LE CAIRE / BEYROUTH: Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé mercredi une initiative pour sortir de l'impasse politique qui garde le Liban sans gouvernement depuis six mois.
Al-Sissi s'est entretenu au Caire avec Saad Hariri, qui a été nommé premier ministre l'année dernière après la démission de l'administration précédente au lendemain de l'explosion du port de Beyrouth. Hariri n’a pas été en mesure de nommer un conseil des ministres en raison de querelles au sujet de la répartition des portefeuilles ministériels entre les factions sectaires libanaises.
«Afin de sortir le Liban de sa crise, tous les leaders politiques doivent faire passer l'intérêt national en premier, régler leurs différends et former un gouvernement indépendant», a déclaré al-Sissi.
Son porte-parole Bassam Radi ajoute que le président égyptien souhaite voir Hariri former un nouveau gouvernement qui réponde aux aspirations du peuple libanais. L'Égypte est prête à fournir un soutien et une aide au Liban en vue de surmonter ses crises, en particulier celles créées par l'explosion de Beyrouth et le coronavirus.
Hariri doit se rendre à Paris pour une rencontre avec le président français Emmanuel Macron, qui a suggéré la formation d’un gouvernement libanais non sectaire, composé d'experts et de technocrates, de manière à lancer des réformes politiques et économiques.
L'ancien député Moustafa Allouche, membre du Mouvement du futur dirigé par Hariri, explique à Arab News que les tentatives de former un gouvernement sont bloquées par Gebran Bassil, le chef du Mouvement patriotique libre. «Il y a une insistance explicite sur l'inclusion des membres du FPM dans le nouveau gouvernement, et un rejet total des indépendants.
Allouche assure que Hariri «aurait fait des concessions si ces dernières mènent vers un cabinet efficace, mais le gouvernement que Bassil veut, sera certainement pire que tous les précédents».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com