Les gens, dans leur grande majorité, attendent des actes, révèle une importante enquête sur le changement climatique

Un troupeau de caribous dans le refuge national de la faune arctique, dans le nord-est de l’Alaska (U.S. Fish and Wildlife Service via AP/File)
Un troupeau de caribous dans le refuge national de la faune arctique, dans le nord-est de l’Alaska (U.S. Fish and Wildlife Service via AP/File)
Short Url
Publié le Jeudi 28 janvier 2021

Les gens, dans leur grande majorité, attendent des actes, révèle une importante enquête sur le changement climatique

  • Un sondage réalisé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a recueilli l’opinion d’1,2 million de citoyens de 50 pays différents
  • «Cette enquête met au premier plan l’avis des opinions publiques dans le débat sur le changement climatique», indique le directeur de ce programme

NEW YORK: La plus grande enquête d’opinion du monde sur le changement climatique – 1,2 million de sondés de 50 nationalités – révèle que, pour la majorité des personnes interrogées, il s’agit d’une urgence planétaire qui requiert des actes immédiats. 

Le sondage, intitulé «People’s Climate Vote», a été conduit par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), en partenariat avec l’université d’Oxford. Il a été mené auprès de gens de tous âges et de tous niveaux éducatifs dans des pays qui, réunis, représentent environ la moitié de la population mondiale.

Il apparaît que la plupart des personnes interrogées soutiendraient la mise en œuvre de politiques plus complètes pour prendre à bras le corps les problèmes et les défis soulevés par le changement climatique.

«D’une agriculture plus favorable à la préservation du climat jusqu’à la protection de la nature, en passant par le fait d’investir pour une sortie “verte” de la crise de Covid-19, cette enquête met au premier plan la voix des populations dans le débat sur le climat», fait savoir l’administrateur du Pnud, Achim Steiner, lors de la publication des résultats de ce sondage, ce mercredi.

«L’enquête nous montre les voies qui pourraient être suivies par les pays qui veulent aller de l’avant avec le soutien de leurs opinions publiques en œuvrant collectivement pour faire face à ce défi considérable», ajoute-t-il.

2021 s’annonce comme une année charnière dans le domaine des engagements internationaux pour l’action en faveur du climat. Une réunion de concertation cruciale doit se tenir au mois de novembre à Glasgow, en Écosse, pendant la COP26, le sommet des Nations unies pour le changement climatique. Il s’agira de la 26e session de la Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, l’organisme chargé de soutenir la réponse mondiale au changement climatique. Elle aura pour ambition de trouver les moyens d’intensifier les efforts nécessaires afin d’atteindre les objectifs définis par l’accord de Paris sur le climat.

Les résultats recueillis par l’enquête du Pnud recueillent les opinions de plus d’un demi-million de personnes âgées de 14 à 18 ans, dont la plupart n’ont pas encore le droit de vote, mais qui représentent une frange appréciable de ceux qui se sont engagés en faveur de la lutte contre le changement climatique. Il leur a été demandé donner leur avis sur dix-huit politiques climatiques de premier plan qui portent sur des domaines tels que l’économie, l’énergie, les transports, l’alimentation et l’agriculture, la nature et la protection des individus.

Des experts en techniques de sondage de l’université d’Oxford ont fait appel à des méthodes innovantes pour s’adresser aux plus jeunes, parfois plus difficiles à séduire, en faisant circuler l’enquête sur des plates-formes de jeux en réseau. L’échantillon a été calibré de manière à être représentatif de la pyramide des âges, de la parité homme-femme et des différents niveaux éducatifs des populations de chaque pays.

Si les plus jeunes se sont montrés les plus enclins à considérer le changement climatique comme une urgence – 65% des 18-35 ans et 66% des 36-59 ans –, leurs aînés les suivent de près et partagent leur point de vue: 58% chez les plus de 60 ans. Pour le Pnud, ces résultats illustrent à quel point «ce point de vue est devenu largement majoritaire».

