Des roquettes ont été tirées samedi contre une base aérienne irakienne au nord de Bagdad, blessant un employé irakien d'une entreprise américaine en charge de la maintenance de F-16, ont indiqué des sources de sécurité.
Les tirs ont eu lieu au moment où les forces irakiennes aidées de tribus locales menaient une opération contre une cellule du groupe Etat islamique (EI) à Tarmiyah, également au nord de Bagdad, durant laquelle cinq jihadistes et deux membres de tribus loyalistes ont été tués selon un communiqué militaire irakien.
Les avions F-16 irakiens à la base de Balad soutenaient l'opération en cours à Tarmiyah, 60 km plus au sud, au moment des tirs de roquettes, ont indiqué des sources de sécurité irakiennes.
Une roquette a touché une partie de la base hébergeant des employés de Sallyport, la société en charge de l'entretien des avions F-16 achetés par l'Irak, ont-elles ajouté. « Un employé irakien a été blessé », selon l'une des sources.
Une deuxième roquette a visé une piste de la base et une troisième est tombée dans les bois à proximité, d'après les mêmes sources.
Un communiqué succinct de l'armée irakienne a fait état de quatre roquettes tirées sur la base.
Ces tirs n'ont pas été revendiqués et on ignorait dans l'immédiat si l'attaque était liée à l'opération anti-EI.
L'armée irakienne a aussitôt riposté en tirant à l'artillerie en direction de l'origine des tirs, à 12 km à l'est de la base, a ajouté l'une des sources de sécurité. Il est rare que l'armée irakienne riposte aussi rapidement.
Embuscade
Des installations militaires et diplomatiques occidentales en Irak ont été régulièrement visées par des tirs de roquettes ou des bombes, des attaques que les Américains et les responsables irakiens ont attribué à des factions armées proches de l'Iran.
Les tirs de roquettes ont continué même si la coalition menée par les Etats-Unis, qui a aidé les troupes irakiennes à vaincre l'EI en 2017, a considérablement réduit ses forces, comme le réclamaient les pro-Iran en Irak.
Le nombre de militaires étrangers a été réduit presque de moitié, et seuls 3.500 sont actuellement déployés en Irak.
La coalition internationale aide toujours les forces irakiennes, à travers le renseignement ou des frappes aériennes, dans la lutte contre les cellules dormantes de l'EI dans les zones désertiques et montagneuses.
Il y a près d'un mois, deux kamikazes ont tué plus de 30 personnes sur une place bondée de Bagdad, l'attaque la plus sanglante de ce type dans la capitale irakienne en trois ans. L'EI l'avait revendiquée.
Quelques jours plus tard, plus de 10 combattants du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires intégrés à l'Etat, ont été tués dans une embuscade de l'EI au nord de la capitale.
Depuis, les forces de sécurité ont intensifié leurs efforts pour traquer les jihadistes. Le Premier ministre a annoncé le 28 janvier l'élimination d'Abou Yasser al-Issaoui, présenté comme le dirigeant en Irak de l'EI.