Tiger Woods récupère à l'hôpital, interrogations sur son avenir sportif

Le «Tigre» a subi de «multiples fractures ouvertes» à la jambe droite qui ont nécessité de lui insérer une tige métallique dans le tibia et des vis pour consolider les os du pied et de la cheville. (AFP)
Le «Tigre» a subi de «multiples fractures ouvertes» à la jambe droite qui ont nécessité de lui insérer une tige métallique dans le tibia et des vis pour consolider les os du pied et de la cheville. (AFP)
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Publié le Mercredi 24 février 2021

Tiger Woods récupère à l'hôpital, interrogations sur son avenir sportif

  • Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, l'équipe médicale qui l'a opéré longuement mardi a précisé l'étendue de ses blessures
  • Le «Tigre» a subi de «multiples fractures ouvertes» à la jambe droite qui ont nécessité de lui insérer une tige métallique dans le tibia et des vis pour consolider les os du pied et de la cheville, explique le communiqué de l'hôpital Harbor-UCLA

LOS-ANGELES: La superstar du golf Tiger Woods se remettait mercredi matin dans un hôpital de Los Angeles de «multiples fractures ouvertes» à la jambe subies la veille lors d'un grave accident de la route, qui hypothèque la suite de la carrière de cet athlète, certes hors normes mais âgé de 45 ans.

Dans un communiqué publié sur son compte Twitter, l'équipe médicale qui l'a opéré longuement mardi a précisé l'étendue de ses blessures.

Le «Tigre» a subi de «multiples fractures ouvertes» à la jambe droite qui ont nécessité de lui insérer une tige métallique dans le tibia et des vis pour consolider les os du pied et de la cheville, explique le communiqué de l'hôpital Harbor-UCLA.

«Il est éveillé, conscient et se repose» à l'hôpital, ajoute le texte, sans préciser la durée de son hospitalisation ou encore d'éventuelles conséquences à long terme sur sa mobilité.

«S'il faisait un nouveau retour en tant que golfeur, je pense que ce serait vraiment extraordinaire», a estimé l'ex-professionnel britannique Nick Faldo mercredi.

Pour Faldo, Tiger Woods devra d'abord se concentrer sur sa récupération physique et la rééducation de base et revenir sur les parcours professionnels «va certainement demander un long chemin», a-t-il dit à la télévision CBS.

Pour lui, l'âge du champion risque de compliquer encore ce processus. «C'est déjà dur de jouer à 45 ans quand vous affrontez des gamins qui n'en ont que 25», relève-t-il.

Selon le policier qui a découvert le champion blessé et prisonnier de sa voiture sérieusement endommagée après une violente sortie de route et plusieurs tonneaux, Tiger Woods »a eu beaucoup de chance de s'en sortir vivant». Tiger Woods était conscient, «lucide et calme», a souligné Carlos Gonzalez.

Excès de vitesse ?

Aucun autre véhicule ne semble être impliqué dans l'accident, selon les services du shérif du comté de Los Angeles, qui ont ouvert une enquête pour en élucider les circonstances.

Le shérif Alex Villanueva a précisé que les investigations prendraient plusieurs jours, voire des semaines, soulignant que ses hommes n'avaient trouvé «aucune preuve» laissant penser que Tiger Woods conduisait sous l'influence de stupéfiants, de médicaments ou d'alcool au moment de l'accident.

La route où le golfeur a vraisemblablement perdu le contrôle de sa voiture était propice aux accidents, sinueuse et au pied d'une descente. Or le shérif Villanueva a estimé que Woods circulait «à une vitesse relativement plus élevée que la normale» sur une portion limitée à 72 km/h (45 miles/h), précisant qu'aucune trace de freinage n'avait été relevée.

Des images diffusées par les télévisions locales ont montré le SUV couché sur le flanc, le capot très endommagé et les airbags déployés, dans la végétation bordant la route entre les localités de Rolling Hills Estates et Rancho Palos Verdes, au sud de Los Angeles.

Tiger Woods se trouvait dans la mégalopole californienne en raison d'un tournoi qu'il parraine, le Genesis Invitational, qui s'est achevé le week-end dernier.

Récemment opéré du dos, pour la cinquième fois, il avait confié dimanche ne pas être sûr de jouer le Masters en avril. Le champion a remporté dans sa carrière 82 tournois du circuit américain de golf (PGA), à égalité avec le légendaire Sam Snead (1912-2002).

A son palmarès quasiment sans équivalent figurent 15 titres du Grand Chelem, soit trois de moins que son mentor Jack Nicklaus.

De nombreux golfeurs et sportifs lui ont envoyé des messages d'encouragement, comme l'ancien N.1 mondial du golf Justin Thomas, l'ex-star de la NBA Magic Johnson, la reine américaine du ski alpin Lindsey Vonn qui a partagé sa vie ou encore le joueur de tennis Rafael Nadal.

Lui-même féru de golf et propriétaire de nombreux parcours, l'ex-président Donald Trump a également adressé ses vœux de rétablissement à Woods. «Remets-toi vite, Tiger. Tu es un vrai champion», a-t-il tweeté via un conseiller.

Son prédécesseur Barack Obama a lui aussi souhaité un «prompt rétablissement» au champion. «Si nous avons appris quelque chose durant toutes ces années, c'est qu'il ne faut jamais considérer que Tiger est hors jeu», a-t-il écrit sur Twitter.

Tiger Woods (Eldrick Woods pour l'état-civil) avait largement dominé les tournois entre 1996 et 2008, conférant à son sport une notoriété qui dépassait l'audience de ses habituels adeptes.

Après un passage à vide lié à sa vie privée, notamment la révélation de nombreuses liaisons adultères, Woods avait réussi à revenir au sommet avant de s'effondrer de nouveau, victime de graves problèmes de dos.

Il avait alimenté de nouveau la rubrique des faits divers en se faisant arrêter, endormi au volant de sa voiture, sous l'emprise d'un cocktail de médicaments et d'antidépresseurs un soir de mai 2017 en Floride. 

Il ne reviendra sur les greens qu'en janvier 2018, après plusieurs tentatives ratées et quatre opérations du dos, dont une arthrodèse, une douloureuse fusion de vertèbres.

En avril 2019, Tiger Woods avait de nouveau renoué avec le succès en remportant le prestigieux Masters d'Augusta à l'issue d'un improbable come-back.

 

 

 

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.