Macron à distance au sommet du G5 Sahel à N'Djamena, message de Blinken prévu

Emmanuel Macron participera en visioconférence à la réunion prévue lundi après-midi avec ses homologues des cinq pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), qu'il a tous reçus en tête en tête ces dernières semaines à Paris. (AFP)
Emmanuel Macron participera en visioconférence à la réunion prévue lundi après-midi avec ses homologues des cinq pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), qu'il a tous reçus en tête en tête ces dernières semaines à Paris. (AFP)
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Publié le Jeudi 11 février 2021

Macron à distance au sommet du G5 Sahel à N'Djamena, message de Blinken prévu

  • Le chef de l'Etat français «ne sortira pas du territoire français» et «participera à distance» au sommet des 15 et 16 février, a indiqué la présidence
  • Cette décision a été prise «uniquement au regard du contexte sanitaire», a-t-elle ajouté, en précisant qu'aucun ministre français ne serait présent à N'Djamena

PARIS : Emmanuel Macron suivra le sommet du G5 Sahel de N'Djamena en visioconférence en raison de la crise sanitaire, a annoncé jeudi la présidence française, précisant que Washington participerait aussi, sous forme d'un message vidéo de son secrétaire d'Etat.

Le chef de l'Etat français «ne sortira pas du territoire français» et «participera à distance» au sommet des 15 et 16 février, a indiqué la présidence. Cette décision a été prise «uniquement au regard du contexte sanitaire», a-t-elle ajouté, en précisant qu'aucun ministre français ne serait présent à N'Djamena.

Emmanuel Macron participera donc en visioconférence à la réunion prévue lundi après-midi avec ses homologues des cinq pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), qu'il a tous reçus en tête en tête ces dernières semaines à Paris.

Mardi matin, il suivra également la réunion avec les partenaires de la Coalition pour le Sahel, qui réunit tous les pays apportant une aide à la lutte contre les groupes jihadistes. 

A cette occasion, le nouveau secrétaire d'Etat américain Antony Blinken interviendra avec un message vidéo, «un signal important» pour Paris, selon l'Elysée. L'administration Trump avait en effet laissé entendre une volonté de se désengager de la région, mais les premiers contacts avec la nouvelle équipe ont été plus positifs ces dernières semaines. 

L'objet du sommet est d'«amplifier la dynamique» du sommet de Pau (sud de la France) de janvier 2020, qui a permis «un clair renversement du rapport de forces» avec les groupes armés jihadistes, en particulier «dans la région des trois frontières» (Mali, Niger et Burkina Faso), a indiqué la présidence.

Il s'agira aussi de «compléter cette dynamique militaire par un sursaut symétrique dans les volets civils», notamment en visant «le retour de l'Etat» dans les régions les plus troublées et en relançant les accords d'Alger de 2015, «seul cadre politique pertinent du règlement de la crise malienne», a-t-on ajouté de même source.

L'Elysée a par ailleurs confirmé «une réflexion en cours» sur un «ajustement» de la force française Barkhane, comme l'avait annoncé en janvier Emmanuel Macron. Mais cette question est actuellement «discutée avec les partenaires sahéliens de la coalition», a précisé un conseiller. «Les modalités seront décidées au cours des prochaines semaines et prochains mois».

La France, qui mobilise 5 100 militaires pour Barkhane, souhaite notamment un engagement croissant de ses alliés européens et un relais politique plus efficace des Etats africains sur le terrain.  

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.