La BBC Arabic reste muette sur les accusations de parti pris contre Israël

La BBC est financée par une licence de télévision standard, actuellement 217,85 $, payée par tous les résidents du Royaume-Uni (Photo, AFP).
La BBC est financée par une licence de télévision standard, actuellement 217,85 $, payée par tous les résidents du Royaume-Uni (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 13 février 2021

La BBC Arabic reste muette sur les accusations de parti pris contre Israël

  • Un groupe musulman britannique accuse la chaîne de « promouvoir les récits des Frères musulmans » et d'être « particulièrement pro-islamiste »
  • L'enquête du quotidien Jewish Chronicle sur la BBC Arabic met en évidence le fossé qui existe entre les deux chaînes, en arabe et en anglais

LONDRES : La chaîne BBC Arabic reste muette sur un récent rapport qui l’accuse de prendre parti contre Israël.

Une enquête du quotidien Jewish Chronicle intitulée « Shame of BBC Arabic as systematic bias revealed » (La honte de la BBC Arabic face à sa partialité systématique révélée) met en évidence que la chaîne de nouvelles arabophone recourt systématiquement à un langage antisémite «  inspiré par le Hamas ».

Un porte-parole de la BBC a fermement réfuté ces allégations en affirmant que « la BBC Arabic partage les mêmes principes de précision et d'impartialité que la BBC News en anglais ».

Le président de l'organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni, Muslims Against Anti-Semitism (« Musulmans contre l'antisémitisme »), Ghanem Nuseibeh, a confié à Arab News que « la BBC Arabic s'est montrée particulièrement pro-islamiste dans sa couverture. Elle a notamment encouragé et même promu les récits des Frères musulmans à travers le monde, mais plus particulièrement dans les pays où ces derniers sont bannis ».

« Cette approche influence le milieu musulman et arabophone et confère une légitimité indirecte aux discours antisémites et autres discours extrémistes diffusés par les Frères musulmans. La BBC est tenue de réfléchir sérieusement au grand préjudice que sa chaîne arabe porte à son image de marque, notamment parce qu'il s'agit d'un organisme financé par les contribuables britanniques ».

Le financement de la BBC est assuré par une licence de télévision standard et se chiffre actuellement à 157,50 £ (217,85 $), payable par tous les résidents du Royaume-Uni. Selon le site web de la BBC, ce financement a permis à la chaîne de « ne pas diffuser de publicités et de rester indépendante de tout intérêt politique ou de toute influence exercée par les actionnaires ».

Conformément à ses principes, la chaîne s'est engagée à se montrer « indépendante, impartiale et honnête ».

L'enquête menée par le quotidien The Jewish Chronicle sur la BBC Arabic - la plus importante agence en langue étrangère qui relève du BBC World Service - a mis en évidence les écarts entre les chaînes en langue arabe et en langue anglaise.

BBCARABIC

Fondée en 1938 sous forme de radio, 1998 sous forme de site web, 2008 sous forme de télévision

Relève de la BBC World Service

Dirigée par Samir Farah

Touche 37 millions de téléspectateurs par semaine

Financée par une licence de télévision payable par les citoyens du Royaume-Uni

Les constatations de ce long rapport ont révélé que la chaine arabe a subi 25 corrections au cours des deux dernières années, soit une correction par mois en moyenne depuis 2018.

Les enquêteurs soutiennent que la partialité anti-israélienne sur la BBC Arabic est évidente dans le langage employé dans les dépêches, les émissions et les rapports qui parviennent à plus de 37 millions de téléspectateurs chaque semaine.

Les exemples comprennent notamment la désignation de Jérusalem comme « la ville occupée », de l'armée israélienne comme « les forces d'occupation israéliennes » et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme « la résistance palestinienne ». La BBC a depuis présenté ses excuses pour ces références.

La BBC est tenue de réfléchir sérieusement au grand préjudice que sa chaîne arabe porte à son image de marque, notamment parce qu'il s'agit d'un organisme financé par les contribuables britanniques.

Ghanem Nuseibeh, président de l'ONG britannique Muslims Against Anti-Semitism ( Musulmans contre l'antisémitisme)

Le rapport souligne également la diffusion d'une carte du Moyen-Orient dans laquelle Israël a été complètement effacé.

