Avec des balais et des pelles, les volontaires libanais montrent le véritable esprit de Beyrouth

Les scènes montrant l’enthousiasme des jeunes à aider ont été précédées par des histoires de jeunes hommes et femmes qui sont devenus des héros sur les réseaux sociaux. (Photo AFP).
Les scènes montrant l’enthousiasme des jeunes à aider ont été précédées par des histoires de jeunes hommes et femmes qui sont devenus des héros sur les réseaux sociaux. (Photo AFP).
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Publié le Vendredi 07 août 2020

Avec des balais et des pelles, les volontaires libanais montrent le véritable esprit de Beyrouth

  • Les jeunes femmes ont amené leurs propres balais et ont reçu des gants de la municipalité de Beyrouth pour les protéger des blessures pouvant être causées par des fragments de verre
  • Yvon Azar a expliqué : « Les rues sont remplies de monde parce que les gens viennent à Beyrouth pour aider. C'est un travail humanitaire dont nous devrions être fiers »

BEYROUTH : Des civils volontaires equipés de balais et de pelles ont afflué vers les zones résidentielles endommagées par l'énorme explosion qui a secoué Beyrouth mardi soir.

Portant des masques et des gants, ils ont nettoyé les débris et les éclats de verre de l'intérieur des maisons et de l'extérieur des magasins.

La place des Martyrs au centre-ville de Beyrouth est devenue un centre de volontariat. Des tentes ont été construites et remplies de bouteilles d'eau, de pain et de produits alimentaires donnés pour être distribués aux personnes déplacées.

Les jeunes femmes ont amené leurs propres balais et ont reçu des gants de la municipalité de Beyrouth pour les protéger des blessures pouvant être causées par des fragments de verre.

D'autres volontaires sont venus sans équipement de protection, mais tiennent des pelles pour enlever les débris et déclarent qu'ils n'ont pas peur des blessures.

Les plateformes de médias sociaux ont été à l'origine de l'enthousiasme de certaines personnes à s'impliquer tandis que d'autres se sont sentis spontanément motivés à se présenter et à aider.

Ziad Haidar, de l'organisation libanaise Spotlight, a déclaré : « Comme d'autres volontaires, nous sommes des élèves âgés de 16 à 18 ans. Nous nous engageons généralement dans le nettoyage des plages, mais aujourd'hui, les gens ont besoin de notre aide. Ne nous voyons que la destruction, en particulier dans le centre-ville de Beyrouth, à Gemmayze et à Mar Mikhael. »

Ghida, une autre volontaire, a annoncé : «Nous sommes des étudiants de Beyrouth qui se sont rassemblés et sont allés dans la municipalité de Beyrouth pour avoir des gants. Nous avons acheté des balais à nos propres frais. La plupart des personnes touchées sont pauvres et incapables de réparer les dommages. »

Jad âgé de 22 ans, et Anas âgée de 21 ans, étudiants à l'Université américaine de Beyrouth (AUB), se sont rendus à Gemmayze pour offrir l’aide. Ils ont dit qu'ils n'étaient membres d'aucune organisation, mais qu'ils ressentaient le besoin d'agir et pas seulement d'être des spectateurs.

«J'ai commencé par aider mes parents, puis mes voisins», a déclaré Anas à Arab News. «Nous vivons relativement loin du site de l'explosion mais nous avons été touchés par les dégâts. Dans mon quartier, j'ai transporté les blessés à l'hôpital dans ma voiture. »

«La seule chose logique à laquelle je pouvais penser était d'offrir de l'aide. Des gens m'ont raconté comment ils avaient perdu une sœur ou une fille, et comment certaines personnes restent toujours portées perdues et non retrouvées dans les hôpitaux. Cela m'a vraiment touché. »

Jad a déclaré qu’il avait tenté d’émigrer mais qu’il avait changé d’avis et décidé de rester dans le pays après l’explosion du port de Beyrouth. «Nous n'avons été témoins d'aucune guerre et lorsque l'agression de 2006 s'est produite, nous étions des enfants», a-t-il déclaré à Arab News.

