New Start: un important traité russo-américain de désarmement nucléaire

Le maréchal Billingslea (à droite), l'envoyé présidentiel spécial des États-Unis pour le contrôle des armements et le lieutenant-général de l'US Air Force Thomas Bussiere lors d’une conférence de presse le 23 juin 2020 à Vienne. Les États-Unis et la Russie ont tenu des pourparlers sur l'expiration du nouveau traité START dans un contexte de tensions et de divergences croissantes. (Joe Klamar/AFP)
Le maréchal Billingslea (à droite), l'envoyé présidentiel spécial des États-Unis pour le contrôle des armements et le lieutenant-général de l'US Air Force Thomas Bussiere lors d’une conférence de presse le 23 juin 2020 à Vienne. Les États-Unis et la Russie ont tenu des pourparlers sur l'expiration du nouveau traité START dans un contexte de tensions et de divergences croissantes. (Joe Klamar/AFP)
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Publié le Vendredi 22 janvier 2021

New Start: un important traité russo-américain de désarmement nucléaire

  • Pendant la présidence de Donald Trump, les États-Unis se sont retirés avec fracas de deux traités internationaux majeurs
  • L'accord New Start limite les arsenaux des deux puissances nucléaires à un maximum de 1.550 ogives déployées chacun, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002

MOSCOU : La Russie et les États-Unis ont jusqu'au 5 février pour prolonger un traité-clé de désarmement de leurs arsenaux nucléaires, New Start, le dernier accord du genre entre les deux anciens rivaux de la Guerre froide.

Voici les principales choses à savoir sur ce texte que Joe Biden, au lendemain de sa prise de fonction, a assuré être prêt à prolonger pour cinq ans supplémentaires :

Héritage du "reset"

Cet accord a été signé en 2010 à Prague, la capitale tchèque, par les présidents d'alors : Barack Obama pour les États-Unis et Dmitri Medvedev pour la Russie. Il s'agissait alors d'une des composantes clés de la politique du "reset", une tentative de l'administration américaine de "réinitialiser" les relations avec le Kremlin.

Les négociations sur son prolongement avant le 5 février se font dans un climat de défiance mutuelle maximale. Les relations entre Moscou et Washington sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide, entre désaccords persistants sur un nombre croissant de dossiers internationaux, accusations d'ingérence électorale, d'espionnage et plus récemment de vague massive de cyberattaques.

Réduction des arsenaux

L'accord New Start limite les arsenaux des deux puissances nucléaires à un maximum de 1.550 ogives déployées chacun, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800, ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois.

Le traité implique aussi une série d'inspections mutuelles de sites militaires, un pilier de la politique de désarmement dite du "Faites confiance, mais vérifiez", prônée par l'ancien président américain Ronald Reagan.

Le processus de renouvellement du traité est simple et nécessite seulement que Washington et Moscou donnent leur accord par note diplomatique.

Inclure la Chine?

Les négociations en vue du renouvellement de l'accord ont été dans l'impasse pendant toute la présidence de Donald Trump, qui voulait voir la Chine, autre puissance nucléaire majeure, être incluse dans les restrictions des arsenaux.

Lors de l'une des sessions de pourparlers à Vienne l'année dernière, l'émissaire américain a publié sur Twitter une photographie d'un drapeau chinois à côté d'une chaise vide au sein de la salle des négociations. "La Chine ne s'est pas présentée", a-t-il écrit, même si Pékin n'était pas attendu.

Dernier traité 

Pendant la présidence de Donald Trump, les États-Unis se sont retirés avec fracas de deux traités internationaux majeurs: l'accord sur le nucléaire iranien et le traité "Ciel Ouvert" de surveillance aérienne. Washington a aussi dénoncé l'important traité de désarmement sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF), signé lors de la Guerre froide avec Moscou.

Le dernier dirigeant de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, qui a conclu en 1987 le traité INF avec son homologue Ronald Reagan, a récemment appelé la Russie et les Etats-Unis à se mettre d'accord et à prolonger l'accord New Start arrivant à expiration.

Vers une prolongation?

Dans les mois qui ont précédé l'élection présidentielle aux Etats-Unis, Moscou comme Washington ont fait des concessions mais n'ont pas réussi à trouver un accord.

Le président russe Vladimir Poutine a proposé une extension d'un an sans aucune condition préalable afin d'offrir aux deux pays la possibilité de mener des "négociations substantielles", mais les négociations n'ont pas abouti.

Le nouveau président américain Joe Biden, au lendemain de sa prise de fonction, a dit par la voix de sa porte-parole Jen Psaki être prêt à prolonger de cinq ans le traité, qui est "dans l'intérêt de la sécurité nationale des États-Unis".

La Russie a répondu, disant "saluer" cette proposition mais attendant de voir les détails.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.