LE CAIRE: L’Égypte estime que la question nucléaire iranienne n’est pas le seul problème concernant l’Iran et sa place dans la région, selon Motaz Zahran, ambassadeur du Caire à Washington.
L’ingérence de Téhéran et ses efforts continus pour détruire les actifs des pays arabes dans toute la région est un autre problème auquel il faut faire face, a-t-il affirmé.
Zahran a déclaré dans une interview virtuelle avec le Conseil national pour les relations américano-arabes qu'il existe une opportunité de coopération avec la nouvelle administration américaine à la lumière de l'ingérence iranienne dans divers conflits de la région, que ce soit au Liban, en Syrie, en Irak ou au Yémen, ce qui ne fait qu’à aggraver de plus en plus leurs problèmes.
« La question nucléaire iranienne ne doit pas être traitée séparément de l'ingérence iranienne dans tous les conflits régionaux. Il y a des discussions à ce sujet entre l'Égypte et les États-Unis, que ce soit avec les républicains ou les démocrates », a-t-il ajouté.
L'ambassadeur a souligné que l'Égypte estimait qu'il ne devrait pas y avoir d’action unilatérale sur la question du grand barrage de la Renaissance éthiopienne.
Il prévoit que la nouvelle administration américaine peut jouer un rôle positif dans la résolution du différend sur ce barrage.
Il existe, a-t-il révélé, de nombreuses opportunités de coopération entre l'Égypte et les États-Unis dans divers domaines sous la nouvelle administration du président élu Joe Biden.
La réunion était animée par Ed Royce, ancien représentant des États-Unis, qui a présidé la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes.
Répondant à une question sur la prise d'assaut du bâtiment du Capitole le 6 janvier, Zahran a dévoilé que cela était triste et choquant pour l'Égypte et le monde entier. Il a fait le lien entre ce qui s'est passé en Amérique et ce que l'Égypte a vécu lorsque certains groupes extrémistes - principalement les Frères musulmans - ont profité des manifestations de grande ampleur, les transformant en protestations violentes.
Zahran a en outre souligné que dans les deux pays, il y avait unanimement un désir sincère national d'unité parmi le peuple qui a suivi l'état de chaos. Il y a quelques leçons à tirer, dont la plus importante est que les droits et libertés, en général, ne sont pas absolus, mais sont liés étroitement à la protection des droits d’autrui, ainsi qu’à l’instauration de l’ordre, de la sécurité et de la paix publique.
Ce texte est la traduction article paru sur Arabnews.com