Par ailleurs, il accuse également la chaîne de diffuser des opinions extrémistes sans les contester et évoque une interview dans l’émission « Newsnight » de la BBC Arabic avec le religieux en exil Youssouf Al-Qaradawi, qui a fait l'objet de la série « Prêcheurs de haine » d’Arab News.

Lors de cette interview, Al-Qaradawi a salué les attentats-suicides perpétrés en Palestine occupée, contre Israël et les a qualifiés de martyre au nom de Dieu.

Ainsi, il avait dit : « J'ai soutenu les opérations de martyre, et je ne suis pas le seul à le faire. Des centaines d’oulémas les ont soutenues à leur tour. Nous étions présents à l'Académie internationale islamique du Fiqh au Koweït et des centaines d'oulémas ont signé une fatwa (en faveur de ces opérations) ».

Par ailleurs, la chaîne aurait également servi de plateforme à l'analyste britannique d'origine palestinienne, Abdel Bari Atwan, qui avait un jour déclaré à une télévision libanaise que si l'Iran attaquait Israël, il « danserait avec joie sur Trafalgar Square ».

Selon l'enquête menée par le Jewish Chronicle, la BBC a couvert un total de 34 attaques meurtrières perpétrées contre des citoyens israéliens entre 2015 et 2020, alors que la BBC Arabic n'en a signalé que 25. L’enquête estime que ce décalage met en lumière le fossé qui existe entre les deux chaînes.

La chaîne en langue arabe du réseau a été fondée en 1938 en tant que station de radio. En outre, le rapport indique que la BBC Arabic a engagé un correspondant qui travaillait par le passé pour la télévision Al-Manar, appartenant au Hezbollah.

Néanmoins, le Hezbollah, milice libanaise soutenue par l'Iran, est désigné comme groupe terroriste au Royaume-Uni. Son porte-voix, en l’occurrence la chaîne de télévision Al-Manar, est bloqué par Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux.

La mission du Hezbollah consiste notamment à reprendre Jérusalem et à anéantir Israël.

C'est ce discours que la BBC Arabic a propagé en mai 2019, quand elle a diffusé sur les réseaux sociaux des messages rendant hommage au drame égyptien de science-fiction « El-Nehaya », qui mettait en scène la démolition d'Israël.

Le porte-parole de la BBC a ajouté : « Les rédacteurs et journalistes expérimentés de la BBC Arabic viennent de tous les coins du Moyen-Orient et du monde. Ils se soumettent aux mêmes directives éditoriales strictes qui façonnent la totalité des émissions de la BBC ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


France: forte contraction de l'activité du secteur privé en novembre, selon l'indice PMI Flash

Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
Le Premier ministre français Michel Barnier prononce un discours lors du forum d'affaires trilatéral France-Italie-Allemagne à Paris, le 22 novembre 2024. Le Forum trilatéral, qui en est à sa sixième édition, réunit les associations professionnelles MEDEF, Confindustria et BDI des trois pays, qui représentent les secteurs industriels des plus grandes économies européennes. (AFP)
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  • "De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué
  • "Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB

PARIS: L'activité du secteur privé français a enregistré en novembre sa plus forte contraction depuis janvier, avec un indice PMI Flash en recul pour le troisième mois consécutif, indiquent vendredi l'agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), qui calculent cet indice.

Le PMI Flash s'est établi à 44,8 en novembre, au plus bas depuis dix mois, contre 48,1 en octobre.

"De très nombreuses entreprises interrogées ont imputé cette baisse de l'activité globale à la faiblesse de la demande" de la part des entreprises et des ménages, indique le communiqué.

"Les données de l'enquête indiquent une accélération de la contraction, tant dans le secteur des services que dans l'industrie manufacturière en milieu de quatrième trimestre", soulignent S&P et HCOB.

La production a ainsi "fortement baissé" dans le secteur manufacturier, avec un taux de contraction le plus élevé depuis décembre 2023. Les fabricants attribuent cette baisse de l’activité à plusieurs facteurs, dont la faiblesse des secteurs automobile, cosmétique et du BTP, ainsi qu’une conjoncture morose sur les marchés étrangers.

"Les prestataires de services ont quant à eux mentionné un manque de visibilité économique et politique, se traduisant par une plus grande réticence des clients à engager des dépenses". L'activité "a ainsi enregistré son plus fort recul depuis janvier dernier" dans les services.

Le volume des nouvelles affaires s'est lui aussi contracté en novembre, une baisse qui est "la plus marquée depuis quatre ans". Cette tendance "reflète principalement une forte diminution des nouvelles commandes dans l’industrie manufacturière".

