Pandémie: les enquêteurs de l'OMS à Wuhan

A Wuhan, l'OMS, soumise au contrôle étroit des autorités locales, a «posé des questions pour aider à mieux comprendre des facteurs qui ont permis l'émergence de la Covid» (Photo, AFP).
A Wuhan, l'OMS, soumise au contrôle étroit des autorités locales, a «posé des questions pour aider à mieux comprendre des facteurs qui ont permis l'émergence de la Covid» (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 01 février 2021

Pandémie: les enquêteurs de l'OMS à Wuhan

  • L'Afrique du Sud a commandé 20 millions de doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre la Covid-19
  • Les retards de livraison inquiètent l'Union européenne, qui a cependant, comme objectif de vacciner 70% des adultes d'ici à la fin de l'été»

WUHAN: Les experts de l'OMS qui ont pour mission d'enquêter sur l'origine du nouveau coronavirus se sont rendus dimanche au marché Huanan de Wuhan, dans le centre de la Chine, point de départ il y a un an de la pandémie qui , à ce jour, a fait plus de 2,2 millions de morts.

Face au danger que représente l'inquiétante évolution de la pandémie, en particulier la circulation des nouvelles variantes, plusieurs pays européens ont décidé d'accroître leurs mesures restrictives, notamment en matière de voyages.

A Wuhan, l'Organisation mondiale de la santé, soumise au contrôle étroit des autorités locales, a «rencontré des personnes clés» et a «posé des questions pour aider à mieux comprendre des facteurs qui ont permis l'émergence de la Covid», a déclaré un de ses membres, Peter Daszak, dans un tweet.

Même si un an s'est écoulé depuis la naissance de l'épidémie, M. Daszak a jugé que parler au personnel et voir le marché avait été très informatif».

Cette visite est ultra-sensible pour Pékin, accusé d'avoir tardé à réagir face aux premiers cas.

Si la Chine a pu limiter le nombre de morts sur son sol à 4 636, elle continue d'être particulièrement vigilante. Dimanche, elle a décidé d'interdire provisoirement l'entrée sur son territoire de ressortissants étrangers en provenance du Canada, même s'ils sont en possession de permis de séjour valides, a annoncé l'ambassade de Chine à Ottawa.

Le reste du monde continue de lutter contre le virus et ses variants qui pourraient encore alourdir un bilan dramatique.

La France a demandé à ses grands centres commerciaux de baisser leurs rideaux dimanche et elle fermera à partir de minuit ses frontières aux pays extérieurs à l'UE, serrant la vis comme le Portugal, l'Allemagne et le Canada pour freiner la troisième vague de la Covid-19.

Les autorités australiennes ont de leur côté promptement confiné dimanche pour cinq jours deux millions de personnes à Perth après la détection d'un seul cas.

«Notre politique est celle d'une réponse rapide et ferme (...) afin de reprendre le contrôle de la situation et ne pas assister au développement de foyers d'infection comme on en a vu ailleurs dans le monde», a déclaré le Premier ministre de l'Etat Mark McGowan.

Le «Captain Tom» hospitalisé

Devenu l'un des symboles de la lutte contre la pandémie après avoir collecté une somme record pour le service de santé britannique, le capitaine Tom Moore, un ancien combattant centenaire, a été hospitalisé dimanche après avoir été à son tour contaminé par le coronavirus.

Restrictions de voyages en Europe

Un premier cas de contamination par le variant du virus identifié en Afrique du Sud a été signalé dimanche à Thessalonique, la deuxième ville grecque.

Au Pérou, les 10 millions d'habitants de la capitale Lima ont commencé une quarantaine obligatoire pour contenir la deuxième vague de la pandémie.

Après les récentes émeutes aux Pays-Bas, les gouvernements s'inquiètent du rejet des restrictions par les populations.

A Vienne, une manifestation de l'extrême droite contre les mesures anti-Covid a été interdite dimanche par la police.

A Bruxelles, au moins 200 personnes ont été arrêtées préventivement dimanche pour empêcher deux rassemblements prohibés.

Le Portugal, pays le plus durement frappé en proportion de sa population, met fin aux déplacements non essentiels à l'étranger.

Aux Etats-Unis, les masques seront obligatoires à partir de mardi dans les transports publics.

En Norvège, le gouvernement a levé samedi des mesures de semi-confinement à Oslo.

Répit également à Rome où les musées du Vatican, dont la célèbre Chapelle Sixtine, rouvrent lundi après 88 jours de fermeture.

Berlin menace les laboratoires fautifs

La planète compte sur la vaccination pour stopper l'épidémie. L'Algérie a lancé samedi sa campagne de vaccination avec le vaccin russe Spoutnik V quand l'Egypte attendait dimanche sa première cargaison de vaccins du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca.

L'Afrique du Sud a commandé 20 millions de doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre la Covid-19.

Sous pression des Nations unies pour faciliter la vaccination des Palestiniens, Israël a fait part de son intention de leur fournir 5 000 doses, une mesure jugée «symbolique».  

Et Dubaï a annoncé vouloir «accélérer» la distribution des vaccins contre le coronavirus à travers le monde, en particulier à destination des «pays émergents», après que l'OMS a appelé à ne pas abandonner les Etats les plus pauvres.

Mais les retards de livraison inquiètent l'Union européenne, qui a cependant, comme l'a souligné dimanche la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, son objectif de vacciner 70% des adultes d'ici à la fin de l'été».

Mme von der Leyen a par la même occasion assuré qu'AstraZeneca allait livrer à l'UE neuf millions de doses de plus que prévu de son vaccin contre la Covid, soit 40 millions de doses au total, un chiffre en hausse de 30%.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.