Vatican: une Française nommée sous-secrétaire du Synode, première femme à ce poste

Cette vue générale montre le pape François alors qu'il célèbre une messe de clôture à la fin du synode des évêques dans la basilique Saint-Pierre au Vatican le 28 octobre 2018 (Photo, AFP)
Cette vue générale montre le pape François alors qu'il célèbre une messe de clôture à la fin du synode des évêques dans la basilique Saint-Pierre au Vatican le 28 octobre 2018 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 06 février 2021

Vatican: une Française nommée sous-secrétaire du Synode, première femme à ce poste

  • Nathalie Becquart devient donc aussi la première femme à obtenir le droit de vote au synode
  • Le pape a également nommé sous-secrétaire l'Espagnol Luis Marín de San Martín, membre de l'Ordre de saint Augustin

CITÉ DU VATICAN: Le pape François a nommé samedi la Française Nathalie Becquart sous-secrétaire du Synode des Évêques, première femme à ce poste, a annoncé le Vatican.  

Religieuse de la congrégation des Xavières, Nathalie Becquart était depuis 2019 consultante du synode, l'assemblée des évêques chargée d'étudier les grandes questions doctrinales de l’Église catholique.  

Sa nomination reflète la volonté du pape de promouvoir « une plus grande participation des femmes dans les processus de discernement et de décision ecclésiaux », a expliqué le secrétaire général du synode, le cardinal Mario Grech, dans un entretien à des médias du Saint-Siège.  

Nathalie Becquart devient donc aussi la première femme à obtenir le droit de vote au synode.  

« Lors des derniers synodes, le nombre de femmes ayant participé en tant qu'expertes ou auditrices a augmenté. Avec la nomination de soeur Nathalie Becquart et sa possibilité de participer avec droit de vote, une porte a été ouverte », a ajouté le cardinal Grech.  

Née à Fontainebleau en 1969, Nathalie Becquart est diplômée de HEC, a étudié la philosophie et la théologie au Centre Sèvres - Facultés jésuites de Paris, ainsi que la sociologie à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).  

Elle s'est récemment spécialisée en ecclésiologie à la Boston College School of Theology and Ministry, aux États-Unis, selon le site Vatican News.  

Elle a dirigé en France le Service national pour l'évangélisation des jeunes et des vocations de la Conférence des évêques de France de 2012 à 2018.  

Nathalie Becquart a publié plusieurs essais dont « Religieuse, pourquoi? Cette vie en vaut la peine » et « C'est maintenant le temps favorable – Cinq regards de femmes sur la crise ».  

Le pape a également nommé sous-secrétaire l'Espagnol Luis Marín de San Martín, membre de l'Ordre de saint Augustin. 


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.