Cassie Flynn, la conseillère stratégique du Pnud sur le changement climatique, déclare: «C’est la bonne nouvelle: il existe dans le monde une vraie solidarité lorsqu’il s’agit de faire face à la crise climatique.»

L’enquête met en évidence un soutien manifeste à l’adoption d’une gamme de politiques climatiques de grande ampleur, au-delà des mesures actuellement en vigueur, et notamment des propositions drastiques à long terme.

La plus populaire de ces politiques traitait de la préservation des forêts et des terres (appuyée par 54% des personnes interrogées). Viennent ensuite la transition vers les énergies solaire, éolienne et vers d’autres formes d’énergies renouvelables (53%), l’adoption de pratiques agricoles raisonnées (52%) et l’investissement accru dans l’industrie et les emplois «verts» (50%).

«Ce qui est notable, c’est que les personnes interrogées ne croient pas à une solution unique qui résoudrait la crise climatique», observe Cassie Flynn. «On constate que les gens se sont intéressés à une grande variété de propositions.»

Dans les pays où le secteur énergétique est responsable des plus hauts taux d’émissions de gaz à effet de serre, la majorité des personnes interrogées s’est déclarée en faveur d’un plus grand recours aux énergies renouvelables. Dans les pays où ces émissions sont la conséquence des changements de l’activité agricole, la majorité des individus sollicités s’est prononcée pour une action plus soutenue en faveur de la préservation de l’écosystème. Les habitants des grands centres urbains ont prôné un usage plus répandu des voitures à moteurs électriques moins polluants, des bus et des bicyclettes. 

«Les gens s’interrogent, prennent de plein fouet l’instabilité du monde lorsqu’il s’agit du climat et de la Covid-19, et ils réfléchissent à la manière dont nous pourrions prendre une nouvelle direction», conclut Cassie Flynn. 

L’enquête révèle que le niveau d’éducation joue un rôle dans le désir de prendre part à la lutte contre le changement climatique, précise enfin le Pnud. La reconnaissance de la réalité de l’urgence climatique était plus élevée chez les personnes interrogées ayant fait des études supérieures, malgré le statut économique de leurs pays respectifs.

Le Programme des Nations unies pour le développement a fait savoir qu’il rendrait publics auprès des gouvernements du monde entier les résultats détaillés de l’enquête par âge, genre et niveau d’éducation.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'Expo 2030 de Riyad organise une réception à Osaka pour stimuler la coopération internationale

Cet événement s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large visant à favoriser l'engagement et la collaboration avec les participants, des initiatives similaires étant prévues dans la perspective de l'Expo 2030. (Fourni)
Cet événement s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large visant à favoriser l'engagement et la collaboration avec les participants, des initiatives similaires étant prévues dans la perspective de l'Expo 2030. (Fourni)
Short Url
  • Riyad Expo 2030, en collaboration avec l'ambassade du Royaume au Japon, a organisé jeudi une réception à Osaka pour souligner la volonté et la promesse de l'Arabie saoudite d'organiser une exposition universelle exceptionnelle
  • La soirée a été marquée par des discussions sur le thème et les trois sous-thèmes de l'Expo 2030 de Riyad : "L'ère du changement : Ensemble pour un avenir prévoyant" et "Technologies innovantes", "Solutions durables" et "Communautés prospères"

OSAKA : Riyad Expo 2030, en collaboration avec l'ambassade du Royaume au Japon, a organisé jeudi une réception à Osaka pour souligner la volonté et la promesse de l'Arabie saoudite d'organiser une exposition universelle exceptionnelle.

Plus de 200 invités locaux et internationaux ont assisté à l'événement, dont des ambassadeurs et des commissaires généraux participant à l'Expo 2025 d'Osaka.

La soirée a été marquée par des discussions sur le thème et les trois sous-thèmes de l'Expo 2030 de Riyad : "L'ère du changement : Ensemble pour un avenir prévoyant" et "Technologies innovantes", "Solutions durables" et "Communautés prospères".

