Une ONG saoudienne mobilise la communauté internationale pour l'aide aux enfants victimes de conflits

Dr. Abdallah Al-Rabeeah. (Fourni)
Dr. Abdallah Al-Rabeeah. (Fourni)
Le Dr Abdallah Al-Rabeeah s'exprimant lors de la table ronde virtuelle organisée par le KSRelief sur le thème de la protection des enfants. (Photo/Fourni)
Le Dr Abdallah Al-Rabeeah s'exprimant lors de la table ronde virtuelle organisée par le KSRelief sur le thème de la protection des enfants. (Photo/Fourni)
Le KSRelief propose des tables rondes consacrées à la protection des enfants en situation de conflit. (Photo/Fourni)
Le KSRelief propose des tables rondes consacrées à la protection des enfants en situation de conflit. (Photo/Fourni)
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Publié le Vendredi 19 février 2021

Une ONG saoudienne mobilise la communauté internationale pour l'aide aux enfants victimes de conflits

  • Le projet de loi visant à «conforter les principes républicains» est l’un des derniers textes marquants du quinquennat qui permettent à Emmanuel Macron d'afficher son tournant régalien
  • Malgré les risques de dérives et les réactions mitigées au nouveau projet de loi, le président français semble gagner son pari

RIYAD - Le Centre du Roi Salmane pour l'aide humanitaire et le secours (KSrelief) a organisé jeudi une table ronde virtuelle intitulée « Les enfants soldats sont des victimes, et non des soldats ». Cette initiative cherche à mobiliser la communauté internationale pour combattre l'exploitation des enfants dans les conflits.

« Le recrutement d'enfants représente désormais un défi majeur pour la communauté internationale et il touche les enfants au-delà des zones de conflit », affirme le Dr Abdallah Al-Rabeeah, superviseur général du centre.

« Ce problème ne relève pas d'une seule organisation, mais de la communauté internationale tout entière, y compris les Nations unies et leurs agences », a-t-il ajouté.

Grâce à l'aide de partenaires engagés, le centre espère proposer des solutions durables pour mettre un terme à ce phénomène inquiétant.

Pour M. Al-Rabeeah, la communauté internationale se doit de « réexaminer les actions qu'elle entreprend pour soutenir les réfugiés et les personnes déplacées. Elle doit agir de manière prudente et intelligente afin de corriger les idées erronées concernant la maltraitance et l'exploitation des enfants dans les camps de réfugiés ».

Virginia Gamba, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour le sort des enfants en temps de conflit armé, a déclaré que « nous sommes tous responsables de protéger les enfants des hostilités pour leur permettre d'apporter des changements positifs à l'avenir. Nous devons œuvrer conjointement à construire un présent plus pacifique dès aujourd'hui. La réintégration n'a jamais été aussi importante ».

Dans un message vidéo, Henrietta Fore, directrice générale de l'Unicef, précise que cette approche s'inscrit dans le cadre de la Journée internationale des enfants soldats célébrée le 12 février.

« Nous souhaitons mettre fin au recrutement d'enfants dans les conflits, et nous appelons à investir davantage dans le soutien apporté aux enfants et dans leur dissociation des conflits », ajoute-t-elle.

Le Dr Abdelmajid Al-Banyan, président de la Naif Arab University for Security Sciences, explique qu'il est impératif de comprendre comment les enfants sont attirés dans les conflits dont ils deviennent les victimes. « Nous devons remédier à ce problème par une approche holistique ».

Diene Keita, Directrice exécutive ajointe du Fonds des Nations unies pour la population, affirme que le déni de dignité fait partie des motifs qui forcent les enfants à participer aux conflits.

Les intervenants sont convenus que le langage employé est primordial dans ce combat et que le terme « enfants soldats » doit être évité, dans la mesure où ces enfants sont des « victimes », et non pas des soldats, et qu'ils sont entraînés dans les conflits par des motifs économiques, par l'insécurité alimentaire et par des problèmes de santé.

M. Al-Rabeeah affirme que le KSrelief est déterminé à fournir, en partenariat avec les Nations unies, une plateforme susceptible de protéger les enfants des conflits.

La deuxième session était consacrée au renforcement de la coopération entre les groupes intéressés et les groupes de travail afin de protéger les enfants du recrutement et de réhabiliter les victimes.

Les participants ont évoqué les principaux défis à relever et ont passé en revue les meilleures pratiques permettant de proposer des recommandations pratiques qui permettront, à leur tour, de développer une action humanitaire à l'avenir, dans le but d’en finir avec le recrutement d'enfants.

Dr. Hind Al-Khalifa, membre de la Commission saoudienne des droits de l'homme, rappelle que le Royaume a signé un protocole sur la protection des enfants : « Il est important que les enfants comprennent que nous sommes à leurs côtés, prêts à les protéger ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".