la première fois, le 24 novembre 2018 et de nouveau le 25 janvier l'année dernière. 

1
Le pape François commence son voyage historique dans un Irak marqué par la guerre, défiant les préoccupations sécuritaires et la pandémie de coronavirus pour réconforter l'une des communautés chrétiennes les plus anciennes et les plus persécutées au monde (Photo, AFP) 

Le pape François rencontre la communauté chrétienne à la cathédrale catholique syrienne de Notre-Dame du Perpétuel Secours, dans laquelle au moins 47 chrétiens sont morts dans une attaque de Daech en 2010. Dans l'église restaurée en 2012, le pape est accueilli par le patriarche Joseph Younan. 

L'étape la plus attendue de la visite se déroulera samedi, lorsque François se rendra à Nadjaf, la ville sanctuaire où est enterré l'Imam Ali, le quatrième calife islamique. François y rencontrera le grand ayatollah Ali al-Sistani, âgé de 90 ans, le chef spirituel des chiites irakiens. 

François est le premier pape qui ait visiter la péninsule Arabique il y a deux ans, lorsqu'il a rencontré le religieux sunnite cheikh Ahmed al-Tayeb, le grand imam d'Al-Azhar, à Abu Dhabi. Les deux chefs religieux ont signé à cette occasion un document sur «la fraternité humaine pour la paix dans le monde» et ont lancé un appel conjoint à la liberté de croyance. 

EN CHIFFRE

Environ 1 445 km: la distance parcourue par le pape François en Irak en avion et en hélicoptère. 

La visite de samedi à Nadjaf sera la première rencontre en face à face entre un pontife catholique et un ayatollah chiite. La réunion dans la modeste maison d’Al-Sistani est présentée comme une «visite de courtoisie» – aucune déclaration commune n’est donc attendue, bien qu’une déclaration orale soit probable. Elle marquera néanmoins un moment symbolique où le pape tendra une main symbole d'amitié à l'autre branche principale de l'islam. 

Il existe cependant des nuances géopolitiques importantes. Ali al-Sistani est largement considéré comme un contrepoids à l’influence de l’Iran en Irak et parmi les chiites dans leur ensemble. En le rencontrant, François reconnaît effectivement Ali al-Sistani comme la voix prééminente de l’islam chiite sur son puissant rival, le guide suprême iranien Ali Khamenei. 

Al-Sistani jouit d’un immense respect au sein de la majorité chiite. Des milliers de jeunes hommes ont tenu compte de sa fatwa de 2014 pour prendre les armes contre Daech lorsque le groupe a fait des avancées fulgurantes dans le nord du pays. Ses sermons, souvent prononcés par l'intermédiaire de représentants, peuvent avoir des conséquences politiques considérables. 

Une démonstration de solidarité de la part d’Ali al-Sistani pourrait aussi permettre aux chrétiens d’Irak de bénéficier d’une certaine protection contre les milices chiites en maraude en Irak, qui ont terrorisé les familles chrétiennes et empêché de nombreuses personnes de rentrer chez elles après avoir été déplacées à l'intérieur du pays. 

1
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, tient une conférence de presse à l'hôtel Babylon dans la capitale Bagdad, le 4 mars 2021, à la veille de la première visite papale dans le pays (Photo, AFP) 

À la suite de sa rencontre avec Al-Sistani, François visitera l'ancienne ville d'Ur, dans l'actuelle province méridionale de Dhi Qar, considérée dans la Bible comme le lieu de naissance d'Abraham. 

Une réunion interreligieuse y est prévue avec des représentants de toutes les confessions présentes en Irak, y compris les Yézidis – une culture ancienne conduite au bord de l'anéantissement par les fanatiques de Daech, lorsque le groupe terroriste a lancé une campagne de massacres et de viols dans leur patrie de Sinjar en août 2014. 

Samedi après-midi, François célébrera la messe dans la cathédrale chaldéenne de Bagdad – une première dans le rite chaldéen pour un pontife de l’Église catholique – avec le cardinal Louis Raphael Sako, patriarche des Chaldéens. 

Le pape François a déclaré jeudi dans un message vidéo qu'il voulait être vu par le peuple irakien comme un «pèlerin pénitent» demandant à Dieu «pardon et réconciliation après des années de guerre et de terrorisme» et «la consolation des cœurs et la guérison des blessures.» 

François se rendra dimanche à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, où il sera accueilli par le président de la région autonome, Nechirvan Barzani, et le Premier ministre, Masrour Barzani. Bien que la sécurité soit bien meilleure à Erbil que dans d'autres villes irakiennes, des cibles occidentales y ont été attaquées à la roquette à la mi-février. 

La région du Kurdistan, à majorité musulmane sunnite, a longtemps été considérée comme un sanctuaire pour les minorités ethnoreligieuses persécutées en Irak. Pendant la guerre avec Daech, des dizaines de milliers de chrétiens et de Yézidis ont fui vers des camps de déplacés construits à la hâte derrière les lignes peshmergas. La lenteur des efforts de reconstruction et les problèmes de sécurité persistants ont laissé de nombreuses personnes dans l’attente de leur retour. 

Depuis Erbil, François se rendra en hélicoptère à Mossoul, la capitale de la province de Ninive, qui de 2014 à 2017, fut la capitale de facto du califat autoproclamé de Daech. De vastes zones de ce carrefour commercial autrefois florissant ont été rasées par la coalition dirigée par les États-Unis pour récupérer la ville, et nombre de ses précieux objets religieux ont été vandalisés par les fanatiques de Daech. 

François y priera pour honorer les victimes sur la place des quatre églises – syro-catholique, syriaque orthodoxe, arménienne orthodoxe et chaldéenne. Il y sera accueilli par l’archevêque de Mossoul, Najib Mikhael Moussa, et le gouverneur local. 

Il se rendra ensuite en hélicoptère vers Karakosh, une ville à majorité chrétienne, depuis laquelle, du 6 au 7 août 2014, quelque 45 000 personnes ont été expulsées par les hordes de Daech. Il prononcera la prière dominicale de l'Angélus dans l'église de l'Immaculée Conception, qui a été gravement endommagée par Daech et utilisée comme champ de tir. 

La messe au stade Franso Hariri d’Erbil sera le dernier rendez-vous de François en Irak. Il doit rentrer lundi à Rome depuis Bagdad. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Short Url
  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
Short Url
  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

Short Url
  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.