ATHENES: Le consulat général du Liban a New York a publié un communiqué dans lequel il a fait état d’une « détérioration rapide de la santé de la consule Abir Taha Audi » à cause du harcèlement constant dont elle fait l’objet depuis les explosions de Beyrouth le 4 août dernier.
C’est la santé physique et mentale de la consule qui est en jeu, puisque Mme. Audi « n’ose plus sortir de chez elle », étant constamment prise à partie verbalement par les passants d’origine libanaise et invectivée. Selon des informations rapportées par l’hebdomadaire américain Newsweek, des manifestants se seraient postés devant la résidence de la Consule et auraient crié « Nazie, nazie » tout en citant une interview que Mme Taha Audi aurait donnée par le passé et dans lequel elle aurait défendu des thèses aryennes.
Le communiqué publié par le consulat nie en bloc toutes les accusations formulées par les manifestants d’origine libanaise à New York à l’encontre de la consule. Il précise aussi que les actions des manifestants sont en train de perturber le fonctionnement normal du consulat général du Liban à New York, avec comme conséquence « l’impossibilité pour les ressortissants libanais de mener à bien leurs formalités administratives urgentes, à l’heure où le Liban traverse une crise humanitaire et financière sans précèdent ». Les ordinateurs du consulat sont en effet en proie à une large campagne de hacking avec pour résultat l'impossibilité de mener à bien la mission première du consulat: aider les Libanais.
Le communiqué souligne que toutes ces attaques dont Mme Taha Audi fait l’objet ne sont rien d’autre que des infox, des « fake news » visant à la détruire moralement et psychologiquement, de même que physiquement. Preuve en est, relève le communiqué, sa santé commence à en faire les frais et « se détériore rapidement ». Le texte dénonce en outre « la campagne systématique de lynchage et de salissage de réputation » dont fait l’objet Abir Taha Audi qui consiste principalement à diffuser des informations erronées a son propos sur les médias sociaux afin de salir sa réputation et la terroriser « dans le but de la forcer à remettre sa démission ». « Certains pensent que pour une victoire de la révolution à Beyrouth, il faut terroriser une femme sans défense, une fonctionnaire honnête, sans aucune affiliation politique ». Le consulat regrette que « tous ces efforts ne soient pas dirigés contre les personnes responsables de l’explosion de Beyrouth ».