Entre bitcoins perdus et flambée des cours: combien pèsent les cryptomonnaies?

Les acteurs de l'industrie étaient plus amateurs, les prix plus bas: jusqu'en 2013, le bitcoin valait 100 dollars au plus (Photo, AFP)
Les acteurs de l'industrie étaient plus amateurs, les prix plus bas: jusqu'en 2013, le bitcoin valait 100 dollars au plus (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 17 janvier 2021

Entre bitcoins perdus et flambée des cours: combien pèsent les cryptomonnaies?

  • Pour calculer la capitalisation des cryptomonnaies, il suffit de multiplier le nombre de «pièces» émises par sa valeur
  • Un développeur américain a ainsi perdu le mot de passe d'une clef USB où il avait 7 002 bitcoins (environ 280 millions de dollars)

LONDRES: Les cryptomonnaies, un marché à 1 000 milliards de dollars? C'est ce que pensent certains observateurs du marché, qui comparent ainsi la capitalisation du bitcoin et de ses petites soeurs aux géants de la Bourse comme Google et Tesla. 

Mais les anecdotes d'amateurs de la première heure qui désespèrent de retrouver leurs bitcoins, perdus sur un disque dur jeté par mégarde ou sur une clef USB au mot de passe oublié, illustrent la disparition d'un nombre élevé de ces monnaies, ce qui réduit la taille du marché actif. 

Pour calculer la capitalisation des cryptomonnaies, il suffit de multiplier le nombre de « pièces » émises par sa valeur -- plus de 18 millions de bitcoins à près de 40 000 dollars (le record historique est à 42 000 dollars), soit près de 700 milliards de dollars, par exemple. 

Pour des sites comme AssetDash.com, qui comparent le bitcoin aux actifs boursiers, après avoir quadruplé de valeur en 2020, le bitcoin vaut presque autant que Facebook, un peu plus que le géant chinois Alibaba et est le neuvième actif le plus cher au monde. 

En ajoutant les autres cryptomonnaies, comme l'ethereum ou le litecoin, le marché atteint même 1.000 milliards de dollars (820 Mds d'euros), un premier pas vers les 68.000 milliards de dollars que représente le marché boursier mondial. 

Les analystes de JPMorgan, eux, comparent cette capitalisation à celle de l'or: le marché du métal jaune à des fins financières représente 2 600 milliards de dollars, le bitcoin aurait simplement besoin d'atteindre 146 000 dollars pour lui faire concurrence. 

Bitcoins disparus 

De quoi faire s'étrangler ceux qui doutent du bitcoin, un actif décentralisé et sans connexion directe avec l'économie réelle: un article du quotidien Financial Time souligne ainsi qu'une partie des bitcoins a déjà disparu de la circulation. 

Selon la presse, un développeur américain a ainsi perdu le mot de passe d'une clef USB où il avait 7 002 bitcoins (environ 280 millions de dollars) tandis qu'un Britannique supplie sa municipalité de l'aider à retrouver son disque-dur, jeté par mégarde dans une décharge de la ville alors que s'y trouvent 200 millions de livres en bitcoins, promettant une récompense de 25% des bitcoins. 

« La plupart des bitcoins perdus ont été acquis » durant les quelques années qui ont suivi le minage du premier bitcoin en janvier 2009, explique Philip Gradwell, économiste chez Chainalysis, qui estime que près d'un cinquième des bitcoins en circulation sont sur des adresses dont ils n'ont pas bougé depuis plus de cinq ans. 

Les acteurs de l'industrie étaient plus amateurs, les prix plus bas: jusqu'en 2013, le bitcoin valait 100 dollars au plus. 

Selon M. Gradwell, « un ou deux millions de ces bitcoins appartiennent à Satoshi », le pseudonyme derrière lequel se cache le créateur de la cryptomonnaie. 

« Menu fretin »  

Outre ces bitcoins potentiellement perdus, de nombreux investisseurs ne participent pas aux échanges quotidiens, et investissent sur le long terme. Le boom récent du marché ne porterait ainsi que sur 5 millions de bitcoins, ajoute M. Gradwell. 

Patrick Heusser, en charge du trading chez le courtier suisse Crypto Broker, estime également que le volume des échanges, observé en regardant l'activité sur les blockchains des diverses cryptomonnaies, est un meilleur indice que la capitalisation : »il y a des monnaies comme l'ethereum et le litecoin », respectivement avec des capitalisations d'environ 138 milliards et 10 milliards de dollars.  

« L'activité est foisonnante sur la blockchain ethereum, alors que c'est complètement mort sur le litecoin », qui n'a vu sa valeur grimper qu'en raison de l'intérêt plus large pour les cryptomonnaies, explique-t-il. 

Certains « rapports comparent la capitalisation du bitcoin à celle de l'or, mais je ne pense pas que c'est une donnée très utile pour évaluer la santé du marché », commente-t-il. 

Après une partie de sa carrière à échanger des monnaies traditionnelles, il juge le marché des cryptomonnaies prometteur mais encore « du menu fretin » par rapport aux autres marchés financiers. 

Si de nombreux fonds d'investissements se sont intéressés aux cryptomonnaies en 2020, la volatilité du bitcoin incite pour l'instant les institutions financières à y consacrer une part limitée de leurs portefeuilles, toujours principalement constitués d'actions et d'obligations. 


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Short Url
  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Short Url
  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".