La solidarité protège les artistes dans un Moyen-Orient touché par le coronavirus

Des amateurs d'art examinent une œuvre présentée à la galerie Hafez. (Avec l'aimable autorisation de Photo Solutions)
Des amateurs d'art examinent une œuvre présentée à la galerie Hafez. (Avec l'aimable autorisation de Photo Solutions)
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Publié le Dimanche 17 janvier 2021

La solidarité protège les artistes dans un Moyen-Orient touché par le coronavirus

  • Les différents réseaux artistiques, les galeries d'art et les institutions culturelles de la région ont uni leurs efforts dans ces moments difficiles
  • Les subventions, les commandes et les exonérations de loyer ont aidé les artistes des pays du Golfe à survivre à la pandémie et au ralentissement économique

DUBAÏ : L'art présente une dimension interculturelle, que ce soit dans sa forme, sa fonction ou sa signification. Cependant, depuis le déclenchement de la pandémie du coronavirus, le monde a vu les foires, les salles d'exposition, les salles de concert, les musées et les théâtres d'art dramatique fermer boutique et annuler des événements. Cette situation engendre une véritable menace pour les artistes et prive les sociétés des plaisirs qui leur semblaient autrefois si évidents.

Ces dernières décennies, le monde de l'art évoluait dans un circuit international d'expositions, de foires artistiques, de biennales et de spectacles. Artistes, conservateurs, collectionneurs, galeristes et amateurs d'art ont parcouru le monde entier pour se réunir dans des événements allant de Dakar à Mexico. Tel fut le paysage artistique avant que les voyages ne ralentissent pour s'interrompre par la suite en mars 2020.

À présent, avec le retour au verrouillage dans de nombreux pays, l'art est exposé en ligne et à travers les médias sociaux ou sur rendez-vous dans les galeries et les musées. En raison de l'effondrement de l'économie mondiale, la création, la valorisation et la vente d'œuvres d'art sont mises sur la touche. En effet, la priorité pour de nombreux artistes consiste désormais à survivre, tant matériellement que moralement.

Galerie Dr. Dorothea van der Koelen (Mayence et Venise), Art Dubaï 2019. (Avec l'aimable autorisation de Photo Solutions)
Galerie Dr. Dorothea van der Koelen (Mayence et Venise), Art Dubaï 2019. (Avec l'aimable autorisation de Photo Solutions)

Toutefois, l'art et la culture ont trouvé le moyen de s'épanouir au Moyen-Orient, une région pourtant déchirée, depuis longtemps, par les conflits, l'incertitude et les turbulences politiques.

Au début de l'année 2020, le tableau semblait déjà sombre, même avant que les restrictions ne soient imposées. Dans ce contexte, les EAU traversaient un ralentissement économique soutenu, et les tensions géopolitiques menaient au désespoir de nombreuses galeries de la région, en particulier celles du Liban et de l'Iran.

Grâce aux réformes sociales entreprises, à la diversification économique et à une scène culturelle en pleine expansion, l'Arabie saoudite représentait la principale lueur d'espoir. Cependant, la fermeture de ses frontières et l'annulation d'événements annoncés après le mois de mars ont freiné le dynamisme de l'industrie artistique.

La communauté d’art du Moyen-Orient a compris d'instinct qu'elle devait s'unir pour faire face aux difficultés économiques et financières auxquelles elle était confrontée.

Nombre de galeries, établissements et théâtres d'art du Golfe ont repris leurs activités, en dépit des mesures strictes de distanciation sociale. (Fourni)
Nombre de galeries, établissements et théâtres d'art du Golfe ont repris leurs activités, en dépit des mesures strictes de distanciation sociale. (Fourni)

Des organisations comme Art Jameel, le ministère de la Culture des Émirats arabes unis, la Fondation Kamel Lazaar en Tunisie et le Alserkal Avenue, centre artistique dynamique de Dubaï, n'ont pas tardé à lancer des initiatives de soutien aux entreprises créatives et culturelles en favorisant le développement des communautés ainsi que les échanges artistiques. Ainsi, Alserkal Avenue a offert aux locataires un forfait de trois mois de loyer gratuit.

Avançons rapidement jusqu'en janvier 2021. De nombreuses galeries, établissements et théâtres d'art du Golfe ont repris leurs activités, en dépit des mesures strictes de distanciation sociale. Art Dubaï a été l'un des premiers événements à annuler sa foire en 2020, et pourtant, il vient d'annoncer qu'il reprendra son activité comme prévu du 17 au 20 mars à son siège à Madinat Jumeirah.

