Le prince Philip transféré dans un autre hôpital de Londres

Un convoi transférant le Prince Philip, époux d'Elizabeth II, vers un hôpital privé de Londres quitte l'hôpital St Bartholomew's où le Duc d'Edimbourg a subi une intervention cardiaque (Photo, AFP)
Un convoi transférant le Prince Philip, époux d'Elizabeth II, vers un hôpital privé de Londres quitte l'hôpital St Bartholomew's où le Duc d'Edimbourg a subi une intervention cardiaque (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

Le prince Philip transféré dans un autre hôpital de Londres

  • Le prince, qui fêtera son centième anniversaire en juin, y restera «plusieurs jours pour poursuivre son traitement», a indiqué le palais de Buckingham dans un communiqué
  • L'hospitalisation du prince réputé pour son fort caractère --et ses blagues de mauvais goût-- intervient en pleine tempête pour la monarchie britannique

LONDRES: Le prince Philip, 99 ans, époux de la reine Elizabeth II, est retourné vendredi dans l'hôpital privé de Londres où il avait été admis mi-février, après une intervention cardiaque dans un autre établissement. 

Dans une période de crise pour la monarchie avant la diffusion aux Etats-Unis d'une interview potentiellement explosive du prince Harry et de son épouse Meghan, le duc d'Edimbourg avait été transféré lundi à l'hôpital St Bartholomew's, dans le centre de Londres, doté du plus grand service cardiovasculaire spécialisé en Europe. Il y avait subi une « intervention » pour un problème cardiaque « préexistant ». 

« Après l'intervention réalisée avec succès sur le duc d'Edimbourg à l'hôpital St Bartholomew's mercredi, son Altesse Royale a été transférée à l'hôpital King Edward VII ce matin », a indiqué le palais de Buckingham dans un communiqué.  

Le prince, qui fêtera son centième anniversaire en juin, y restera « plusieurs jours pour poursuivre son traitement », a-t-il ajouté.  

Si son transfert avait fait craindre une détérioration de son état de santé, sa belle-fille Camilla, épouse du prince héritier Charles, avait fait état mercredi d'une « légère amélioration ». 

Le prince Philip a battu en 2009 le record de longévité des conjoints de monarques britanniques détenu par Charlotte, épouse de George III. Il a pris sa retraite en août 2017, après avoir participé à plus de 22 000 engagements publics officiels depuis l'accession de son épouse au trône en 1952. 

« Libérateur »   

L'hospitalisation du prince réputé pour son fort caractère --et ses blagues de mauvais goût-- intervient en pleine tempête pour la monarchie britannique.  

Cette dernière est confrontée à la crise suscitée par la prochaine diffusion dimanche de l'interview-confession accordée par le prince Harry, 36 ans, petit-fils de la reine, et sa femme Meghan Markle, 39 ans, à la télévision américaine, près d'un an après leur retrait effectif de la monarchie.  

Ils vivent désormais près de Santa Barbara, en Californie, avec leur fils Archie, qui aura deux ans en mai, et attendent un deuxième enfant.  

Après un premier extrait où elle accusait la famille royale de « colporter des mensonges » sur son couple, Meghan Markle se félicite de sa liberté retrouvée dans un nouveau passage diffusé vendredi par CBS.  

« Il nous est possible de faire nos propres choix », confie-t-elle à Oprah Winfrey. « C'est vraiment libérateur de pouvoir avoir le droit et le privilège de pouvoir dire oui, je suis prête à parlera mon  ».  

Le duc et la duchesse de Sussex n'avaient pas caché leur malaise au sein de la monarchie avant leur mise en retrait et avaient mis en cause la pression de la presse, contre laquelle ils ont lancé plusieurs actions en justice.  

Dernier jugement en date: la Haute Cour de Londres a ordonné au tabloïd Mail on Sunday de publier en Une un message faisant état de sa condamnation pour atteinte aux droits d'auteur de la duchesse pour avoir publié des extraits d'une lettre à son père.  

Dans cette période difficile, Elizabeth II, 94 ans, qui passe le confinement en vigueur au château de Windsor, à l'ouest de Londres, trouve du réconfort avec deux nouveaux corgis, a rapporté le tabloïd The Sun.  

Elle a élevé plusieurs générations de ces petits chiens depuis Susan, qu'elle avait reçu en cadeau pour ses 18 ans en 1944. Mais le dernier corgi en sa possession était décédé en 2018.  

Selon l'experte de la famille royale Penny Junor, citée par le Sun, « les corgis sont passionnément loyaux et aimants, et ils ne l'ont jamais déçue ». « Et bien sûr, les corgis filent rarement à Los Angeles pour accorder des interviews ». 


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
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  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
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  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.