Ghazi Faisal Binzagr, ambassadeur d'Arabie saoudite au Japon et commissaire général du pavillon saoudien à l'Expo 2025 d'Osaka, a ouvert l'événement.

Dans son discours, M. Binzagr a fait l'éloge des organisateurs de l'Expo 2025 Osaka et a souligné le rôle crucial de la coopération diplomatique dans le soutien à de tels événements mondiaux.

"Ce fut un honneur pour moi de servir en tant que commissaire général du pavillon du Royaume à l'Expo 2025 d'Osaka, où j'ai pu constater de première main le rôle vital que jouent les expositions dans le renforcement des liens et de la collaboration au niveau international.

"L'événement de ce soir a été une occasion précieuse d'échanger des idées et d'engager un dialogue constructif avec des participants du monde entier.

Abdulaziz Al-Ghannam, commissaire général de Riyad Expo 2030, a déclaré : "Notre voyage pour accueillir l'exposition à Riyad a déjà commencé, et nous le considérons comme une priorité nationale.

Le Royaume d'Arabie saoudite - ses dirigeants et son peuple - est tout à fait prêt à accueillir le monde.

"Dès le départ, nous nous sommes engagés à faire de l'Expo 2030 de Riyad une plateforme mondiale qui accueille des idées et des perspectives diverses."

Thamer Al-Saadoun, vice-président exécutif de Riyad Expo 2030, a souligné l'importance des thèmes de l'exposition.

Le thème de l'Expo 2030 de Riyad, "L'ère du changement", invite le monde à réaliser de réels progrès grâce à une pensée visionnaire, à l'innovation et à la collaboration.

"Il s'appuie sur les objectifs de développement durable des Nations unies et sur la Vision saoudienne 2030, avec des sous-thèmes qui reflètent la transformation en cours du Royaume et son ambition de créer un impact mondial positif durable", a déclaré M. Al-Saadoun.

L'événement s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large visant à favoriser l'engagement précoce et la collaboration avec les participants, des initiatives similaires étant prévues dans la perspective de l'Expo 2030.

L'Expo 2030 de Riyad se déroulera du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, sur une superficie de 6 millions de mètres carrés, ce qui en fait l'une des plus grandes expositions de l'histoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'UE renforce ses sanctions contre la Russie, en attendant Washington

Des personnes à moto et des voitures passent devant une église et un supermarché dans la ville de Lozova, dans la région de Kharkiv, le 17 juillet 2025, lors de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Des personnes à moto et des voitures passent devant une église et un supermarché dans la ville de Lozova, dans la région de Kharkiv, le 17 juillet 2025, lors de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Short Url
  • "Les exportations de pétrole représentent toujours un tiers des revenus de la Russie. Nous devons réduire cette source de revenus", avait souligné en juin la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen
  • Pour réduire cette manne, essentielle à la Russie pour financer sa guerre contre l'Ukraine, le G7 a décidé fin 2022 de fixer un prix de vente maximum, à 60 dollars le baril

BRUXELLES: L'UE a renforcé vendredi ses sanctions contre Moscou, en ciblant la manne pétrolière russe, avec l'espoir d'être bientôt rejointe par les Etats-Unis, si Vladimir Poutine devait persister dans sa guerre contre l'Ukraine.

Ce paquet de sanctions, le 18e depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, est "l'un des plus sévères contre la Russie à ce jour", a assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s'est félicité de sanctions "sans précédent".

Celles-ci prévoient entre autres un abaissement du plafond du prix du pétrole brut russe exporté, désormais fixé à un peu plus de 45 dollars le baril, soit 15% de moins que le prix moyen du baril russe sur le marché.

Le mécanisme interdit à toute compagnie pétrolière, flotte marchande, etc, de vendre du pétrole russe au-dessus d'un certain prix, sous peine de sanctions.

L'UE a interdit toute importation de pétrole russe sur son territoire, mais Moscou continue à exporter son brut vers d'autres pays, dont l'Inde ou la Chine.

