Égypte: l'Éthiopie a retardé la conclusion d'un accord sur le Gerd

Le Grand barrage de la Renaissance en construction sur le Nil, à Guba, dans la région de Benishangul-Gumuz, en Éthiopie, le 26 septembre 2019 (Reuters)
Le Grand barrage de la Renaissance en construction sur le Nil, à Guba, dans la région de Benishangul-Gumuz, en Éthiopie, le 26 septembre 2019 (Reuters)
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Publié le Mardi 26 janvier 2021

Égypte: l'Éthiopie a retardé la conclusion d'un accord sur le Gerd

  • «Il y a de l'entêtement du côté éthiopien sur le plan des négociations sur le sujet du Grand barrage de la Renaissance. L’Éthiopie ne souscrit plus aux conditions convenues»
  • «Le Soudan ne permettra pas le remplissage et l'exploitation du barrage sans qu’un accord juridique exécutoire ne garantisse la sécurité des installations et la vie des Soudanais»

LE CAIRE: Pour le ministre égyptien de l'Irrigation et des ressources hydrauliques, Mohammed Abdel-Ati, l'Éthiopie est responsable de la suspension des négociations sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd) et de l'échec d’un accord.

«Il y a de l'entêtement du côté éthiopien sur le plan des négociations au sujet du Grand barrage de la Renaissance. L’Éthiopie ne souscrit plus aux conditions convenues», a expliqué le ministre au Parlement égyptien.

«Le retard du Gerd représente un problème pour l'État égyptien», explique-t-il. «Le ministère de l'Irrigation travaille sur le côté technique du barrage, tandis que le ministère des Affaires étrangères s'occupe des aspects politiques et juridiques.»

Selon M. Abdel-Ati, c’est une médiation américaine qui a initialement aidé à l'élaboration d'un projet d'accord, projet signé par l'Égypte mais rejeté par l'Éthiopie.

«Quatre réunions ont eu lieu sous les auspices de l'Union africaine, ainsi que cinq réunions comportant six parties, en présence des ministres de l'Irrigation et des Affaires étrangères, sans qu’aucun accord n'ait été conclu», ajoute-t-il. «L'Égypte a répondu à l'initiative du Premier ministre soudanais, et de nombreuses réunions tripartites ont eu lieu, sans toutefois aboutir», précise le ministre.

À l’occasion de réunions organisées à Khartoum par le ministère des Ambassadeurs étrangers pour expliquer la position du Soudan sur le barrage, le ministre soudanais des Ressources hydrauliques et de l’Irrigation, Yasser Abbas, a confirmé qu’il existe une menace directe du Gerd sur le barrage de Rossiris, dont la capacité de stockage représente moins de 10 % de la capacité du Grand barrage de la Renaissance.

M. Abbas insiste sur le fait que ce cercle vicieux de pourparlers ne peut pas continuer indéfiniment. Il reste moins de six mois avant que l'Éthiopie ne commence à mettre en œuvre son plan de démarrage du deuxième remplissage du Gerd en juillet prochain, même sans accord ni échange quotidien de données avec le Soudan.

«Parce que la guerre n'est pas une option, le Soudan a établi dès le départ un échange diplomatique pour mettre la communauté internationale devant ses responsabilités face à la menace éthiopienne sur la vie de la moitié de la population soudanaise vivant sur le Nil Bleu», explique le ministre soudanais.

Dans un message spécial adressé à l'Éthiopie, le ministre indique que le Soudan ne permettra pas le remplissage et l'exploitation du barrage sans qu’un accord juridique exécutoire ne garantisse la sécurité des installations et la vie des Soudanais.

Ces dernières années, l'Égypte et le Soudan – les deux pays en aval – ont mené des négociations avec l'Éthiopie, pays en amont, pour se mettre d’accord sur le Gerd qu'Addis-Abeba construit sur le Nil Bleu, alors que Le Caire et Khartoum craignent ses effets négatifs.

Les négociations se sont trouvées bloquées à plusieurs reprises, la dernière réunion ayant eu lieu à la fin de l’année dernière. On ne sait toujours pas comment résoudre cette situation, qui pose aux trois pays un problème de sécurité nationale.

L'Éthiopie a récemment annoncé l'achèvement de 76,3 % du barrage, insistant sur le fait que son objectif visait le développement, sans nuire aux pays en aval.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.