Russie: Navalny transféré dans une région à l'est de Moscou pour purger sa peine

Le chef de cabinet et directeur politique du chef de l'opposition russe Alexei Navalny, Leonid Volkov, lors d'une conférence de presse conjointe avec le PDG de la fondation Anti-Corruption à l'ambassade de Lituanie à Bruxelles le 22 février 2021
Le chef de cabinet et directeur politique du chef de l'opposition russe Alexei Navalny, Leonid Volkov, lors d'une conférence de presse conjointe avec le PDG de la fondation Anti-Corruption à l'ambassade de Lituanie à Bruxelles le 22 février 2021
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Publié le Dimanche 28 février 2021

Russie: Navalny transféré dans une région à l'est de Moscou pour purger sa peine

  • Alexeï Navalny est arrivé dans une région à 200 kilomètres à l'est de Moscou pour être transféré dans une colonie pénitentiaire afin d'y purger une peine de deux ans et demi de prison, qu'il juge politique
  • «Nous exigeons des informations officielles sur la localisation de Navalny et l'admission d'avocats auprès de lui», a declaré Léonid Volkov  

MOSCOU: Le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, est arrivé dans une région à 200 kilomètres à l'est de Moscou pour être transféré dans une colonie pénitentiaire afin d'y purger une peine de deux ans et demi de prison, qu'il juge politique.  

Alexeï Navalny est visé par de multiples procédures judiciaires depuis son retour en Russie en janvier de cinq mois de convalescence en Allemagne suite à un empoisonnement, dont il accuse le président Vladimir Poutine et les services secrets d'être responsables.  

Le sort d'Alexeï Navalny était inconnu depuis son départ jeudi du centre de détention moscovite où il était incarcéré depuis son arrestation. Les services pénitentiaires n'ont toujours pas donné d'informations officielles précises sur l'endroit où il se trouve.  

« Alexeï Navalny est arrivé dans un établissement des services pénitentiaires russes de la région de Vladimir pour effectuer sa peine », a indiqué pour sa part dans un communiqué la commission publique de Moscou (ONK) de surveillance des lieux de détention.  

Le secrétaire général de l'ONK, Alexeï Melnikov, a précisé à l'agence de presse russe Interfax que M. Navalny serait d'abord placé en quarantaine avant d'être transféré vers l'une des colonies pénitentiaires de la région.  

Selon des sources interrogées par les agences TASS et Ria Novosti, l'opposant sera transféré dans la colonie pénitentiaire numéro 2 située dans la petite ville de Pokrov, dans la région de Vladimir, en Russie européenne.  

Selon les médias, cette colonie est de type « régime normal », c'est-à-dire que les conditions de détention y sont moins sévères, et accueille environ 800 prisonniers.  

« Système sadique »   

L'un des proches collaborateurs de M. Navalny, Léonid Volkov, a relevé sur Twitter qu'il n'y a toujours pas de  « confirmation officielle » des services pénitentiaires du sort de l'opposant et que ses proches et avocats n'ont été informés de rien, comme c'est souvent le cas en Russie lors du transfert d'un prisonnier vers une colonie.  

« Le service pénitentiaire russe est un système sadique, complètement pourri qui ne peut pas être réformé, car ce système ne sait pas du tout fonctionner selon la loi, mais sait seulement comment battre et se moquer des gens », a dénoncé M. Volkov, réfugié à l'étranger.  

« Nous exigeons des informations officielles sur la localisation de Navalny et l'admission d'avocats auprès de lui », a-t-il poursuivi.  

Héritage du goulag de l'époque soviétique, les colonies pénitentiaires russes ont très mauvaise réputation, entre accusations de mauvais traitements, de conditions insalubres ou même de tortures généralisées.  

La plupart des peines d'emprisonnement en Russie sont effectuées dans ces camps situés parfois loin de tout et où le travail des détenus, habituellement dans des ateliers de couture ou de fabrication de meubles, est souvent obligatoire.  

Vendredi, le patron des services pénitentiaires russes, Alexandre Kalachnikov, avait assuré que M. Navalny  »a été transféré à l'endroit où il est censé se trouver par décision du tribunal » et qu'il ne pèse sur le principal opposant du pays »aucune menace à sa vie ou sa santé ».  

L'opposant « effectuera sa sentence dans des conditions absolument normales », a-t-il précisé, assurant que « M. Navalny, s'il le souhaite, prendra part à des activités de production ».  

Une source interrogée par l'agence TASS a affirmé dimanche que M. Navalny « peut travailler comme machiniste ou coudre des masques après avoir terminé sa formation, ou devenir bibliothécaire ou encore cuisinier ».  

La justice russe a confirmé la semaine dernière la condamnation du militant anti-corruption de 44 ans dans une affaire de fraude datant de 2014 que l'intéressé, et de nombreuses capitales occidentales et ONG, dénoncent comme politique.  

Son arrestation le 17 janvier a provoqué en Russie d'importantes manifestations, auxquelles les autorités ont répondu par plus de 11 000 arrestations, suivies généralement d'amendes et de courtes peines de prison.  

Alexeï Navalny a par ailleurs été condamné à une amende pour  « diffamation » et plusieurs autres affaires judiciaires l'attendent, notamment une enquête pour escroquerie, passible de dix ans de prison. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.