Les Texans, transis de froid, font la queue pour de l'eau potable

A Austin, Texas, le 19 février 2021, un homme recueille la neige d’un muret dans un seau pour la faire fondre. La tempête hivernale Uri a provoqué un froid historique qui a provoqué une rupture de canalisations privant d’eau toute la région. (Joe Raedle / Getty Images / AFP)
A Austin, Texas, le 19 février 2021, un homme recueille la neige d’un muret dans un seau pour la faire fondre. La tempête hivernale Uri a provoqué un froid historique qui a provoqué une rupture de canalisations privant d’eau toute la région. (Joe Raedle / Getty Images / AFP)
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Publié le Samedi 20 février 2021

Les Texans, transis de froid, font la queue pour de l'eau potable

  • Dans le sud et le centre des États-Unis, une vague de froid polaire sans précédent et mortelle a laissé des millions de personnes sans électricité ni eau pendant des jours
  • A travers le Texas, un des États les plus durement touchés, le courant a été rétabli par endroit mais de nombreux habitants manquent toujours d'eau potable

WASHINGTON : Des Texans exaspérés ont fait la queue pendant des heures pour obtenir de l'eau potable vendredi, après qu'une vague de froid polaire sans précédent et mortelle a laissé des millions de personnes sans électricité ni eau pendant des jours.

Cet épisode climatique extrême a fait des ravages à travers le sud et le centre des États-Unis cette semaine, coûtant la vie à au 40 moins personnes, selon les médias américains.

A travers le Texas, un des États les plus durement touchés, le courant a été rétabli par endroit mais de nombreux habitants manquent toujours d'eau potable.

Percy McGee, un habitant de Houston, a évalué son niveau de frustration à "10" alors qu'il attendait son tour au stade Delmar de la ville, devenu un site de distribution massive d'eau en bouteille.

"Je suis très frustré. Je suis diabétique. J'héberge une personne âgée de 94 ans qui est diabétique. Nous n'avons pas eu de médicaments. Rien...", dit-il.

Erica Granado, une autre résidente de Houston, a dit qu'elle s'était précipitée sur le site après l'avoir vu aux informations.

"Je me suis dépêchée parce que je me suis dit que tout le monde -- oui, tout le monde voudrait de l'eau", déclare-t-elle.

Le froid polaire et les tempêtes de neige qui frappent les Etats-Unis depuis plusieurs jours devraient progressivement se calmer à l'approche du week-end, en particulier dans le sud du pays, selon les services météorologiques américains (NWS).

- Plafond écroulé -

"La semaine anormalement froide qu'ont connu les plaines du sud prendra fin ce week-end à mesure qu'une dépression apportera un air plus chaud", a affirmé vendredi le NWS.

En attendant, la vague de froid enveloppait toujours le pays vendredi, de Dallas à New York, avec des tempêtes de neige prévues sur la côte est, notamment dans la région de la Nouvelle-Angleterre (nord-est), et de fortes pluies sur la Caroline du Sud et du Nord.

Plus habitués aux vagues de chaleur qu'à la neige, les Etats du sud, comme le Texas, l'Arkansas, la Louisiane et le Mississippi subissent encore des températures en dessous de zéro. Le mercure devrait cependant remonter dès samedi, les villes de Houston et Austin, au Texas, renouant avec des températures autour de 10°C.

Plus de 115.000 foyers étaient encore privés d'électricité dans le "Lone Star State", vendredi soir, alors que les autorités s'efforcent de rétablir le courant, selon le site poweroutage.us, et plus de 110.000 en Louisiane et dans le Mississippi.

Les habitants du Texas doivent aussi faire face à des ruptures de canalisations en raison du gel.

"Je me suis réveillé et j'ai entendu de l'eau couler. Je me suis retourné et j'ai vu qu'elle venait du plafond", confie Zane Solbak, 19 ans.

"Je me suis tout de suite dit qu’il fallait attraper tout ce que je pouvais et partir d'un seul coup. Je suis sorti, j'ai fermé l'eau. Et quand je suis revenu, le plafond s'était déjà écroulé", raconte-t-il.

En raison de ces problèmes d'alimentation en eau, il a été conseillé à quelque sept millions de Texans de faire bouillir l'eau avant de la consommer ou de l'utiliser pour la cuisine.

Joe Biden s'est entretenu vendredi avec le directeur par intérim de l'agence fédérale pour les situations d'urgence, Bob Fenton, et doit signer une nouvelle déclaration d'urgence pour le Texas.

M. Biden a aussi affirmé qu'il avait prévu de se rendre dans cet Etat frontalier du Mexique, mais qu'il ne souhaitait pas que sa visite soit "un fardeau" de plus. La date exacte de son déplacement sera précisée au début de la semaine prochaine.  

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.