Une organisation à but non lucratif aide à construire une meilleure Égypte, brique par brique

Cette photo prise le 22 novembre 2020 montre les travaux de construction en cours à la station Maspero de la troisième ligne du métro du Caire, lors de la visite du ministre français des Transports. En arrière-plan se trouvent le siège du ministère des Affaires étrangères (à d.) et le principal bâtiment de la radio et de la télévision Maspero (à g). (AFP/photo d’archives)
Cette photo prise le 22 novembre 2020 montre les travaux de construction en cours à la station Maspero de la troisième ligne du métro du Caire, lors de la visite du ministre français des Transports. En arrière-plan se trouvent le siège du ministère des Affaires étrangères (à d.) et le principal bâtiment de la radio et de la télévision Maspero (à g). (AFP/photo d’archives)
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Publié le Vendredi 15 janvier 2021

Une organisation à but non lucratif aide à construire une meilleure Égypte, brique par brique

  • En Égypte comme dans une grande partie du reste du monde, le secteur de la construction lutte contre les effets de ralentissement de la pandémie de coronavirus
  • Fondée par Radwa Rostom en 2015, l'entreprise Hand Over, qui compte dix personnes, a déjà livré une série de projets

DUBAÏ : En Égypte comme dans une grande partie du reste du monde, le secteur de la construction lutte contre les effets de ralentissement de la pandémie de coronavirus.

Alors même que sa capitale, Le Caire, rouvre avec prudence après le confinement national, les entreprises de construction sont confrontées à une série de défis tels que le bouleversement lié au télétravail, qui entraîne une baisse de leur productivité.

C’est du moins l’avis de Radwa Rostom, la fondatrice de Hand Over, une entreprise de conception et de construction qui a pour objectif d’intégrer des bâtiments durables aux blocs architecturaux égyptiens.

Elle explique que sa mission consiste à «transformer l'industrie de la construction en créant une alternative durable et rentable, ainsi qu'en défendant une approche de développement communautaire par le biais de projets sociaux».

Cette photo aérienne prise le 13 mars 2020 montre l’actuel développement de la construction du mégaprojet égyptien «Nouvelle capitale administrative», à quelque 45 kilomètres à l'est du Caire. (AFP/photo d’archives)
Cette photo aérienne prise le 13 mars 2020 montre l’actuel développement de la construction du mégaprojet égyptien «Nouvelle capitale administrative», à quelque 45 kilomètres à l'est du Caire. (AFP/photo d’archives)

Créée en 2015, cette entreprise, qui compte dix personnes, a déjà livré avec succès une série de projets, comme un centre communautaire pour bédouins à Sainte-Catherine, en collaboration avec l’association «Catherine Exists», une école communautaire dans la périphérie de Gizeh, avec l'ONG Man Ahyaha, et le siège écologique d'une nouvelle start-up agricole.

Radwa Rostom affirme que Hand Over poursuivra une nouvelle série de projets, malgré le fait que certains clients aient rencontré des problèmes de financement en raison des effets économiques du coronavirus. «Cela n’a pas toujours été simple, mais nous essayons d’être visionnaires et de regarder vers l’avenir. Le virus ne restera pas indéfiniment», confie-t-elle.

Les mois à venir verront le début de la phase deux du centre communautaire bédouin: l’ajout d’une unité éducative. Hand Over travaille également sur la construction d’une maison de retraite et envisage de construire une école communautaire en Haute-Égypte, avec des fonds qui proviennent des campagnes de responsabilité sociale des entreprises locales.

EN BREF

La technique du pisé

Cette technique est une alternative à l'utilisation du béton et de l'acier. Moins onéreuse, elle est également adaptée aux climats chauds.

La fondatrice de Hand Over explique encore: «Nous utilisons des matériaux durables disponibles dans notre communauté et nous nous efforçons de montrer comment les utiliser à bon escient. Nous impliquons la communauté dans la construction afin qu'elle acquière également de nouvelles connaissances qu'elle pourra utiliser elle-même.

