Algérie: Temtem One, un nouveau service destiné à la diaspora algérienne

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Publié le Mercredi 13 janvier 2021

Algérie: Temtem One, un nouveau service destiné à la diaspora algérienne

  • La diaspora algérienne pourra désormais disposer d’un nouveau service en ligne, lui permettant de répondre à un besoin de soutien et d’entraide envers la famille et les proches en Algérie
  • Les envois de fonds de la diaspora représentent un potentiel énorme pour l’Algérie

PARIS: Créée en 2020, Temtem One, une start-up qui regroupe diverses plates-formes de services à la demande – mobilité, livraison, covoiturage, courses, santé, bricolage et services de dépannage à domicile –, propose un nouveau service destiné à la diaspora algérienne. La plate-forme ambitionne de «devenir un outil essentiel du quotidien, intégrant un accès direct à tous les services indispensables et créant une communauté de millions d'utilisateurs.»

Un nouveau service pour la diaspora 

Privée de déplacement pour cause de fermeture des frontières depuis plusieurs mois en raison de la pandémie de la Covid-19, la diaspora algérienne pourra désormais, grâce au lancement de l’application Temtem One, disposer d’un nouveau service en ligne, lui permettant de répondre à un besoin de soutien et d’entraide envers la famille et les proches en Algérie. 

Commander des courses pour un parent isolé, faire un cadeau à ses proches, répondre à un besoin urgent en équipement, réparer des produits électroménagers ou faire appel à des services de bricolage deviennent des opérations réalisables pour les membres de la diaspora algérienne au bénéfice de la famille et des proches en Algérie. 

L’application Temtem One offre en effet la possibilité aux membres de la diaspora d’effectuer divers achats payables en devises. «Il n’a jamais été aussi simple pour les Algériens à l’étranger qui souhaitent aider leur proches de le faire», reconnaît le ministère délégué chargé de l’Économie, de la Connaissance et des Start-up via un communiqué. «Je félicite la start-up Temtem One pour cette excellente initiative. C’est la première fois qu’une entreprise algérienne propose un tel service à notre diaspora, et qui permettra en même temps de générer des rentrées en devises pour l’Algérie», fait savoir Yacine el-Mahdi Oualid, ministre délégué chargé de l’Économie, de la Connaissance et des Start-up lors de la présentation de la nouvelle application. 

Paiement par carte

Interrogé par Arab News en français, Kamel Haddar, fondateur et président de Temtem One, diplômé de l’ESCP Europe, nous explique que cette application permet de limiter les déplacements des citoyens en se faisant livrer à domicile grâce au paiement par carte. «Il leur suffit de saisir l’adresse et le numéro de téléphone de leur proche, de régler avec leur carte de paiement (Visa, Mastercard, American Express) et Temtem One se chargera de livrer leur commande dans les deux heures en mode express, ou de un à cinq jours en fonction de la région, Alger par exemple est livré en vingt-quatre heures.» Il poursuit: «La diaspora doit être rassurée, nos systèmes de paiement sont aussi sécurisés que ceux d’Amazon. De grandes marques comme Nike, Decathlon ou le groupe algérien Ifri nous font confiance.» 

Les flux financiers de la diaspora algérienne sont évalués à 2 milliards de dollars en 2018 (1 dollar = 0,82 euro), alors que ceux des Marocains résidents à l’étranger étaient estimés à 8 milliards de dollars à la même année. 

Selon le fondateur de Temtem One, les envois de fonds de la diaspora représentent un potentiel énorme pour l’Algérie. «Nous estimons que ces montants peuvent augmenter substantiellement», commente-t-il.  

À ce jour, Temtem One couvre 21 des 48 wilayas du territoire et assure une livraison rapide dans la capitale. La compagnie dispose de 350 000 clients et de plus de 10 000 partenaires, 100 marques et 100 commerçants. 

