LONDRES: Le Royaume-Uni s'est joint à 57 autres pays pour dénoncer la «diplomatie arbitraire» dans le monde, lors d’une cérémonie virtuelle organisée lundi 15 février à Ottawa, au Canada. À cette occasion, le ministre britannique des Affaires étrangères a une nouvelle fois appelé l’Iran à libérer les ressortissants ayant une double nationalité détenus à des fins politiques.
Le Canada a lancé une «déclaration contre la détention arbitraire dans les relations d’État à État», qui a été notamment paraphée par les États-Unis, l'Australie et la quasi-totalité des pays de l'Union européenne. La déclaration ne fait pas référence à un pays en particulier, mais le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a explicitement désigné l'Iran dans une déclaration ultérieure.
Téhéran détient actuellement un certain nombre de citoyens binationaux, dont les irano-britanniques Nazanin Zaghari-Ratcliffe et Anoosheh Ashoori. Leurs familles affirment qu’ils sont détenus sur le fondement de fausses accusations, afin d’exercer des pressions diplomatiques et de procéder à des règlements de comptes politiques.
Zaghari-Ratcliffe serait devenue l’otage des autorités iraniennes afin d’exercer une pression sur le gouvernement britannique pour qu’il règle une dette à l’Iran datant de plus de cinquante ans. Le Canada est pour sa part en conflit avec l'Iran au sujet de la détention d'Abdelrasoul Dorri Esfahani depuis 2016. L'universitaire anglo-australienne Kylie Moore-Gilbert a été libérée en novembre dernier, après avoir été arrêtée pour espionnage en 2018.
Dominic Raab a déclaré que «le recours à la détention arbitraire, en particulier comme menace ou comme moyen de pression, est cruel. Il est injuste. Nous continuons, à titre d’exemple, de faire pression pour la libération immédiate et permanente de tous les ressortissants britanniques ayant une double nationalité, et détenus arbitrairement en Iran. Nous appelons les États à se conformer à leurs obligations, notamment en vertu de la Convention de Vienne sur les relations consulaires.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com