BEYROUTH : Un berger libanais détenu par l'armée israélienne a été libéré vendredi, a annoncé la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), quelques jours après son interpellation à la frontière entre les deux pays toujours officiellement en guerre.
Selon Beyrouth, le berger avait été "enlevé" mardi par une patrouille israélienne à Bsatra, dans la région de Kfarchouba (sud), en partie occupée par l'Etat hébreu et revendiquée par le Liban.
D'après l'armée libanaise, l'homme identifié sous le nom de Hassan Kassem Zahra gardait son bétail au moment de son arrestation.
Israël l'avait accusé d'avoir traversé une ligne de démarcation mise en place par les Nations unies il y a plus de 20 ans entre les deux pays, et indiqué l'avoir appréhendé pour l'interroger.
L'armée israélienne a "libéré et remis à la Finul le berger libanais", a indiqué vendredi la force onusienne dans un communiqué, précisant que l'opération s'était déroulée au poste-frontière de Naqoura.
"A son tour la Finul l'a remis aux autorités libanaises par le biais du Comité international de la Croix-Rouge", a-t-elle ajouté.
L'armée israélienne a confirmé sur Twitter la libération du berger.
Israël et le Liban sont techniquement en état de guerre et leur frontière commune reste le théâtre d'incidents sporadiques, notamment l'arrestation de bergers dans les territoires montagneux que se disputent les deux voisins.
La Ligne bleue, une frontière dessinée par l'ONU après le retrait des troupes israéliennes du Liban en 2000, fait l'objet de divergences entre les deux pays sur son tracé.
Le 27 juillet, des échanges de tirs nourris à la frontière avaient rappelé, le temps d'une journée, le spectre de la guerre meurtrière et dévastatrice de 2006 entre Israël et le Hezbollah, mouvement armé parrainé par l'Iran et force politique dominante au Liban.
En octobre, des pourparlers "historiques" ont été lancés sous l'égide de l'ONU et des Etats-Unis, concernant les frontières maritimes disputées entre Israël et le Liban.
Les négociations devaient également permettre de trouver un accord sur la frontière terrestre. Mais elles ont buté dès fin novembre et le processus est au point mort.