RAMALLAH: La direction palestinienne a salué mercredi l'intention de la nouvelle administration américaine de Joe Biden de ouvrir les bureaux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, fermés sous la présidence de Donald Trump.
Mardi, l'ambassadeur américain par intérim auprès de l'ONU Richard Mills a indiqué lors d'une visio-conférence du Conseil de sécurité, que l'administration Biden avait «l'intention de rétablir les programmes d'assistance américains» pour aider les Palestiniens et «de prendre des mesures pour ouvrir les missions diplomatiques fermées par la dernière administration».
«La réouverture du consulat pour Jérusalem-Est, celle du bureau de l'OLP à Washington et l'engagement à la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr) sont des signes positifs bienvenus», a déclaré Jibril Rajoub, haut cadre du parti Fatah, la formation du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
L'OLP, dirigée par M. Abbas, est l'entité reconnue internationalement comme représentant les Palestiniens des Territoires et de la diaspora.
L'administration Trump avait mis fin à son financement à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), fermé le bureau de la représentation palestinienne à Washington et fermé son consulat général à Jérusalem, qui faisait office d'ambassade de fait auprès des Palestiniens.
Elle avait aussi multiplié les gestes de soutien à Israël, en reconnaissant Jérusalem comme capitale israélienne et en jugeant que les colonies israéliennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'État hébreu, ne contraires pas au droit international.
Depuis le retour au pouvoir de Benjamin Netanyahu en Israël, en 2009, la population dans ces colonies a bondi de 50% et les autorités israéliennes ont multiplié les annonces de nouveaux projets pendant la présidence de Donald Trump.
«Nous espérons que la nouvelle administration (Biden, ndlr) brandira un carton rouge face aux mesures unilatérales et expansionnistes israéliennes sur le terrain, (...) qui sapent toute possibilité d'émergence d'un Etat palestinien indépendant et souverain», a a indiqué M. Rajoub à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie.
Au Caire, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, a annoncé une réunion le 8 février dans la capitale égyptienne des ministres des Affaires étrangères arabes pour discuter de la question palestinienne.
En Cisjordanie, plus de 475 000 Israéliens vivent aujourd'hui dans des colonies, de même que 2,8 millions de Palestiniens. Et plus de 200 000 Israéliens vivent dans des colonies à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël.
Les implantations sont toutes jugées contraires au droit international par l'ONU.