"Les exportations de pétrole représentent toujours un tiers des revenus de la Russie. Nous devons réduire cette source de revenus", avait souligné en juin la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Pour réduire cette manne, essentielle à la Russie pour financer sa guerre contre l'Ukraine, le G7 a décidé fin 2022 de fixer un prix de vente maximum, à 60 dollars le baril. Mais ce prix est désormais jugé trop élevé, compte tenu de la valeur actuelle du pétrole sur le marché, plutôt orientée à la baisse.

Et si cette baisse du pétrole devait se confirmer, le nouveau mécanisme permet de suivre la tendance, en restant toujours 15% sous le prix moyen, un système jugé plus souple et efficace que le précédent.

Maintenir la pression 

Selon Mme Kallas, le seuil de 60 dollars a permis de réduire de 30% les revenus pétroliers russes, essentiels au financement du conflit.

L'UE "maintiendra la pression jusqu'à ce que la Russie arrête sa guerre", a assuré Mme Kallas.

Il est d'autant plus efficace qu'appliqué par tous les pays du G7, ce qui cette fois ne sera pas le cas, les Etats-Unis n'ayant pour l'instant pas décidé de nouveau seuil.

D'autres pays du G7 ont néanmoins l'intention de se rallier au mécanisme européen, dont le Japon ou le Canada, selon des diplomates.

Les Européens, dont la France, avaient promis il y a plusieurs semaines des sanctions "massives" si le président russe continuait à refuser tout cessez-le-feu, avec l'espoir que les Etats-Unis les suivraient.

L'opération a été rendue plus compliquée par un veto de la Slovaquie, côté européen, et par les réticences de Donald Trump côté américain.

Bratislava a finalement accepté de lever son veto et l'Union européenne espère désormais que les Etats-Unis la rejoignent dans les prochaines semaines, à l'expiration du délai fixé par le président américain. Donald Trump a donné lundi 50 jours à Moscou pour faire la paix, sous peine de lourdes sanctions visant ses alliés.

"Avec les Etats-Unis, nous contraindrons Vladimir Poutine à un cessez-le-feu" en Ukraine, a affirmé vendredi M. Barrot.

La Russie a toutefois cherché très vite à contourner ces sanctions à l'aide d'une flotte "fantôme" de pétroliers, dont le nombre est évalué à plus de 500, et que l'UE a déjà prise pour cible.

Dans le cadre de ce 18e train de sanctions, les 27 ont ajouté 105 pétroliers "fantômes" à leur liste noire de navires comptant actuellement 342 noms, a assuré Mme Kallas sur X.

L'UE a également ajouté 22 entités, dont 11 non russes, ciblant des sociétés exploitant des navires "fantômes" ou aidant les Russes à contourner les sanctions. "Pour la première fois", l'UE a ciblé une raffinerie de pétrole appartenant au groupe russe Rosneft en Inde, s'est félicitée Mme Kallas.

Les Européens ont également renforcé leurs sanctions financières en ajoutant 22 banques à celles qui sont interdites d'accès au système international de paiements, le Swift.

L'UE a également adopté de nouvelles sanctions contre le gazoduc Nord Stream, à l'arrêt actuellement, pour être certaine qu'il ne puisse pas être réactivé.


Après Macron, Merz à Londres pour parler immigration et défense

Une vue générale montre le chancelier allemand Friedrich Merz (C) s'adressant aux parlementaires lors d'un débat général sur le budget de la chancellerie au Bundestag, la chambre basse du parlement, à Berlin, le 9 juillet 2025. (AFP)
Une vue générale montre le chancelier allemand Friedrich Merz (C) s'adressant aux parlementaires lors d'un débat général sur le budget de la chancellerie au Bundestag, la chambre basse du parlement, à Berlin, le 9 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • Une semaine après la visite d'Emmanuel Macron au Royaume-Uni, le chancelier allemand Friedrich Merz y est attendu jeudi pour parler immigration et défense
  • Le Premier ministre britannique Keir Starmer qui reçoit le chancelier allemand pour la première fois, a fait de la réduction de l'immigration illégale une priorité

LONDRES: Une semaine après la visite d'Emmanuel Macron au Royaume-Uni, le chancelier allemand Friedrich Merz y est attendu jeudi pour parler immigration et défense, et signer un "traité d'amitié" qui prévoit une coopération plus étroite entre les deux pays.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer qui reçoit le chancelier allemand pour la première fois, a fait de la réduction de l'immigration illégale une priorité.

