Décès de l'écrivain Michel Le Bris, fondateur du festival Etonnants Voyageurs

Né le 1er février 1944 à Plougasnou, dans une famille très modeste, Michel Le Bris, après un détour par un lycée versaillais, est diplômé d'HEC en 1967 (Photo, AFP)
Né le 1er février 1944 à Plougasnou, dans une famille très modeste, Michel Le Bris, après un détour par un lycée versaillais, est diplômé d'HEC en 1967 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 30 janvier 2021

Décès de l'écrivain Michel Le Bris, fondateur du festival Etonnants Voyageurs

  • Tour à tour journaliste, producteur, éditeur, spécialiste de Stevenson, passionné par les pirates, Michel Le Bris a écrit de nombreux ouvrages. Mais sa grande œuvre restera le festival de littérature Etonnants Voyageurs
  • Il a toujours prôné «une littérature de plein vent», «une littérature voyageuse, aventureuse, ouverte sur le monde, soucieuse de le dire»

RENNES: L'écrivain Michel Le Bris, qui a promu une « littérature-monde » et fondateur du festival « Etonnants voyageurs », est décédé à Janzé (Ille-et-Vilaine) à l'âge de 76 ans dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris auprès de ses proches et du président du conseil régional de Bretagne. 

« Je vous confirme que Michel est parti cette nuit des suites d'une longue maladie », a indiqué une proche de l'écrivain.  

« C’est avec une profonde tristesse que j’apprends le décès de Michel Le Bris. Lui qui disait +ma Bretagne est une île qui contient toutes les autres+, avait compris la force des mots, de l’imaginaire, des voyages », a déclaré le président du conseil régional de Bretagne Loïg Chesnais-Girard dans un communiqué de presse. 

Né le 1er février 1944 à Plougasnou, près de Morlaix (Finistère), dans une famille très modeste, Michel Le Bris, après un détour par un lycée versaillais, est diplômé d'HEC en 1967. Il est rapidement happé par mai 68 et l'effervescence qui suivra. 

Directeur de La Cause du peuple en 1970, il se retrouve huit mois en prison à la Santé pour « délit d'opinion ». Aux côtés de Jean-Paul Sartre, il est aussi l'un des fondateurs de Libération en 1973.  

Tour à tour journaliste, producteur, éditeur, spécialiste de Stevenson, passionné par les pirates, Michel Le Bris a écrit de nombreux ouvrages. Mais sa grande œuvre restera le festival de littérature Etonnants Voyageurs, élargi ensuite à l'image.  

Ancré à Saint-Malo depuis sa création en 1990, le festival, dont il était toujours le directeur, a vu défiler au gré de ses éditions des centaines d'écrivains du monde entier qu'il a contribué à faire connaître en France. 

Promoteur du manifeste « Pour une littérature-monde », Michel Le Bris a toujours prôné « une littérature de plein vent », « une littérature voyageuse, aventureuse, ouverte sur le monde, soucieuse de le dire », « appelant à soi tous les petits enfants de Stevenson et de Conrad de par le monde ». Le tout en opposition pendant longtemps à un »certain milieu confiné » qui caractérisait alors à ses yeux les milieux littéraires parisiens. 

Pendant ces années, sous la houlette de son fondateur, « Etonnants Voyageurs » a mis en pratique cette littérature voyageuse et exigeante. Parallèlement à Saint-Malo, des éditions spécifiques du festival ont vu le jour, entre autres, à Bamako, Sarajevo, Haïfa, Brazzaville, Missoula (Montana), creuset des »nature writers » américains, et bien sûr, Port-au-Prince (Haïti).  

Le festival, dont le nom puise son inspiration dans un poème de Charles Baudelaire, devait célébrer en 2020 ses 30 ans, une édition annulée en raison de la crise sanitaire. 

« Fidèle à sa volonté et fort de son éternel enthousiasme, le festival Etonnants Voyageurs vivra, car, comme Michel l’insufflait à chacun, nous sommes plus grands que nous ! », a indiqué le festival dans un communiqué.  

En 2008, son roman « La beauté du monde » avait été finaliste du prix Goncourt et il avait publié en 2017 son dernier roman « Kong » (Grasset). En 2019, il avait reçu « pour l'amour des livres et l'ensemble de son oeuvre » le grand prix de littérature Henri Gal, prix littéraire de l'institut de France sur proposition de l'Académie française. 

« Michel Le Bris était doté d'une énergie peu commune lorsqu'il s'agissait de faire partager sa vision d'une certaine littérature ouverte sur le monde"» , a réagi la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, dans un communiqué.

Elle a salué la mémoire d'une « personnalité éclectique, engagée et passionnée (qui) a joué un rôle considérable pour la promotion de la littérature d'expression française, en France et dans le monde ».


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com