Le recul global des ventes "s’explique également par un très fort repli de la demande étrangère, les tensions géopolitiques et l’affaiblissement de la demande en provenance des Etats-Unis", qui ont entraîné "la plus forte contraction des nouvelles affaires à l’export depuis mai 2020".

Les perspectives d’activité pour les douze prochains mois "sont orientées à la baisse pour la première fois depuis mai 2020" dans le secteur privé en novembre, car de nombreuses entreprises craignent que la faiblesse prolongée de la demande soit synonyme d'une contraction de l'activité au cours de 2025.

Les répondants à cette enquête expliquent leur pessimisme par "le climat d’incertitude actuel, engendré notamment par la morosité de la conjoncture économique", et "par la fermeture d’entreprises et la faiblesse des secteurs de l’automobile et du BTP".

S&P et HCOB relèvent toutefois "une tendance favorable" sur un point: "l'emploi est reparti à la hausse", avec un taux de création de postes à un plus haut depuis six mois, "exclusivement" dû à une augmentation des effectifs dans les services.


450 000 emplois dans le secteur saoudien du divertissement d'ici 2030, selon le ministère de l'Investissement

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume. (Shutterstock)
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  • L'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année
  • La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut

RIYAD: Le secteur du divertissement en Arabie saoudite devrait créer 450 000 emplois et pourrait contribuer à hauteur de 4,2% au produit intérieur brut du pays d'ici à 2030, selon un nouveau rapport.

Dans son dernier communiqué, le ministère de l'Investissement du Royaume indique que l'Arabie saoudite a délivré 34 permis d'investissement dans l'industrie du divertissement au cours du troisième trimestre de l'année, ce qui représente une augmentation de 13% par rapport aux trois mois précédents.

Le ministère a ajouté que le nombre total de permis d'investissement délivrés dans le secteur du divertissement entre 2020 et la fin du troisième trimestre s'élevait à 303.

«Conformément à l’initiative saoudienne Vision 2030, l'Arabie saoudite vise à diversifier son économie et à améliorer la qualité de vie en promouvant le tourisme et la culture saoudienne à l'échelle internationale pour attirer les visiteurs. Le secteur du divertissement est un pilier crucial pour atteindre ces objectifs ambitieux, en se concentrant sur l'amélioration de la qualité de vie à travers diverses activités culturelles et de divertissement», a déclaré le ministère de l'Investissement.

La progression rapide du secteur du divertissement s'aligne sur les objectifs de la Vision 2030 du Royaume, qui visent à réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

En 2016, l'Arabie saoudite a créé l'Autorité générale pour le divertissement en vue de stimuler l'industrie du divertissement et des loisirs. Depuis, le Royaume a connu des développements notables, notamment la réouverture de salles de cinéma en 2018.

Selon le rapport, l'Arabie saoudite a délivré 2 189 permis dans le secteur du divertissement au cours des cinq dernières années.

Le Royaume a également accueilli 26 000 événements au cours des cinq dernières années, attirant plus de 75 millions de participants.

Le ministère a ajouté que l'essor du secteur du divertissement catalysait également la croissance du secteur du tourisme dans le Royaume.

Le rapport indique que le nombre de touristes entrants dans l'industrie du divertissement a atteint 6,2 millions en 2023, ce qui représente une augmentation de 153,3% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes entrants dans l'industrie du divertissement ont atteint 4 milliards de riyals saoudiens (1,07 milliard de dollars; 1 dollar = 0,95 euro) en 2023, soit une augmentation de 29,03% par rapport à l'année précédente.

«Le secteur du divertissement est un domaine vital et dynamique du Royaume, agissant comme un catalyseur pour le secteur du tourisme. En accueillant divers événements et activités, il stimule le tourisme et attire les visiteurs, ce qui se traduit par une augmentation des dépenses touristiques et un renforcement de l'économie locale», a déclaré le ministère de l'Investissement.

En 2023, le secteur du divertissement a attiré 35 millions de touristes locaux, soit une augmentation de 17% par rapport à 2022.

