Rana Gorgani, la danse soufie au féminin

La danseuse soufie Rana Gorgani lors d'une séance photo à Paris le 01 février 2021. (Joel Saget/AFP)
La danseuse soufie Rana Gorgani lors d'une séance photo à Paris le 01 février 2021. (Joel Saget/AFP)
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Publié le Vendredi 12 février 2021

Rana Gorgani, la danse soufie au féminin

  • Alors que tout semble à l'arrêt, le mouvement giratoire est pour Rana Gorgani une manière de "donner un sens à l'existence"
  • Elle ose danser sur de la musique traditionnelle mais aussi sur les notes du piano de son complice Simon Graichy, ou encore sur une chanson de Jacques Brel interprétée par le duo Bird on The Wire

PARIS : Elle est l'une des rares danseuses soufies à se produire en public, et depuis la pandémie, elle initie à cette pratique via Zoom. Alors que tout semble à l'arrêt, le mouvement giratoire est pour Rana Gorgani une manière de "donner un sens à l'existence".

Depuis ses premiers tours sur scène il y a dix ans, la Franco-iranienne de 37 ans étonne. Une derviche tourneur ? Cette danse spirituelle et ancestrale est réservée traditionnellement aux hommes, même si des femmes s'y adonnent dans des cérémonies à huis-clos, de la Turquie jusqu'en Afghanistan.

Longtemps elle a pensé "qu'il fallait que ça reste dans un cadre privé", affirme à l'AFP cette femme menue aux longs cheveux noirs et bouclés.

Jusqu'au jour où elle ose faire quelques tours lors d'un festival en plein air à Montpellier, où elle présentait des danses traditionnelles persanes. Après "quelques minutes, j'ai été prise de panique et me suis arrêtée pour quelques secondes. Comme si inconsciemment j'étais en train d'enfreindre une règle", se souvient-elle.

"Je suis repartie en tournant très vite, j'ai entendu un tonnerre d'applaudissements, et à la fin je me suis dit : tout va bien". Des gens viennent la voir en coulisses, les larmes aux yeux, pour la remercier. "Il y a eu ce déclic", dit la derviche, affirmant qu'avec cette pratique "je ne montre pas, je suis moi".

"Ni masculine, ni féminine"

Dans le soufisme, vision mystique de l'islam, "l'âme n'est ni masculine ni féminine", dit-elle. Etre derviche et femme ne "va pas à l'encontre de cette spiritualité".

"On tourne, homme ou femme, avec une robe ample ou une jupe; on dit que le tissu qui vole révèle l'âme", explique Rana Gorgani.

Un paradoxe l'a toujours intéressée : dans les pays musulmans, les derviches hommes portent en public cette jupe, symbole féminin, alors que les femmes dansent en cachette. "En Europe, j'ai la chance de pouvoir m'exprimer artistiquement et librement", dit-elle.

La danse soufie est connue sous le nom de Samâ (l'écoute en arabe), cette "audition spirituelle" qui permet de parvenir au "hâl" (état en arabe, soit l'état qui mène à l'extase), au fil des rotations qui se font "toujours du côté gauche, celui du coeur, et dans le sens de la rotation de la Terre autour du Soleil".

Rana Gorgani emprunte la voie soufie dès l'âge de 14 ans, à l'occasion de sa première visite de son pays d'origine. Pendant de longues années, elle s'initie en participant à de nombreuses cérémonies en Iran mais aussi en Turquie, souvent secrètement.

En France, celle dont les parents ont quitté l'Iran après la révolution islamique lâche une carrière de comédienne pour se consacrer au Samâ. "Jalal al-Din Roumi disait +plusieurs voies mènent à Dieu, j'ai choisi celle de la musique et de la danse+. Ca a été mon cas", sourit-elle, en référence au célèbre poète soufi du 13e siècle dont les adeptes ont fondé la confrérie des derviches tourneurs.

"Méditation en mouvement"

Elle se lie d'amitié avec des derviches en Turquie, berceau de la confrérie, qui disent "comprendre" sa démarche.

Depuis la pandémie, cette diplômée en anthropologie de la danse et en ethnomusicologie donne des cours via Zoom, à chaque nouvelle lune et pleine lune.

A sa grande surprise, l'expérience s'avère "extrêmement intense", tant ses élèves avaient un besoin de "donner un sens à l'existence" et "de connexion avec leur être profond".

"Une centaine de personnes du monde entier ont participé à la première session au premier confinement, puis j'ai reçu de plus en plus de demandes", se rappelle-t-elle. Avec cette "méditation en mouvement", "je crois avoir aidé certaines personnes à se révéler à elles-mêmes".

Elle ose danser sur de la musique traditionnelle mais aussi sur les notes du piano de son complice Simon Graichy, ou encore sur une chanson de Jacques Brel interprétée par le duo Bird on The Wire. "Là où je vois des états de grâce", dit-elle.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
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  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com