FRANCFORT: L'Allemagne va apporter 1,5 milliard d'euros supplémentaires à la lutte mondiale contre la pandémie de Covid-19, dont le programme de vaccination Covax, a annoncé vendredi le ministre des Finances après une réunion du G7.
L'Allemagne, qui a déjà contribué à hauteur de 600 millions d'euros, « met 1,5 milliard d'euros supplémentaires à disposition de Covax, de l'OMS et d'autres » pour financer « vaccins, médicaments et tests », a indiqué le ministre Olaf Scholz dans un communiqué.
Près d'un milliard d'euros sera versé à l'Alliance du vaccin (Gavi), organe administrateur du Covax, destiné au déploiement du vaccin dans les pays défavorisés.
« Le soutien allemand de Gavi/Covax envoie le signal que la communauté internationale s'investit plus que jamais dans l'accès équitable au vaccin contre le Covid-19 », a déclaré son directeur, Seth Berkley, dans un communiqué du ministère allemand de la Coopération économique et du Développement.
Les 500 millions d'euros restants iront notamment à la recherche sur les vaccins.
L'annonce intervient alors que l'UE doit doubler sa contribution à Covax et la porter à 1 milliard d'euros. Les Etats-Unis ont promis 4 milliards de dollars.
Ce dispositif onusien, fondé par plusieurs organisations internationales dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS), vise à fournir cette année des vaccins anti-Covid à 20% de la population de près de 200 pays et territoires participants.
Il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet à 92 économies à faibles et moyens revenus d'avoir accès aux précieuses doses.
A la veille du G7, le président français Emmanuel Macron jugeant dans le Financial Times « insoutenable » que les pays pauvres soient délaissés, a plaidé pour que les pays riches envoient 3% à 5% de leurs doses disponibles à l'Afrique « très vite ».
« Cela n'a pas d'intérêt de vacciner nos seules populations, nous devons nous assurer que le monde entier est vacciné, car il s'agit d'une pandémie mondiale et cela ne sert à rien qu'un pays soit en avance, nous devons avancer ensemble », a déclaré de son côté, à l'ouverture de la réunion virtuelle, le Premier ministre britannique Boris Johnson.