Les dépenses des touristes locaux en 2023 étaient de 4,7 millions de riyals saoudiens, ce qui représente une baisse marginale de 8,5% par rapport à l'année précédente.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Black Friday, moment privilégié pour les cadeaux de Noël, réjouit les e-commerçants et désespère les indépendants

Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
Un piéton passe devant un magasin lors du Black Friday à Paris, le 25 novembre 2022. (AFP)
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  • Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG)

PARIS: Dépassé, le lèche-vitrine des boutiques enguirlandées de Noël? Faire ses cadeaux durant le Black Friday séduit désormais les consommateurs, une tendance mettant au défi logistique les acteurs de la vente en ligne, et désespérant les commerces indépendants.

Loriane, 26 ans, achète ses cadeaux de Noël pendant le Black Friday car "les offres sont plus intéressantes, ça permet de faire de plus beaux cadeaux", justifie auprès de l'AFP la jeune femme, qui travaille au ministère de l’Intérieur. Pareil pour Marlène, 53 ans, salariée d'Orange, qui recherche "les meilleures offres". Son collègue Julien, 42 ans, confirme : "En boutique l’année dernière, les gens se pressaient plus pour le Black Friday qu'à Noël".

Né aux États-Unis, le Black Friday a été introduit en France par Amazon "il y a à peu près 15 ans", rappelle à l’AFP Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon.fr.

Une nouvelle opportunité pour faire ses achats de Noël avant l'heure, que saisiront "près de 60% des consommateurs français" cette année, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG).

Les consommateurs plébiscitent le "large choix de produits, les prix bas et la livraison rapide", selon M. Duval.

Cet événement commercial est toujours lancé le vendredi après Thanksgiving, et se tiendra cette année le 29 novembre.

- Black Month -

"Aujourd’hui, le plus gros mois pour la consommation, c’est novembre" plutôt que décembre, abonde Marc Lolivier, délégué général de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), qui juge auprès de l'AFP que ce phénomène "a cinq, six ans".

Evénement devenu phare de la vente en ligne, le Black Friday oblige les logisticiens à s'adapter pour faire face à l'afflux colossal de colis.

A titre d'exemple, en 2022, sur la semaine qui a suivi le Black Friday, La Poste avait livré 13,7 millions de colis. Elle en attend "16 millions en 2024", chiffre Jean-Yves Gras, le directeur général de Colissimo.

Certains entrepôts passent dès le mois de novembre "en trois-huit, sept jours sur sept, le dimanche et la nuit", comme à Cdiscount, décrit à l'AFP son PDG Thomas Métivier.

Les équipes sont massivement reforcées: Amazon recrute ainsi 8.000 saisonniers pour novembre-décembre.

Le défi est également technologique, comme pour Cdiscount, dont le site est visité par 10 millions de clients ce jour-là, contre 17 millions par mois en temps normal. "De loin la plus grosse journée de l’année en termes de trafic et d’achats", ce qui conduit les équipes à réaliser des crash-tests pour éprouver la robustesse de leur site internet, raconte M. Métivier.

Au fil des ans, le Black Friday est devenu une "Black Month", constate Quentin Benault, directeur général délégué de Mondial Relay, qui explique que les commerçants proposent des promotions dès le début du mois de novembre. Un soulagement pour les acteurs de l'e-commerce, car cela leur permet de lisser la charge logistique sur un mois plutôt qu'un seul jour.

- "Ça tue le commerce" -

Mais le Black Friday ne fait pas que des heureux. L’Union des Fabricants (Unifab), qui défend la propriété intellectuelle des industriels, alerte : cette période marquée par une profusion de colis en circulation "est une aubaine pour les contrefacteurs", leurs produits passant plus facilement entre les gouttes des contrôles.

"Plus de 8 millions de jeux et de jouets de contrefaçon ont été saisis par les douanes en 2023, la majorité au moment du Black Friday", rappelle sa directrice générale Delphine Sarfati-Sobreira à l'AFP.

Le Black Friday "tue la notion du commerce", déplore aussi Thibaut Ringo, directeur général d'Altermundi, un réseau de boutiques prônant une consommation responsable. "Le consommateur n’attend qu’une chose : qu'on fasse des remises mais nous, les commerçants indépendants, on ne peut pas s'aligner", se désole-t-il.

La Confédération des commerçants de France s'indigne, elle aussi, et met en garde contre des remises "pouvant être basées sur des prix de référence artificiels" et "des stocks spécifiques de moindre qualité proposés à prix cassés". Contre cette "concurrence déloyale", elle appelle à "mieux protéger [les] petits commerçants, qui font vivre [les différents] territoires".