CHICAGO: Les États-Unis ont condamné dimanche la dernière tentative à l’encontre de Riyad ce week-end, et ont déclaré que quiconque tenterait de miner la stabilité du Royaume devrait rendre des comptes.
La frappe qui a visé la capitale saoudienne samedi, contrecarrée par les défenses aériennes, «semble avoir ciblé des civils», a déclaré le département d'État.
«De telles attaques sont contraires au droit international et érodent les efforts de paix et la stabilité», a-t-il déclaré. «Nous nous efforçons de désamorcer les tensions dans la région grâce à une diplomatie fondées sur des principes, notamment en mettant fin à la guerre au Yémen. Et nous en profiterons pour aider notre partenaire, l'Arabie saoudite, à se défendre contre toute attaque sur son territoire et à demander des comptes aux auteurs».
La Grande-Bretagne a également condamné l'attaque, qui «affaiblit la paix régionale».
«Nous condamnons fermement ces attaques, et nous soutenons nos partenaires saoudiens», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Dominic Raab.
L'attaque survient quelques jours après que les États-Unis aient désigné les Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, comme organisation terroriste étrangère. Les Yéménites ont d’ailleurs lancé dimanche une campagne sur les réseaux sociaux pour dénoncer les crimes de la milice et convaincre d'autres pays de suivent l’exemple de Washington.
Les organisateurs insistent que «le monde doit voir les actes de terrorisme commis par la milice houthie contre les Yéménites, et appeler tous les pays libres à les désigner comme organisation terroriste».
Des dizaines de journalistes, de militants des droits de l'homme, d'intellectuels et de responsables yéménites ont condamné les violations des droits de l'homme commises par les miliciens. Le hashtag #HouthiTerrorismInYemen montre des images et des vidéos de Houthis qui font sauter les maisons de leurs opposants.
«Les Houthis ont mené de nombreuses guerres contre des civils», a déclaré l'activiste Mohammed Abdullah Qassem. «Aujourd’hui encore, ils attaquent à Ta’izz, Mareb, Al-Bayda, etc. Ils insistent pour gouverner les Yéménites par la force, sur la base de la théorie de gouvernance par droit divin, l'idéologie que l'Occident a renversée il y a des siècles.
Pendant ce temps, le gouvernement yéménite et les Houthis ont entamé dimanche des pourparlers ; les deux parties espèrent en effet arriver à un échange de prisonniers historique.
Le sort de 300 détenus fait l’objet de discussions lors de la réunion qui a lieu à Amman, en Jordanie. Parmi eux, de hauts fonctionnaires tels que l’ancien Ministre de la défense Mahmoud Al-Subaihi et le frère du président du Yémen, Nasser Mansour Hadi.
Les discussions précédentes ont conduit à la libération de 1 065 détenus en octobre, et ont ranimé l'espoir de conclure un accord qui mettrait fin à la guerre.
* Saeed Al-Batati rapporté par Al-Mukalla
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com