«Mes parents ont vécu de nombreuses guerres. Hier, ils tremblaient et comptaient sur moi pour les sauver après l'explosion. Cela m'a beaucoup touché. »

«D’habitude, mes parents prennent soin de moi, mais hier c'était l'inverse. J'avais l'habitude d'entendre des histoires de guerre de mon grand-père et de mon père, mais aujourd'hui je vis cette expérience, ne sachant pas si je pourrai jamais en parler à mes enfants», a-t-il ajouté.

«Mon grand-père m'avait dit que la guerre était terminée et devenue derrière nous, mais aujourd'hui, on dirait que nous nous dirigeons à nouveau vers elle. Où est la fin heureuse ? Je ne veux pas dire à mes enfants que nous avons quitté le Liban parce qu’il est devenu invivable. »

Sabil a parlé au nom d'un groupe de jeunes femmes originaires de Tripoli. «Nous faisons partie de l'Organisation des sciences humaines et sociales. Nous aidons normalement les gens à Tripoli, mais c'est notre capitale, Beyrouth, et il est de notre devoir de l'aider dans sa catastrophe », a-t-elle déclaré à Arab News.

«Nous connaissons les beaux bâtiments de Beyrouth, mais aujourd'hui ils sont détruits et les gens ont besoin de nous. Nos parents nous ont accompagnés à Beyrouth pour donner du sang dans les hôpitaux. »

«Nous avons travaillé à enlever les débris de l'intérieur de nombreuses maisons qui ont été laissées sans meubles. Les gens sont incapables de compenser leurs pertes, mais si nous, les jeunes, continuons notre travail de bénévole, nous pourrions reconstruire les murs qui ont été détruits. Nous voulons donner de l'espoir aux gens. » 

Nayla Mouawad, étudiante bénévole, a déclaré : «Mes amies et moi portions des masques et avons décidé de descendre dans la rue. Les gens ont besoin de nous et nous devons nous entraider. »

Yvon Azar a expliqué : «Les rues sont remplies de monde parce que les gens viennent à Beyrouth pour aider. C'est un travail humanitaire dont nous devrions être fiers. »

Bachir Jabbour, Tony Houry et Joe Semaan sont venus de Bekfaya à Beyrouth parce qu'ils ne pouvaient plus simplement regarder les événements à la télévision. Ils ont décidé d'aider «parce que le deuil ne mène nulle part», ont-ils déclaré. «C'est notre pays et nous ne partirons pas. Que les gens qui l'ont blessé partent ! »

Les scènes montrant l’enthousiasme des jeunes à aider ont été précédées par des histoires de jeunes hommes et femmes qui sont devenus des héros sur les réseaux sociaux.

Sahar Fares, âgée de 25 ans, était la première femme paramédicale des pompiers de Beyrouth qui était motivée pour aider ses amis à combattre l'incendie dans le port qui a conduit à l'énorme explosion qui s'est produite quelques secondes après. Son corps a été retrouvé plus tard et elle a été enterrée jeudi, sous les applaudissements pour son patriotisme et son humanité.

Huit des collègues de Sahar restent toujours portés disparus, selon le commandant des sapeurs-pompiers Nabil Khankarly.

L’Ordre des infirmières a rendu hommage à cinq de ses collègues décédés mardi dans l’explosion du port de Beyrouth exerçants leurs fonctions dans des hôpitaux et des centres détruits par l’explosion. Les infirmières sont : Lina Abou Hamdan, Jessy Kahwaji Daoud, Jessica Bazdarjian, Mireille Jermanos et Jacqueline Jibrin.

Pendant ce temps, des personnes sur les plateformes de médias sociaux ont partagé une photo de l'infirmière Pamela Zeinoun tenant trois nouveau-nés et essayant de les garder au chaud après que l'hôpital Al-Roum où elle travaille a été gravement endommagé.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).