Sans ressources, le château de Chantilly appelle l'État au secours

Le château de Chantilly compte désormais sur l’État pour se sauver (Photo, AFP).
Le château de Chantilly compte désormais sur l’État pour se sauver (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 31 janvier 2021

Sans ressources, le château de Chantilly appelle l'État au secours

  • Cinq mois de fermeture en 2020, Covid oblige, ont occasionné 5 à 6 millions de pertes
  • Chantilly, au nord de Paris, s'enorgueillissait d'avoir 450 000 visiteurs par an, dont 30% d'étrangers

CHANTILLY: L'une dépoussière méticuleusement des porcelaines, une autre se prépare à enregistrer une vidéo sur un tableau de Poussin : avec la crise sanitaire, le domaine de Chantilly (Oise) s'est transformé en belle endormie, qui en appelle à l'État pour le sauver.  

Cinq mois de fermeture en 2020, Covid oblige, ont occasionné 5 à 6 millions de pertes. L'ardoise s'allonge chaque jour un peu plus : énormes frais d'entretien, de chauffage. Charges pour les 130 salariés, des conservateurs aux palefreniers. Aucune billetterie. Les spectacles équestres réputés -130 par an-, annulés...

Chantilly, au nord de Paris, qui s'enorgueillissait d'avoir 450 000 visiteurs par an, dont 30% d'étrangers, « en appelle au gouvernement, au président de la République », souligne Christophe Tardieu, son administrateur général. Il a lancé sur internet une collecte inédite qui a déjà rapporté 100 000 euros. Des dons bienvenus mais complètement insuffisants. 

« On ne peut imaginer que ce trésor national et international soit abandonné », s'émeut Mathieu Deldicque, conservateur du patrimoine, qui parcourt l'exposition présentant des porcelaines de Meyssen et Chantilly, qu'il a obtenu de prolonger jusqu'à fin août, grâce à des prêteurs « très solidaires ».  

Le domaine abrite un centre équestre et, dans son château, le Musée Condé, avec la deuxième collection d'art ancien de France --des Très riches heures du Duc de Berry à une collection de tableaux inestimables, dont plusieurs Raphaël.

« Trou dans la raquette »

« Notre trésorerie en avril sera quasiment à zéro si nous continuons ainsi. Nous sommes dans le trou de la raquette (des aides) », se lamente Christophe Tardieu.

De nombreuses tâches doivent continuer d'être assurées : on restaure des portraits de Jean Clouet, peintre du XVIe siècle. On pourra enfin s'attaquer au grand chantier de la Bibliothèque du Théâtre, empoussiéré. Il y a l'entretien de l'immense parc de 115 hectares. Il y a la sécurité, les rondes de nuit, car des carpes et des cygnes ont été volés...   

De vitrines, Anne-Claire Sauvage sort des assiettes en porcelaine à décor Kakiemon, et, lentement, avec un aspirateur spécial, enlève les poussières.

Un domaine légué dans des conditions très strictes

Le statut très particulier du domaine de Chantilly, doté de la deuxième plus grande collection d'art ancien de France, l'empêche d'avoir le même soutien que les autres grands domaines de l'État ou de bénéficier de mesures d'aides du plan de relance.

Henri d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897), militaire, homme politique, gouverneur général de l'Algérie, était aussi un collectionneur et bibliophile passionné. 

Il avait légué en 1886, soit onze ans avant sa mort, par testament, à l'Institut de France l'immense domaine, son château, ses annexes et toutes ses collections. 

Reconnaissant d'avoir été élu à l'Académie française, une des cinq académies de l'Institut, il ne voulait pas donner le domaine directement à l'Etat de la IIIe République. Il souhaitait que son bien « échappe à l'esprit de factions, comme aux secousses trop brusques, conservant son indépendance au milieu des fluctuations politiques ». 

Selon le legs, très précis, les milliers d'objets et tableaux ne peuvent voyager, être prêtés, vendus. L'accrochage des tableaux, à la manière ancienne, très chargée, ne peut être modifié. Des acquisitions sont possibles mais « sans pouvoir faire aucun échange ». En outre, « aucun changement dans l'architecture extérieure ou intérieure » n'est possible.

Le duc d'Aumale avait établi ces conditions qui devaient être respectées à jamais, et qui empêchent aujourd'hui les prêts et l'organisation d'expositions à l'extérieur, source de ressources pour les châteaux et musées.

Si jamais la volonté d'Henri d'Orléans était bafouée, « la présente donation serait révoquée et le donateur et ses héritiers recouvriraient immédiatement la plein propriété » de tous les immeubles et objets, prévenait le testament.    

Dans la galerie, la guide-conférencière Marie-Paule Mallard répète un exposé de 4 minutes présentant le chef d'œuvre de Nicolas Poussin « Le Massacre des innocents ». Il sera enregistré sur le site internet, notamment à destination des scolaires. Chantilly met en ligne une vidéo par jour : « Pour fidéliser les gens, et que ceux qui nous aiment ne nous oublient pas », dit-on au château.