« Pour nous à Art Jameel, la 2020 a été une année de survie collective. 2021 s'annonce comme une année de reprise collective », confie à Arab News Antonia Carver, directrice d'Art Jameel.

« Nous avons distribué plus de 100 micro-subventions grâce à la Plateforme de recherche et de pratique (Research and Practice Platform) que nous avons inaugurée en avril dernier : ce programme, parmi bien d'autres, a montré que le monde arabe est très riche en talents créatifs et qui ont besoin d'un réseau de soutien continu ».

Certes, la crise est loin de se terminer. « Les artistes et les créateurs du Moyen-Orient ont besoin de toute une série de soutiens, y compris les bourses », ajoute Mme Carver.

La communauté d’art du Moyen-Orient a compris d'instinct qu'elle devait s'unir pour faire face aux difficultés économiques et financières. (Avec l'aimable autorisation de Photo Solutions)
La communauté artistique du Moyen-Orient a compris d'instinct qu'elle devait s'unir pour faire face aux difficultés économiques et financières. (Avec l'aimable autorisation de Photo Solutions)

Comme on le dit souvent, « the show must go on » - peu importe de quelle manière -.

« Il est essentiel de soutenir les artistes et de passer de nouvelles commandes, même sans événements physiques, si l'on souhaite que le monde de l'art perdure », explique Bill Bragin, directeur artistique du Centre des arts de l'Université de New York à Abu Dhabi (NYUAD).

« En réalité, nous n'organiserons probablement pas d'événements physiques avant septembre 2021 », confie-t-il à Arab News. « Je me suis vraiment efforcé de passer outre le langage des « événements physiques » ou des « événements en direct » et de les remplacer dorénavant par des événements en temps réel, organisés via Internet ou par téléphone et qui n’en sont pas moins réels ».

« Un point est primordial : il faut veiller à ce que les artistes soient soutenus », dit-il. Dans cette optique, M. Bragin a commandé plusieurs pièces produites par des artistes basés aux Émirats arabes unis. Elles seront présentées plus tard cette année.

« Nous avons constaté que nous devons agir rapidement », explique M. Bragin. « Les personnes qui travaillent dans le domaine de l'art et de la culture aux EAU éprouvent généralement  un certain sentiment de devoir. C'est une mission importante pour nous à titre personnel, mais aussi pour le pays et pour le développement des EAU. Nous souhaitons tous maintenir l'élan déjà engagé dans le pays. Nous ne voulons pas perdre du terrain ».

Il est essentiel de soutenir les artistes et de passer de nouvelles commandes, même en l'absence d’événements physiques, maintenir la scène artistique en mouvement, explique Bill Bragin, directeur artistique du Centre des arts de l'Université de New York à Abu Dhabi (NYUAD). (Fourni)
Il est essentiel de soutenir les artistes et de passer de nouvelles commandes, même en l'absence d’événements physiques, maintenir la scène artistique en mouvement, explique Bill Bragin, directeur artistique du Centre des arts de l'Université de New York à Abu Dhabi (NYUAD). (Fourni)

Il en est de même pour l'Arabie Saoudite. Si les restrictions imposées sur le coronavirus ont temporairement bouleversé les perspectives de différents secteurs économiques, le monde des arts et de la culture a su aller de l’avant.

« L'année 2020, aussi difficile qu'elle ait été, a prouvé que les hommes sont suffisamment flexibles pour affronter les circonstances inhabituelles », affirme à Arab News Farah Abushullaih, directrice du musée Ithra au Centre du roi Abdelaziz pour la culture mondiale à Dhahran.

« À Ithra, nous avons maintenu notre engagement à mettre la culture à la portée de tous, même lorsque nous avons fermé nos portes. Nous avons lancé la plateforme en ligne Ithra Connect pour interagir avec notre communauté. En effet, cette initiative a bénéficié à plus d'un million de personnes, ce qui témoigne de l'intérêt pour la culture dans le Royaume ».

Outre Ithra Connect, le musée a également mis en place Ithra Open-Call pour soutenir les jeunes artistes saoudiens et l'Exposition Covid-19 (« COVID-19 Exhibit »). Quant à l'exposition annuelle Tanween d'Ithra, elle a été présentée en ligne.

