Oprah Winfrey, l'incontournable

Oprah Winfrey. (Photo, AFP/Archives)
Oprah Winfrey. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

Oprah Winfrey, l'incontournable

  • L'icône de la TV américaine était la seule capable de faire l'événement avec son interview de Meghan et Harry
  • Son émission spéciale diffusée sur la chaîne CBS s'annonce déjà comme un événement télévisuel mondial

NEW YORK : Son émission quotidienne s'est arrêtée il y a dix ans, mais Oprah Winfrey demeure, à 67 ans, une icône culturelle américaine et une personnalité télévisuelle incontournable, capable de faire l'événement avec son interview de Meghan et Harry, diffusée dimanche.

Elle est cheffe d'entreprises, milliardaire, considérée comme présidentiable par des millions d'Américains, mais elle n'aurait délégué à personne l'interview de l'année, une émission spéciale de deux heures diffusée dimanche sur la chaîne CBS, qui s'annonce déjà comme un événement télévisuel mondial.

« Dans un paysage médiatique saturé de sources qui donnent aux gens des informations ou du sensationnel, les gens savent qu'avec Oprah, vous allez avoir un peu des deux », explique Shennette Garrett-Scott, professeure à l'université du Mississippi, qui a donné un cours sur Oprah Winfrey.  

L'entretien, c'est ce qui a fait la gloire d'Oprah, née en 1954 à Kosciusko (Mississippi). Dans son émission, d'abord, lors de laquelle elle a interrogé durant 25 ans (1986 à 2011) plus de 30 000 invités, puis, depuis, ici ou là, sur sa propre chaîne OWN (Oprah Winfrey Network) ou son podcast SuperSoul.

Propulsée reporter télé à 19 ans à Nashville (Tennessee), Oprah Gayle Winfrey dit avoir compris très tôt que le reportage n'était « pas fait » pour elle. Passée au talk-show par accident, « j'ai tout de suite su que j'avais trouvé ma place ».

« J'ai de la compassion, c'est simplement ma nature », disait-elle à des étudiants de Stanford en 2014 pour expliquer son succès au chevet des anonymes comme des puissants. « J'ai le désir de comprendre, d'être comprise et je veux établir le contact. »

Elle « a changé le regard des gens sur le fait de s'ouvrir en public », estime Shennette Garrett-Scott. « C'est devenu acceptable parler du deuil, de la douleur, et de la joie ouvertement. »

Elevée dans une famille pauvre, agressée sexuellement durant son adolescence par un oncle et un cousin, mère à 14 ans d'un enfant mort-né, self-made woman, Oprah Winfrey avait comme premier atout sa propre histoire, son authenticité, et s'est toujours présentée aux téléspectateurs sans fard.

Sa popularité est telle qu'en janvier 2018, il a suffi d'un discours enflammé pour que les réseaux sociaux la voient présidente des Etats-Unis, avant qu'elle indique qu'elle n'était pas intéressée.

Garder les pieds sur terre

Première présentatrice noire à percer à la télévision, Oprah, que beaucoup n'appellent que par son prénom, a su créer autour de son nom et de son image une marque, à l'influence considérable aux Etats-Unis.

De cette marque, elle a fait un empire, portée par un sens des affaires très au-dessus de la moyenne.

En 2011, elle renonce à son talk-show et lance sa propre chaîne, OWN, actionnaire à parité avec le groupe Discovery. Elle cèdera, en deux fois, une partie de ses parts à Discovery, pour plus de 100 millions de dollars, au total.

En 2015, elle prend 10% du spécialiste de la perte de poids Weight Watchers, devenu WW, et associe au groupe son capital, celui d'une femme qui a alterné, tout au long de sa vie, régimes et regain de kilos. Succès immédiat.

Sa fortune est aujourd'hui estimée par le magazine Forbes à 2,7 milliards de dollars.

Créature de la télévision traditionnelle, elle se repositionne régulièrement pour s'adapter aux évolutions du monde audiovisuel. Le câble s'essouffle ? Elle signe un partenariat global avec la plateforme Apple TV+ en juin 2018, plus d'un an avant son lancement, en novembre 2019.

Le talk-show migre sur les podcasts ? Elle fait feu de tout bois avec SuperSoul, mais aussi une nouvelle version audio de son fameux « Book Club »", et même « The Oprah Winfrey Show: the podcast », qui sélectionne de vieux épisodes de l'émission culte et les adapte au nouveau format.

Plus de 40 ans après ses débuts, riche, Oprah Winfrey n'a rien perdu de cette crédibilité, à la valeur inestimable, renforcée par son engagement humanitaire, qui l'a vu dépenser plusieurs centaines de millions de dollars pour diverses causes. Et sa légitimité d'intervieweuse est intacte.

« Le secret de mon émission, durant 25 ans, c'était que les gens s'identifiaient à moi, ils se voyaient en moi" », expliquait-t-elle en 2014. » Et à mesure que je réussissais financièrement, (...) j'ai gardé les pieds sur terre, (...) j'ai travaillé pour rester à l'écoute. »


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.