Les services proposés par l’application concernent, entre autres: Chauffeur privé, Karos covoiturage, Market pour l’épicerie et courses à domicile, shopping vêtements, hi-fi, téléphonie, électroménager, jeux vidéos, cosmétiques, automobile, parapharmacie, santé via des consultations à domicile (généraliste, spécialiste), et divers services de bricolage comme la plomberie, l’électricité ou la serrurerie. 


Impulser le e-commerce en Algérie 

Selon le communiqué publié par le ministère, l’application Temtem One offre aux commerçants et aux marques l’opportunité «de prendre le pas du e-commerce et participe significativement à l’accélération digitale en cours en Algérie». L’Algérie pourra «compter sur l’ingéniosité de ses start-up pour diversifier son économie et être, également, un vecteur de l’inclusion financière», se réjouit le ministre de tutelle. 

De son côté, Salim Bouazouni, responsable du service Temtem One, explique que l’entreprise a conçu «des produits et services qui répondent aux besoins locaux avec l’objectif d’améliorer la vie des gens». Il ajoute que cela leur permet d’accéder plus facilement «aux services qui comptent pour eux, et même à des services innovants qui n’existaient pas comme Temtem diaspora». 

L’indispensable écosystème

Le gouvernement algérien a engagé une série de mesures pour soutenir l’écosystème des jeunes pousses, notamment via l’établissement d’un cadre réglementaire. Pour les universitaires et enseignants à l’École des hautes études commerciales (HEC) que sont Mohamed Karim Miloudi et Jalel Eddine Dahmani, il est nécessaire de créer des moyens spécifiques dédiés uniquement aux start-up et de faire participer les différents dispositifs d’aide de l’emploi «pour soutenir, conseiller et accompagner les start-up, et cela en créant des filiales adaptées uniquement à ce type d’entreprises». Ils ajoutent qu’il est important de créer «un cadre juridique spécifique aux start-up et de proposer des formations aux dirigeants des start-up sur les différentes techniques de gestion». 

Pour le ministre de tutelle, l'objectif est «de créer des start-up pionnières aptes à commercialiser leurs produits partout dans le monde, en permettant aux jeunes innovateurs de bénéficier des mêmes mécanismes de financement que dans les pays développés et de concrétiser leurs projets novateurs en Algérie». 

Interrogé par Arab News en français à propos de l’évolution de l’écosystème en Algérie, le dirigeant Kamel Haddar nous explique que «l’écosystème des start-up accélère significativement notamment avec la loi de finance 2021 qui permet des allègements fiscaux et l’ouverture à des investisseurs étrangers. Le taux d’équipement mobile et le taux de pénétration d’Internet ont considérablement évolué, créant ainsi un marché très attractif.» 

CasbahTech, un accélérateur du digital à la conquête d’un marché à fort potentiel

Implantée au cœur de la capitale algérienne, CasbahTech, est une start-up studio, un accélérateur qui ambitionne de créer des champions du digital dans le pays. Dynamique et innovante, l’entité dispose, à son actif, de différentes start-up qui évoluent positivement sur le marché. 

CasbahTech a en effet créé une synergie entre les différents secteurs (marchands et services) afin d’offrir, à une clientèle friande de technologie, des applications leur permettant de gagner en efficacité et en temps dans l’accomplissement des tâches quotidiennes. Son objectif: former une communauté de millions d’utilisateurs. 

Créée en 2015, i.Madrassa, premier site de soutien scolaire qui vise à faciliter l’accès aux programmes officiels et à des cours en ligne à tous les élèves, a connu un succès immédiat.  

Factory Digitale, fondée en 2019, est une agence de développement d’applications, de logiciels et de sites Internet, qui propose ses services partout dans le monde et accompagne de nombreuses entreprises dans leur transformation digitale. Enfin, en 2020, CasbahTech lance Karos, une application de covoiturage et court-voiturage utilisant l’intelligence artificielle pour optimiser les déplacements des utilisateurs.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".