Aux Grandes Ecuries où le musée du cheval reste porte close, l'écuyère Sophie Bienaimé entraîne les chevaux. « Ils sont sidérés de voir du monde, ça les met en joie ou leur fait peur. Si les spectacles reprennent, il va nous falloir les réhabituer ! »

Appel au président

Le domaine, ne dépendant pas du ministère de la Culture et n'étant pas une propriété privée, sort du cadre des aides d'urgence.

Pendant quinze ans, il avait été soutenu à hauteur de 70 millions d'euros par l'Aga Khan, qui avait annoncé en 2019 son retrait, effectif en 2020. 

« Ce retrait est survenu la pire des années », constate David Teillet, de l'Institut de France, qui entretient le domaine.

« La solution la plus simple, plaide Christophe Tardieu, est que l'État nous accompagne dans cette période particulière. Comme il accompagne toutes les grandes institutions culturelles, publiques ou privées ! Nous ne lui réclamons pas d'argent en temps normal, le château pouvant être parfaitement équilibré d'un point de vue budgétaire ».  

Des discussions sont en cours à l'Elysée, le chef de l'État étant « le protecteur de l'Institut » dont Chantilly est une des propriétés, rappelle-t-il.

Et, s'il est vrai que « l'Institut a beaucoup de poches (Jacquemart-André, Giverny...) avec beaucoup d'argent, ces poches ne peuvent communiquer entre elles » : autrement dit, les excédents des uns ne peuvent combler les déficits des autres.

« Le chancelier (Xavier Darcos) en a appelé à l'autorité. On discute avec les services du président. L'Institut n'a pas de baguette magique », confirme David Teillet.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La marque de luxe égyptienne Okhtein ouvre une boutique à Dubaï en prévision de son ouverture en Arabie saoudite

Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
Mounaz Abdel Raouf et Aya Abdel Raouf. (Getty Images)
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  • La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025

DUBAÏ: La marque de luxe égyptienne Okhtein, qui a été vantée par des célébrités telles que Beyonce, Halle Berry et Gigi Hadid, a ouvert son premier magasin à Dubaï, sa première présence physique dans le Golfe avant de s'étendre en Arabie saoudite en 2025.

Fondée par les sœurs Aya et Mounaz Abdel Raouf, Okhtein allie l'art du Moyen-Orient à l'attrait de la mode mondiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Aya a expliqué à Arab News la décision d'ouvrir à Dubaï: "Dubaï est la plaque tournante de la mode au Moyen-Orient et est facilement accessible aux clients internationaux. C'est une ville clé de la scène de la mode dans la région du CCG et elle occupe une place particulière pour nous".

Mounaz a déclaré que les éléments de conception caractéristiques d'Okhtein, tels que le placage d'or, les cristaux et les embellissements Swarovski, correspondent à la préférence de la clientèle du Golfe pour les pièces détaillées et opulentes. Cet élément "bling" est quelque chose que nos clients apprécient vraiment", a-t-elle déclaré.

Après l'ouverture de la boutique de Dubaï, Okhtein prévoit de poursuivre son expansion en ouvrant une boutique dans le Kingdom Mall de Riyad, prévue pour le début de l'année 2025. Mounaz a décrit le marché saoudien comme une "étape naturelle".

"Le marché du luxe en Arabie saoudite représente une énorme opportunité. Il s'agit d'un marché important et en pleine croissance, avec une clientèle qui connaît bien notre marque. De nombreux clients saoudiens achètent déjà chez nous lorsqu'ils visitent l'Égypte, nous sommes donc convaincues que nous serons accueillies à bras ouverts", a déclaré Mounaz.

Aya s'est exprimée sur la présence internationale croissante d'Okhtein: "Nous sommes honorées de cette reconnaissance internationale, qui nous fait pousser la marque encore plus loin. C'est à la fois un sentiment de joie et d'humilité".

"Nous nous sommes engagées à montrer au monde le rêve du luxe arabe, et bien que nous ayons parcouru un long chemin, il reste encore beaucoup à faire", a-t-elle ajouté.

L'un des moments les plus marquants pour les sœurs a été lorsque la mannequin américaine Gigi Hadid a montré les sacs Okhtein sur les réseaux sociaux.

"Elle a stylisé trois de nos sacs d'une manière très cool et inattendue. Gigi est la fusion parfaite des influences arabes et internationales, et son style et sa personnalité ont rendu ce moment encore plus spécial pour nous. Voir nos sacs sur elle était vraiment excitant", a déclaré Mounaz.

La marque a également collaboré avec la marque de luxe française Balmain pour sa collection printemps/été 2023, créant un bustier à partir de résine usée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com