LE CAIRE: L'Égypte a accueilli lundi une réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères pour discuter des développements régionaux, des politiques de la nouvelle administration américaine ainsi que de la structure et du fonctionnement de la Ligue arabe.
Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue des États arabes, déclare que l'organisation est désireuse de trouver une solution globale et juste à la question palestinienne. Il a précisé lors d'une réunion du Conseil de la Ligue arabe que toute menace contre les territoires arabes constitue une menace pour la nation tout entière et que la région est au seuil d'une nouvelle phase.
Le secrétaire général déclare que la réunion d'urgence est porteuse d’un message au monde entier: les pays arabes parlent d'une seule voix en ce qui concerne la Palestine, et la question palestinienne restera au cœur des préoccupations arabes jusqu'à ce qu'elle soit résolue par l'établissement d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale. Il souligne la nécessité pour la communauté internationale de faire de cette question sa priorité.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, met en garde contre tout changement du statut de Jérusalem et déclare que le Caire s'efforce de faciliter le dialogue palestinien vers la réconciliation. Il attire l’attention sur l'importance du droit au retour des réfugiés palestiniens et sur le fait que l'Égypte adhère à un État palestinien avec les frontières de 1967 et Jérusalem-Est comme capitale.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faysal ben Farhan, affirme que les pays arabes sont unis pour relever les défis. Il appelle la communauté internationale à mettre fin aux violations et aux menaces de l'Iran contre la région, et il soutient que le régime iranien menace la sécurité et la stabilité des pays arabes à travers ses milices. Il condamne le fait que les Houthis prennent pour cible des installations civiles.
Il exhorte les pays les plus touchés par les menaces de l'Iran à faire partie de tout accord futur, notant que les activités nucléaires et les missiles balistiques de l'Iran menacent la sécurité régionale.
Le prince Faysal ben Farhan se félicite de la mise en œuvre par les parties yéménites de l'accord de Riyad et souligne l'adhésion du Royaume à un État palestinien avec les frontières de 1967 et Jérusalem-Est comme capitale.
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, explique que la solution à deux États est le seul moyen de mettre fin au conflit entre les Palestiniens et les Israéliens. «La question palestinienne est une question centrale pour les Arabes, elle représente la clé d'une paix juste et globale», ajoute Ayman Safadi. «Cette question met en évidence la nécessité d'une action arabe directe pour soutenir nos frères et parvenir à la paix, en particulier avec le début d'une nouvelle administration américaine et les nouveaux gestes qu'elle a annoncés.»
Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, annonce que le secrétariat général de l’organe a reçu des notes des délégations permanentes de Jordanie et d’Égypte demandant la tenue d’une réunion d’urgence.
Le secrétariat général de la Ligue arabe déclare que les notes font référence à des développements nécessitant une position globale qui assure la protection de la sécurité nationale, serve des intérêts communs, renforce la solidarité commune et réaffirme les constantes arabes sur la question palestinienne.
Des sources arabes ont déclaré plus tôt que la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères donnera lieu à la publication d’une décision soumise par l'Égypte et la Jordanie soulignant la nécessité d'adhérer à la solution à deux États et obligeant tous les pays arabes à apporter leur soutien à la Palestine.
Cette décision exigera de la partie israélienne qu'elle réponde à l'initiative de paix arabe par la reprise immédiate des pourparlers de paix.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com