La plupart des projets de développement actuels de Hand Over sont administrés en collaboration avec des ONG locales, mais Hand Over joue aussi un rôle dans le marché de la construction commerciale durable. «Certains de nos projets en partenariat avec des ONG étant en suspens, nous avons entamé des discussions prometteuses avec des sociétés immobilières dans le but d’obtenir des contrats de conception et de construction professionnels. Nous sommes par ailleurs en discussion avec la communauté croissante des promoteurs de l’écotourisme en Égypte», fait savoir Radwa Rostom.

Hand Over utilise des procédés de construction innovants, tels que la technique du pisé. L'entreprise promeut également le concept de durabilité dans la conception et utilise des ressources naturelles comme la lumière du soleil. «La technique du pisé est une alternative moins chère à l'utilisation du béton et de l'acier. Elle est adaptée aux climats chauds car elle offre une bonne isolation.»

Cette photo prise le 20 juin 2020 montre l'extérieur du musée, actuellement en construction, de Charm el-Cheikh, ville balnéaire de la mer Rouge, à la pointe sud de la péninsule égyptienne du Sinaï. (AFP/photo d’archives)
Cette photo prise le 20 juin 2020 montre l'extérieur du musée, actuellement en construction, de Charm el-Cheikh, ville balnéaire de la mer Rouge, à la pointe sud de la péninsule égyptienne du Sinaï. (AFP/photo d’archives)

En utilisant des matériaux et des ouvriers locaux, les coûts de construction de Hand Over sont réduits et les revenus redirigés vers la communauté. Les projets de l'entreprise sont souvent structurés autour d'un système de «support mural», ce qui signifie que le bâtiment dépend d'un mur pour le support; c’est un type de solution économique.

Dans les mois à venir, Hand Over étudiera la proposition des services de conseil, tels que la simulation d'efficacité énergétique, destinée à soutenir davantage l'industrie locale de la construction. L'entreprise cherche également à fournir au secteur des «blocs» (briques) fabriqués à partir de matériaux durables.

Selon Radwa Rostom, le secteur de la construction égyptien en est encore à ses débuts, pour ce qui concerne l'adoption de solutions durables. «Il reste tellement de sensibilisation à faire. Nous avons encore du travail pour montrer comment les bâtiments peuvent être érigés de manière durable, dès le début du processus», prévient-elle.

«Nous voulons montrer qu'il est possible d'utiliser des matériaux durables et des motifs qui utilisent des ressources naturelles, tout en encourageant l'embauche locale afin de soutenir la communauté», conclut la fondatrice de Hand Over.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 

 


L'Arabie saoudite envoie le 25e avion de secours au Liban

Ce vol de secours s'inscrit dans le cadre d'un effort continu visant à transporter des centaines de tonnes de fournitures médicales et d'aide alimentaire pour les familles libanaises déplacées par le conflit. (SPA)
Ce vol de secours s'inscrit dans le cadre d'un effort continu visant à transporter des centaines de tonnes de fournitures médicales et d'aide alimentaire pour les familles libanaises déplacées par le conflit. (SPA)
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RIYADH : Le 26e avion de secours de l'Arabie saoudite chargé d'aide humanitaire, notamment de nourriture, de fournitures médicales et d'équipements pour les abris, est arrivé jeudi à l'aéroport international de Beyrouth-Rafic Hariri, a rapporté l'agence de presse SPA.

L'avion, opéré par le Centre d'aide et de secours humanitaire du roi Salman, a quitté l'aéroport international King Khalid de Riyad plus tôt dans la journée, dans le cadre d'un effort continu pour transporter des centaines de tonnes de fournitures médicales et d'aide alimentaire pour les familles libanaises déplacées par le conflit.

Une déclaration antérieure de l'agence d'aide saoudienne KSrelief a déclaré que les livraisons d'aide montraient que le Royaume "se tenait aux côtés des pays nécessiteux et affectés ... face aux crises et aux difficultés".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Syrie: plus de 140 morts dans des combats entre armée et jihadistes près d'Alep, selon une ONG

Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG. (AFP)
Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG. (AFP)
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  • Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), aux manettes à Idleb, ont lancé mercredi une "opération" contre les territoires du régime, selon l'OSDH
  • Ces combats, qui se déroulent parfois à moins de 10 km de la métropole d'Alep tenue par le gouvernement, ont fait depuis mercredi 141 morts, d'après l'OSDH.

BEYROUTH: Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG.

