Liban: 45 blessés lors d'une manifestation nocturne contre le confinement

Des soldats libanais tirent des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur des manifestants au milieu d'affrontements dans la ville portuaire de Tripoli, dans le nord du pays, le 26 janvier 2021 (Fathi AL-MASRI, AFP)
Des soldats libanais tirent des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur des manifestants au milieu d'affrontements dans la ville portuaire de Tripoli, dans le nord du pays, le 26 janvier 2021 (Fathi AL-MASRI, AFP)
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Publié le Mercredi 27 janvier 2021

Liban: 45 blessés lors d'une manifestation nocturne contre le confinement

  • Les manifestants ont lancé des cocktails molotov et des pierres sur les forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc
  • «Je ne peux même pas acheter du pain», a déploré Abdallah al-Bahr, un manifestant de 39 ans

BEYROUTH: Des affrontements nocturnes ont opposé à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, les forces de sécurité à des jeunes manifestants hostiles aux restrictions sanitaires, a rapporté mercredi la Croix-Rouge libanaise faisant état d'au moins 45 blessés. 

Au moins neuf des blessés ont dû être soignés dans des hôpitaux, a indiqué la Croix-Rouge, à la suite de bagarres mardi soir. 

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Des manifestants jettent des pierres sur des soldats au milieu d'affrontements dans la ville portuaire de Tripoli, dans le nord du pays, le 26 janvier 2021 (Fathi AL-MASRI, AFP)

Les manifestants ont lancé des cocktails molotov et des pierres sur les forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, selon une correspondante sur place. 

Lundi déjà, au moins 30 autres personnes avaient été blessées dans des affrontements similaires dans cette ville où les restrictions sont moyennement respectées. 

Grande métropole du nord, Tripoli était déjà l'une des villes les plus pauvres du Liban avant la flambée du nouveau coronovirus et les divers confinements décrétés par les autorités en près d'un an, qui ont aggravé les conditions de vie de ses habitants.  

De nombreux résidents, notamment des journaliers, se sont retrouvés sans revenu depuis l'entrée en vigueur le 14 janvier d'un des confinements les plus stricts dans le monde, incluant un couvre-feu 24h/24, en vue d'enrayer une progression exponentielle des contaminations et soulager les hôpitaux saturés, dans un pays déjà en pleine crise économique. 

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Un manifestant tient une pancarte du Serail, le siège du gouvernorat du nord du Liban, dans la ville portuaire de Tripoli, au nord du pays, le 26 janvier 2021(Fathi AL-MASRI, AFP)

« Je ne peux même pas acheter du pain », a déploré Abdallah al-Bahr, un manifestant de 39 ans.  

« Nous allons mourir de faim ou du coronavirus », a ajouté ce père de trois enfants.  

Jusqu'ici limité à la seule ville de Tripoli, le mouvement de protestation anti-confinement s'est élargi mardi soir, des manifestants bloquant les routes principales dans d'autres régions du pays. 

Les autorités libanaises ont prolongé jusqu'au 8 février un confinement strict, décrété au départ jusqu'au 25 janvier. 

Le petit pays de six millions d'habitants a recensé jusqu'ici 285.754 cas, dont 2.477 décès. 

Outre le couvre-feu permanent, le confinement actuel s'accompagne d'une fermeture des commerces. Des exceptions, pour le personnel médical ou les journalistes, et des attestations de sortie sont prévues pour certains déplacements. 

Les autorités oeuvrent à augmenter le nombre de lits disponibles pour les patients atteints du Covid-19, alors que le secteur hospitalier subit une forte pression, aggravée par les conditions économiques et monétaires du pays. 

Le Liban est englué dans sa plus grave crise économique avec une dépréciation historique de sa monnaie, une hyperinflation et des licenciements massifs. La moitié de la population vit désormais dans la pauvreté. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.