EN BREF: 

Les industries artistiques

* Les arts et l'artisanat.

* Le stylisme et la mode.

* La publicité.

* L'architecture.

* Les films, la vidéo, la photographie et la télévision/radio.

* La musique et les arts du spectacle.

* Les publications, les logiciels et les jeux informatiques.

Le musée Ithra entame l'année 2021 avec un calendrier rempli d'événements, dont Al-Sharqia Gets Creative, Ana Mohafeth et le Festival du film saoudien qui est organisé en partenariat avec la Saudi Arabian Society for Culture & Arts à Dammam, grâce au soutien de la Commission du film au ministère de la Culture.

« Malgré le ralentissement incontournable observé en 2020, le monde de l'art en Arabie Saoudite maintient son essor. Cet accomplissement a été réalisé grâce à un nombre considérable de créateurs, ainsi qu'au dynamisme du ministère de la Culture et aux institutions, collections et galeries de plus en plus présentes qui construisent de bonnes infrastructures et créent des opportunités pour tous les acteurs qui forment la scène artistique », souligne Alia Fattouh, directrice de l'Athr Gallery de Djeddah, l'une des plus importantes galeries d'art contemporain du Royaume.

Le Misk Art Institute (MAI), fondé en 2017 par le prince héritier Mohammed bin Salman pour encourager la créativité de tous, a organisé son événement annuel, la Misk Art Week, du 3 au 7 décembre. Au cours de cet événement qui s'est déroulé sur cinq jours à Riyad, 85 000 visiteurs en ligne et plus de 2 500 participants sont venus assister à l'événement, ce qui constitue un record.

« En raison de la pandémie, le  Misk Art Institute (MAI) a adapté sa programmation pour la Misk Art Week. Il a présenté une forme hybride qui propose des sessions virtuelles et en ligne ainsi que des événements en direct pour le public au niveau du pays », déclare à Arab News Reem Al-Sultan, PDG du Misk Art Institute.

En cette période de turbulences et de transitions, le Moyen-Orient a plus que jamais besoin de l'art, confie à Arab News Antonia Carver, directrice du centre Art Jameel. (Fourni)
En cette période de turbulences et de transitions, le Moyen-Orient a plus que jamais besoin de l'art, confie à Arab News Antonia Carver, directrice du centre Art Jameel. (Fourni)

Certains membres de la communauté de l’art espèrent que cet esprit de générosité s'étendra au reste de la région.

« Tout au long de la pandémie, nous avons observé une véritable volonté d'agir et de sauvegarder la scène culturelle et artistique aux EAU», affirme Reem Fadda, directrice de la Fondation culturelle d'Abou Dhabi, dans un entretien avec Arab News.

« Les institutions et les organismes gouvernementaux ont choisi de se concentrer sur la culture dans ces moments difficiles parce qu'ils étaient convaincus qu'elle représentait un catalyseur capable de soutenir et de soulager nos communautés. Il est temps que les EAU tendent également la main à toute la région pour la soutenir, dans la mesure du possible, en fournissant des subventions, en passant des commandes ainsi que par d'autres moyens ».

« À la Fondation culturelle d'Abu Dhabi (« Cultural Foundation in Abu Dhabi »), nous avons lancé une série d'initiatives qui offrent des subventions et passent des commandes dans la région, que ce soit dans le domaine des arts du spectacle, des arts visuels ou dans d'autres secteurs ».

À présent, avec le retour au verrouillage dans de nombreux pays, l'art est exposé en ligne et à travers les médias sociaux ou sur rendez-vous dans les galeries et les musées. (Fourni)
À présent, avec le retour au verrouillage dans de nombreux pays, l'art est exposé en ligne et à travers les médias sociaux ou sur rendez-vous dans les galeries et les musées. (Fourni)

Aussi décourageants qu'ils puissent être, les défis auxquels est confronté le secteur créatif dans le Golfe sont, certes, différents des défis rencontrés dans les autres pays du Moyen-Orient.

Le 4 août dernier, l'explosion du port de Beyrouth a ravagé le cœur de la scène artistique du Moyen-Orient et dévasté une région qui abritait un grand nombre de galeries et de studios d'art.

Beyrouth a été pendant longtemps le centre de la production artistique de la région. Cependant, le Liban ne dispose pas des soutiens public et privé qui est offert dans le Golfe.

