PARIS: Deux nouveaux mineurs ont été mis en examen jeudi, notamment pour « tentative d'assassinat », dans l'enquête sur l'agression mi-janvier à Paris du jeune Yuriy, a-t-on appris samedi auprès d'une source judiciaire qui confirmait une information du Parisien.
Cela porte à onze le nombre de mis en examen dans cette affaire qui a suscité l'émoi au sein de la classe politique et chez plusieurs célébrités.
Selon la source judiciaire, deux personnes mineures se sont présentées spontanément mardi et mercredi au 3ème district de la police judiciaire de Paris.
A l'issue de leur garde à vue, elles ont été mises en examen par un juge d'instruction pour « tentative d'assassinat », « vol avec violences » et « participation à une association de malfaiteurs ». Elles ont été placées sous contrôle judiciaire.
Le 31 janvier, neuf jeunes avaient déjà été mis en examen dans cette enquête, dont cinq pour « tentative d'assassinat » et un sixième pour « complicité ». Sur ces neuf personnes, cinq avaient été placées en détention provisoire.
Le soir du 15 janvier, Yuriy, collégien âgé de 15 ans, était conduit à l'hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d'un centre commercial du XVe arrondissement, un quartier aisé de la capitale, où il se trouvait avec des amis.
Le 22 janvier, une vingtaine de secondes d'images de son agression ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
On y voit une dizaine de jeunes en blouson à capuche s'acharnant à coups de pied et de battes, ou de bâtons, avant de l'abandonner.
Selon une source proche du dossier, Yuriy avait « un tournevis dans sa poche » lors de son agression.
Fin janvier, le procureur de Paris Rémy Heitz avait indiqué dans un communiqué que les jeunes mis en cause étaient « soupçonnés d'avoir constitué un groupe afin de préparer une action collective violente à l'égard d'un autre groupe de personnes en réaction à une précédente rixe », le 10 janvier, dans le XVe arrondissement, qui fait elle-même l'objet d'une enquête distincte, et « d'avoir dans ce cadre commis des violences sur Yuriy et de lui avoir volé son téléphone portable ».
Le passage à tabac de Yuriy a braqué les projecteurs sur les phénomènes des bandes dans la capitale.