NEW YORK : Le gouvernement américain envisage d'intervenir rapidement pour régler la pénurie de semi-conducteurs qui affecte particulièrement les constructeurs automobiles et prévoit d'examiner de plus près le fonctionnement des chaînes d'approvisionnement des biens essentiels, a indiqué jeudi une porte-parole de la Maison Blanche.
« L'administration identifie actuellement les potentiels goulots d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement et travaille activement aux côtés des principales parties prenantes du secteur et de nos partenaires commerciaux pour en faire plus dès maintenant », a déclaré Jen Psaki lors de son point de presse quotidien.
La production actuelle de puces électroniques dans le monde ne permet en effet pas de répondre à toutes les demandes et le secteur automobile, qui fonctionne à flux tendus, est particulièrement touché. Faute de semi-conducteurs en stocks suffisants, General Motors et Ford ont déjà dû suspendre la production dans plusieurs usines et prévenu que cela devrait leur coûter plusieurs milliards de dollars.
Le président Joe Biden devrait par ailleurs signer « dans les prochaines semaines » un décret ordonnant un « examen complet des chaînes d'approvisionnement pour les biens essentiels ».
« L'étude se concentrera sur l'identification des actions que nous pourrions prendre immédiatement, qu'il s'agisse d'améliorer la production physique de ces biens aux États-Unis à la coopération avec des partenaires, en passant par la mise en place d'une réponse coordonnée aux faiblesses et aux goulots d'étranglement (dans les chaînes d'approvisionnement, NDLR) qui affectent les travailleurs américains », a détaillé Mme Psaki.
L'organisation représentant les fabricants de semi-conducteurs aux États-Unis, SIA, avait envoyé plus tôt dans la journée une lettre au locataire de la Maison Blanche l'appelant à prévoir "des financements solides pour l'incitation à la fabrication de semi-conducteurs, sous la forme de subventions et/ou de crédit d'impôts, et pour la recherche la recherche fondamentale et appliquée" sur le sujet.
« Ne rien faire coûterait cher », affirme l'organisation dans cette missive signée entre autres par les dirigeants d'AMD, Nvidia, IBM, Intel et Qualcomm.