Les deux pays devraient aussi s'engager à travailler plus étroitement pour renforcer les exportations d'armes tels les véhicules blindés Boxer et avions Typhoon, selon Downing Street.

L'Allemagne devrait également prendre "un engagement historique", toujours selon Downing Street, pour rendre illégale en Allemagne la facilitation de l'immigration clandestine vers le Royaume-Uni, avec une modification de la loi "d'ici la fin de l'année". Un "engagement vivement apprécié" à Londres.

L'Allemagne est régulièrement citée comme l'une des bases arrière où les passeurs entreposent des canots gonflables destinés aux traversées de la Manche, qui battent cette année des records, avec déjà plus de 22.000 arrivées sur les cotes anglaises.

Également en haut de leur agenda, le soutien à l'Ukraine: comme d'autres membres de l'Otan, Londres et Berlin devraient financer une partie des armes américaines que le président américain Donald Trump a promis à Kiev.

L’Allemagne s'est notamment proposée pour acheter deux systèmes de défense antiaérienne Patriot.

- Plus grande coopération -

Le traité que s'apprêtent à signer l'Allemagne et le Royaume-Uni devrait faire référence aux menaces sécuritaires du moment, notamment celle de la Russie, et inclure un pacte de défense mutuelle.

"Il n'y a pas de menace stratégique pour l'un qui ne serait pas une menace stratégique pour l'autre", devrait déclarer le texte qui promet également "une assistance mutuelle entre les deux pays, y compris par des moyens militaires, en cas d'attaque armée".

En vertu de l'article 5 de l'Otan, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont déjà engagés à se protéger mutuellement, comme tous les autres membres de cette Organisation.

Mais ce traité d'amitié ouvre la voie à une plus grande coopération dans la défense, notamment dans le développement de nouvelles armes et dans des opérations sur le flanc est de l'Otan.

Les deux pays ont déjà annoncé à la mi-mai vouloir travailler ensemble sur des missiles de longue portée de 2.000 km. Cette portée est largement supérieure à celle des missiles de croisière franco-britanniques Storm Shadow.

Lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron au Royaume-Uni, Paris et Londres avaient acté un rapprochement d'ampleur en matière de dissuasion nucléaire, promettant de coordonner leurs moyens respectifs en cas de menace sur l'Europe.

Une source gouvernementale allemande a déclaré à propos de la visite de M. Merz qu'il "ne fallait pas sous-estimer" à quel point les relations avec le Royaume-Uni s'étaient améliorées depuis l'expérience "traumatisante" du Brexit.

Le traité d'amitié va également inclure des mesures pour améliorer les contacts personnels entre les deux pays, par exemple pour simplifier les procédures aux frontières lors des échanges scolaires.

L'accord entre Londres et Berlin doit aussi s'engager à davantage de coopération dans les secteurs stratégiques, comme l'intelligence artificielle.

Côté transport, les deux pays veulent améliorer leurs liaisons ferroviaires. Le mois dernier, Eurostar a annoncé vouloir lancer un train reliant Francfort à Londres début 2030, ce qui serait la première connexion directe entre le Royaume-Uni et l'Allemagne.

Cet accord s’inscrit dans la politique menée par le Premier ministre travailliste britannique pour se rapprocher de l'Union européenne, qui s’est concrétisée par  l’accord de "reset" ("réinitialisation") signé fin mai avec l’UE.