Covid-19: heurts avec la police en marge de manifestations anti couvre-feu aux Pays-Bas

Des policiers se tiennent près d'un cordon de police dans la Grote Marktstraat, l'une des principales rues commerçantes du centre de la ville néerlandaise de La Haye, le 29 novembre 2019. (AFP).
Des policiers se tiennent près d'un cordon de police dans la Grote Marktstraat, l'une des principales rues commerçantes du centre de la ville néerlandaise de La Haye, le 29 novembre 2019. (AFP).
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Covid-19: heurts avec la police en marge de manifestations anti couvre-feu aux Pays-Bas

  • Des heurts avec la police et des pillages ont éclaté dimanche dans plusieurs villes des Pays-Bas en marge de manifestations contre le couvre-feu en place depuis samedi pour lutter contre la Covid-19
  • Au moins 100 personnes ont été arrêtées en marge du rassemblement, a affirmé dimanche dans un communiqué la mairie d'Amsterdam

LA HAYE : Des heurts avec la police et des pillages ont éclaté dimanche dans plusieurs villes des Pays-Bas en marge de manifestations contre le couvre-feu en place depuis samedi pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, selon les médias néerlandais et les autorités locales.

Un canon à eau et des chiens de police ont été déployés sur le Museumplein, une place du centre d'Amsterdam, pour disperser des centaines de manifestants, selon la télévision publique NOS.

Au moins 100 personnes ont été arrêtées en marge du rassemblement, a affirmé dimanche dans un communiqué la mairie d'Amsterdam, qui estime le nombre de manifestants présents dimanche dans la capitale à environ 1500.

À Eindhoven, dans le sud du pays, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une foule de plusieurs centaines de personnes, selon la télévision régionale Omroep Brabant.

Plusieurs véhicules ont été incendiés et des commerces de la gare centrale d'Eindhoven ont été pillés, selon Omroep Brabant.

« Au moins trente personnes ont été arrêtées », a déclaré à l'AFP la police d'Eindhoven, affirmant ne pas disposer de bilan sur d'éventuels blessés.

La compagnie néerlandaise des chemins de fer NS a appelé les voyageurs à « éviter » la gare d'Eindhoven Centraal où la circulation des trains était interrompue en raison, selon elle, de l'intervention des services de secours à proximité.

Un centre de dépistage du Covid-19 a également été incendié samedi soir dans le village d'Urk, dans le nord du pays, alors que le couvre-feu national imposé par le gouvernement entrait en vigueur, ont indiqué les autorités locales.

« L'incendie dans un centre de dépistage d'Urk dépasse toutes les limites », a déclaré dimanche le ministre de la Santé Hugo de Jonge.

Les Pays-Bas ont entamé samedi leur premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est interdit de sortir de chez soi entre 21H00 et 04H30, et ce au moins jusqu'au 9 février.

Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros.

Certaines dérogations sont possibles, notamment pour les personnes revenant de funérailles ou celles devant travailler pendant le couvre-feu, à condition qu'elles présentent une attestation de déplacement.

Le Premier ministre Mark Rutte avait déclaré mercredi que la décision d'instaurer un couvre-feu avait été confortée par la propagation du variant britannique du coronavirus.

Selon M. Rutte, le couvre-feu doit éviter un confinement, alors que depuis le début de la crise sanitaire, les Néerlandais n'avaient encore jamais dû justifier leurs déplacements.

En plus d'avoir soulevé l'opposition de certains députés, dont le chef de file de l'extrême droite Geert Wilders, le couvre-feu suscite la colère d'une partie de la population.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.