PARIS: Le 11 janvier 2020, la Chine annonçait un premier décès des suites de Covid-19, à Wuhan, une mégalopole du Sud de son territoire où la maladie avait pour la première fois été détectée en décembre 2019. Vendredi, le seuil de deux millions de morts recensés dans le monde a été franchi, un an plus tard quasiment jour pour jour.
A 18h25 GMT vendredi, 2 000 066 morts étaient officiellement enregistrés, pour un total de 93 321 070 cas.
Ce bilan, qui intervient dans un contexte d’inquiétude croissant face à l’émergence de nouveaux variants du coronavirus, est une estimation minimale du nombre de décès, basée sur les bilans quotidiens fournis par les autorités.
Des corrections apportées ponctuellement par plusieurs organismes statistiques nationaux, comme en Russie, en Espagne ou au Royaume-Uni, ont laissé apercevoir des chiffres plus lourds encore.
«Pandémie»
Le 11 mars 2020, deux mois après l’annonce du premier décès dû au coronavirus, 30 pays et territoires recensent un total de 4 500 morts, et l’OMS parle de «pandémie». Son épicentre se situe alors en Europe et aux Etats-Unis, où des pics de plus de 4 000 et 2 700 décès par jour sont atteints en moyenne la deuxième semaine d’avril.
Les économies sont mises à l’arrêt et de plus en plus de pays appellent leur population à se confiner. Le 17 avril, un total de près de 4,5 milliards de personnes sont ainsi invitées à rester chez elles, soit 58% de la population mondiale.
Le pic de décès de la première vague est enregistré du 13 au 19 avril: plus de 7 400 victimes chaque jour en moyenne dans le monde et un total de morts qui atteint alors près de 170 000 décès.
Tour à tour, les pays du monde entier sont touchés. Le 28 septembre 2020, après neuf mois de pandémie, le seuil d’un million de morts est atteint. Il n’en faudra que quatre de plus pour qu’un nouveau million de morts soit enregistré.
Semaine la plus meurtrière
En octobre, l’Europe redevient l’épicentre de la pandémie. Les contaminations flambent de nouveau et les pics de la première vague sont vite égalés. Mi-novembre, le nombre de décès quotidiens dans la région dépasse le niveau d’avril, avec plus de 4 000 morts par jour en moyenne.
Aux Etats-Unis, où l’épidémie n’a que peu ralenti en été, le nombre de cas et de morts repart également fortement à la hausse: plus de 2 000 morts quotidiens en moyenne début décembre, plus de 3 000 depuis le 9 janvier.
Aujourd’hui, le pays reste le plus endeuillé dans le monde, vivant des journées avec plus de 4 000 morts recensés, pour un total atteignant près de 390 000 morts.
Malgré la mise en place de nouvelles mesures de couvre-feu et confinement, notamment en Europe, le monde franchit pour la première fois le 24 novembre le seuil symbolique des 70 000 morts en une semaine (soit plus de 10 000 par jour).
Et après s’être maintenu autour de ce haut plateau durant le mois de décembre, le nombre de décès est reparti à la hausse depuis début janvier. La semaine dernière a été la plus meurtrière depuis le début de la pandémie, avec 95 300 décès annoncés du 9 au 15 janvier, soit près de 20% de plus que la semaine précédente.
Dans toutes les régions du monde, le nombre de décès a augmenté ces sept derniers jours. L’Amérique latine et les Caraïbes est la région qui a compté la plus forte augmentation sur deux semaines, avec 25% de décès en plus, pour un total de 19 260 cette semaine. Suivent Les Etats-Unis et le Canada (+20%, 24.433) et l’Afrique (+20%, 6 081). L’Europe, région où le plus grand nombre de morts a été recensé ces sept derniers jours (38 973) a vu ce chiffre augmenter de 18%. Enfin, les décès ont augmenté de 10% en Asie (4 956 décès) et au Moyen-Orient (1 659).
Six pays concentrent aujourd’hui à eux seuls la moitié des décès : les Etats-Unis, le Brésil, l’Inde, le Mexique, le Royaume-Uni et l’Italie. Cette dernière est également le troisième pays le plus endeuillé par rapport à sa population avec 1 345 décès par million d’habitants, derrière la Belgique (1 751) et la Slovénie (1 501).
Pour enrayer la progression considérable du nombre de décès, l’espoir réside désormais dans les campagnes de vaccination, lancées à ce jour dans une cinquantaine de pays. Même si l’OMS a déjà prévenu qu’elles ne suffiraient pas à atteindre l’immunité collective cette année.