Bien que les restrictions liées au coronavirus aient temporairement perturbé les plans dans différents secteurs économiques, le monde des arts et de la culture a trouvé des moyens d'aller de l'avant. (Fourni)
Bien que les restrictions liées au coronavirus aient temporairement perturbé les plans dans différents secteurs économiques, le monde des arts et de la culture a trouvé des moyens d'aller de l'avant. (Fourni)

« La situation à Beyrouth revêt un caractère particulièrement pressant. En effet, il est nécessaire de reconstruire physiquement les galeries d’art, dans un environnement politique précaire ; malheureusement, il en va de même pour la Syrie et d'autres pays », explique Mme Carver.

En cette période de turbulences et de transitions, le Moyen-Orient a plus que jamais besoin des arts, affirme Mme Carver.

« La culture est le creuset où la société découvre et débat des idées et des formes, et où nous définissons le rôle que nous allons jouer à l'avenir.  Aujourd'hui, nous en avons plus que jamais besoin, en particulier dans le monde arabe », ajoute-t-elle.

« En 2020, les phares de la Covid-19 nous ont peut-être aveuglés. En 2021, nous devons chercher à donner un sens à tout cela et aller de l'avant ».

Twitter : @rebeccaaproctor

 

 


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.


Les créations arabes brillent sur les tapis rouges d'Hollywood

 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
 La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles (Getty Images). 
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  • Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée
  • L'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury

DUBAÏ : Hollywood a été le théâtre d’une véritable explosion de style arabe sur les tapis rouges ce week-end, avec les célébrités Sophia Bush, Becky G et Jennie éblouissant la scène dans des créations du Moyen-Orient.
Lors de la 36e édition des GLAAD Media Awards, l'actrice américaine Sophia Bush a porté une robe écarlate du créateur libanais Jean Pierre Khoury, dotée d'un corsage perlé et d'une jupe moulante séparée. L'ensemble de Bush a été assemblé par Dani Charlton et Emma Rubenstein, le duo de stylistes de mode connu sous le nom de Dani + Emma.

Samedi soir, les chanteuses Becky G et Jennie Kim, membre du groupe de K-Pop Blackpink, ont toutes deux porté des tenues du créateur libanais Zuhair Murad.

La chanteuse et actrice américaine Becky G a opté pour une robe entièrement blanche de la collection pré-Automne 2025 de Murad lors de l'événement 2025 Billboard Women In Music, qui s'est tenu au YouTube Theater à Los Angeles.

La robe colonne à col licou a été ornée d'embellissements argentés sur le corsage.

Jennie, qui se fait appeler par son prénom, a présenté un look de la collection de prêt-à-porter automne-hiver 2025 de Murad lors du même événement.

La robe rouge ajustée présentait une double fente avec des clous sur les fentes et un décolleté en forme de cœur. Le look a été complété par une paire de talons de la créatrice jordanienne et roumaine Amina Muaddi.

Elle est montée sur scène vêtue de cette tenue pour recevoir le Global Force Award, un prix décerné aux « chanteurs, auteurs-compositeurs, instrumentistes et producteurs ayant une contribution révolutionnaire à l'industrie musicale », choisis par la publication Billboard à l'échelle mondiale.

« Je suis inspirée par toutes les femmes présentes dans cette salle - et dans le monde entier - qui continuent à franchir les barrières et à laisser leur empreinte sur la scène internationale », a déclaré Jennie lors de son discours de remerciement. « Ce prix est dédié à toutes les femmes qui osent rêver, créer et façonner le monde avec leur vision », a-t-elle ajouté. 

Parmi les lauréats de cette année figurent également Doechii, élue femme de l'année, Erykah Badu, qui a reçu le prix de l'icône, Aespa, groupe de l'année, et Ángela Aguilar, qui a remporté le prix de la percée, entre autres. Parmi les présentateurs figuraient Becky G, Lauren Jauregui, Kali Uchis et Julia Michaels.

Parmi les artistes figuraient Ángela Aguilar, Aespa, Gracie Abrams, Megan Moroney, Muni Long, Tyla et Erykah Badu.

De son côté, la chanteuse américano-mexicaine Aguilar a dédié son moment sur scène aux immigrés : « Je veux profiter de cette occasion pour faire entendre ma voix pour les femmes dont les paroles sont souvent ignorées, pour celles qui laissent derrière elles tout ce qu'elles connaissent en franchissant les frontières », a-t-elle affirmé.