Le ministère de la Défense syrien a dit faire face à "vaste attaque" encore en cours dans la région d'Alep.

Il s'agit des "plus violents" affrontements depuis des années dans ce secteur, où la province d'Alep, aux mains du régime de Bachar al-Assad, jouxte le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d'Idleb, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un correspondant de l'AFP a rapporté de violents affrontements --ininterrompus depuis mercredi matin- à l'est de la ville d'Idleb, qui s'accompagnent de frappes aériennes du régime.

Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), aux manettes à Idleb, ont lancé mercredi une "opération" contre les territoires du régime, selon l'OSDH.

L'ONG a fait état de deux villages conquis par les jihadistes dans l'ouest de la province d'Alep et de trois villages dans un secteur de la province d'Idleb tenu par le gouvernement.

Ces combats, qui se déroulent parfois à moins de 10 km de la métropole d'Alep tenue par le gouvernement, ont fait depuis mercredi 141 morts, d'après l'OSDH.

Il s'agit de 71 combattants jihadistes de HTS, 18 membres des groupes alliés, et "52 membres des forces du régime et leurs alliés", a précisé l'ONG basée à Londres et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Autoroute stratégique 

Les combats se déroulent également près d'une autoroute reliant Alep à la capitale Damas, que les jihadistes tentent d'atteindre pour couper cet axe stratégique, selon l'OSDH.

Dans un communiqué, le ministère de la Défense syrien a affirmé que les jihadistes de HTS et leurs alliés avaient lancé mercredi matin "une vaste attaque sur un large front avec un grand nombre de terroristes qui ont recours aux armes lourdes pour cibler villages et localités et positions militaires".

Outre des tirs de roquettes et "d'intenses tirs d'artillerie", l'OSDH a également indiqué que "l'aviation russe", allié du régime, "avait intensifié ses frappes aériennes", visant notamment les environs de Sarmine dans la région d'Idleb.

HTS, dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, contrôle des pans de la province d'Idleb, mais aussi des territoires voisins dans les régions d'Alep, Hama et Lattaquié.

Le nord de la Syrie bénéficie ces dernières années d'un calme précaire rendu possible par un cessez-le-feu instauré après une offensive du régime en mars 2020. La trêve a été parrainée par Moscou avec la Turquie, qui soutien certains groupes rebelles syriens à sa frontière.

Le régime syrien a repris le contrôle d'une grande partie du pays avec l'appui de ses alliés russes et iraniens depuis le déclenchement en 2011 du conflit qui a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes.

 


Liban: session du Parlement le 9 janvier pour élire un président de la République

Le Parlement libanais tiendra une session en janvier pour élire un nouveau président, selon le président du Parlement, Nabih Berri. (Reuters)
Le Parlement libanais tiendra une session en janvier pour élire un nouveau président, selon le président du Parlement, Nabih Berri. (Reuters)
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  • Le Parlement libanais va se réunir le 9 janvier pour élire un président de la République, dans le pays privé de chef d'Etat depuis plus de deux ans
  • L'annonce intervient au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le puissant Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: Le Parlement libanais va se réunir le 9 janvier pour élire un président de la République, dans le pays privé de chef d'Etat depuis plus de deux ans, a annoncé un média officiel.

L'annonce intervient au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le puissant Hezbollah pro-iranien.

"Le président du Parlement, Nabih Berri, appelle les députés à une session pour élire un président de la République le 9 janvier", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre 2022, les divergences entre le puissant Hezbollah et ses adversaires empêchaient l'élection d'un chef de l'Etat, aucun des deux camps ne disposant de la majorité au Parlement.

Mais le chef du Hezbollah Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre, a promis dans un discours le 20 novembre d'apporter "une contribution efficace à l'élection d'un président".

Mercredi, le Premier ministre Najib Mikati avait exprimé l'espoir que l'accord de cessez-le-feu ouvre "une nouvelle page" dans l'histoire du Liban et appelé à élire rapidement un président.

M. Berri, qui préside l'influent mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, s'était également prononcé pour "hâter l'élection d'un président de la République".

Il a souligné que ce président devait "rassembler et non diviser" les Libanais, dont la guerre, déclenchée par le parti Hezbollah, a accentué les divergences.

En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite, le Premier ministre est un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite.