L’efficacité du vaccin d'AstraZeneca en question, l'OMS reste prudente

Une dose de vaccin anti-Covid d’AstraZeneca, dont l’efficacité est aujourd’hui contestée (Photo, AFP).
Une dose de vaccin anti-Covid d’AstraZeneca, dont l’efficacité est aujourd’hui contestée (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 09 février 2021

L’efficacité du vaccin d'AstraZeneca en question, l'OMS reste prudente

  • L'Afrique du Sud a annoncé la suspension du démarrage de son programme de vaccination qui comportait un million de vaccins AstraZeneca
  • Selon les premiers résultats de cette étude, ce vaccin est efficace à seulement 22% contre les formes modérées du variant sud-africain

GENEVE: Les experts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont examiné lundi le vaccin anti-Covid-19 d'AstraZeneca, dont l'efficacité est désormais en question pour les plus âgés et contre le variant sud-africain du virus, l'Afrique du Sud allant même jusqu'à suspendre sa campagne d'immunisation.

Le vaccin AstraZeneca/Oxford, que le Royaume-Uni a été le premier à administrer massivement à sa population dès décembre, a déjà été approuvé par plusieurs autres pays et par l'Union européenne. Mais certains gouvernements ont préféré le recommander uniquement pour les moins de 65 ans voire 55 ans, faute de données suffisantes sur son efficacité pour les plus âgés.

Dimanche, l'Afrique du Sud a suspendu le démarrage de son programme de vaccination, qui devait avoir lieu dans les prochains jours avec un million de vaccins AstraZeneca, après une étude révélant une efficacité « limitée » contre le variant local du virus.

Selon les premiers résultats de cette étude, ce vaccin est efficace à seulement 22% contre les formes modérées du variant sud-africain. Aucun résultat n'est encore disponible sur son efficacité contre les formes graves.

« Il est beaucoup trop tôt pour rejeter ce vaccin », qui est « une partie importante de la réponse mondiale à la pandémie actuelle », a toutefois assuré Richard Hatchett, qui dirige le CEPI, la branche recherche du mécanisme Covax, mis en place par l'OMS pour tenter de garantir une distribution équitable des moyens de lutte contre la Covid-19.

« Il est absolument crucial d'utiliser les outils que nous avons aussi efficacement que possible », a-t-il insisté lors de la conférence de presse à Genève.

Moins probant, moins coûteux

« Nous pensons que notre vaccin protégera quand même contre les formes graves de la maladie », a affirmé pour sa part un porte-parole d'AstraZeneca.Avec une efficacité moyenne pour l'heure de 70%, le vaccin d'AstraZeneca/Oxford est moins probant pour l'instant que ceux de Pfizer/BioNTech ou de Moderna, dont l'efficacité dépasse les 90%.

 

Facebook en campagne pro-vaccin

Facebook a annoncé lundi redoubler d'efforts en faveur de la vaccination contre le coronavirus, avec toujours plus d'informations sur les campagnes nationales et des mesures renforcées contre les fausses rumeurs répandues par les groupes anti-vaccins. Le géant américain des réseaux sociaux veut en faire plus pour « retirer les fausses affirmations sur Facebook et Instagram sur la Covid-19, sur les vaccins contre la Covid-19 et les vaccins en général pendant la pandémie », a-t-il indiqué dans un communiqué. Facebook a donc étendu sa liste des idées fausses qui ne seront pas tolérées, et sont déjà interdites dans les publicités. Elle comprend notamment les messages affirmant que la Covid-19 a été fabriquée par des humains, que les vaccins ne sont pas efficaces, qu'il est moins dangereux d'attraper la maladie que de se faire vacciner ou encore que les vaccins sont toxiques ou causent l'autisme. Les personnes qui partagent ce genre de désinformation pourront être bannies, a prévenu le groupe californien.

Sur Instagram, les comptes d'utilisateurs cherchant à décourager leurs abonnés de se faire vacciner seront plus difficiles à trouver.

Mais ce vaccin utilise une technologie plus traditionnelle, ce qui le rend moins coûteux, plus facile à stocker puisqu'il peut être conservé dans des réfrigérateurs et non à très basse température, et donc plus adapté à des campagnes de vaccination massives.

La pandémie de coronavirus a fait plus de 2,31 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP lundi. Plus de 106 millions de cas ont été diagnostiqués.

Mardi, l'équipe d'experts de l'OMS dépêchée en Chine depuis 4 semaines pour tenter de découvrir les origines de la pandémie donnera une conférence de presse.

Aux Etats-Unis, le variant du virus identifié initialement au Royaume-Uni se propage rapidement à travers les Etats-Unis avec un doublement du nombre de cas tous les 10 jours, menaçant de provoquer un nouveau pic épidémique, selon une étude.

Un élu républicain du Congrès américain, Ron Wright, 67 ans, est décédé de la Covid-19, devenant le premier membre siégeant au Capitole à succomber au virus. 

En Russie, une hausse brutale de la mortalité a été enregistrée en 2020, alimentée par la pandémie, selon les données publiées lundi qui font état de plus de 162 000 décès liés au nouveau coronavirus sur la seule période avril-décembre.

En France, le président Emmanuel Macron a souligné la nécessité d' « accélérer » le lancement de la campagne de vaccination dans les pays émergents. 

« Je suis un peu préoccupé » par cet enjeu, a déclaré Macron au début d'une entretien en visioconférence le patron de l'OMS. « Clairement, nous devons accélérer l'organisation des campagnes de vaccinations dans les pays pauvres et émergents », particulièrement en Afrique, a-t-il dit.

Certains pays entrevoient toutefois une lueur d'espoir. Israël, qui a déjà vacciné plus de 40% de sa population, a commencé dimanche à sortir de son troisième confinement. Les Israéliens peuvent désormais se déplacer au-delà d'un kilomètre de leur domicile, les commerces « non essentiels », les réserves naturelles et parcs nationaux ont rouvert, tout comme les chambres d'hôtes.

« J'ai informé mes clients que nous reprenions le travail. Les clients vont bientôt arriver et nous espérons que c'est la fin de cette saga », se réjouissait dimanche Eli Aroas, un barbier de 58 ans à Jérusalem.

En Jordanie, des centaines de milliers d'élèves ont repris dimanche le chemin de l'école, après un an de fermeture, à la faveur d'une accalmie de l'épidémie.

Accord Israël-Grèce sur les touristes vaccinés

L'Autriche aussi assouplit lundi son confinement, avec la réouverture des écoles, musées et magasins. Les écoles primaires rouvrent également au Danemark, où 300 000 élèves sont retournés en classe, et aux Pays-Bas, où la neige et des températures glaciales retardent cependant la levée des restrictions.

Au Québec, ce sont les musées et les commerces « non essentiels » qui peuvent accueillir à nouveau le public.

Israël et la Grèce ont par ailleurs conclu lundi un accord touristique permettant à leurs citoyens respectifs ayant été vaccinés de voyager sans restriction dans ces deux pays.

« Nous devons faciliter les voyages de ceux qui présentent une preuve de vaccination et c'est ce que nous comptons faire avec Israël (...) qui est loin devant en terme de vaccination », a indiqué le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, lors d'une déclaration commune avec son homologue israélien Benjamin Netanyahou.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.