Le Hamas dit rester ouvert aux négociations, nouvelles frappes israéliennes sur Gaza

Short Url
Publié le Mercredi 19 mars 2025

Le Hamas dit rester ouvert aux négociations, nouvelles frappes israéliennes sur Gaza

  • Israël a mené pendant la nuit de nouvelles frappes sur le territoire palestinien qui ont fait 13 morts, a annoncé mercredi la Défense civile
  • Le Hamas "a déjà ressenti notre force ces dernières 24 heures. Et je veux vous assurer, à vous et à eux: ce n'est que le début", a déclaré le Premier ministre dans une allocution télévisée, s'adressant notamment aux familles d'otages

GAZA: Le Hamas a affirmé mercredi rester ouvert aux négociations tout en exigeant le respect de l'accord de trêve, après les bombardements massifs menés par Israël sur la bande de Gaza et les menaces d'escalade du gouvernement israélien.

Israël a mené pendant la nuit de nouvelles frappes sur le territoire palestinien qui ont fait 13 morts, a annoncé mercredi la Défense civile.

Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti que les frappes de la nuit précédente n'étaient "que le début" et que la pression militaire était indispensable pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.

Ces bombardements, de loin les plus violents depuis le début de la trêve le 19 janvier, ont fait 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, alors que les négociations indirectes sur la suite du processus sont au point mort.

Ce bilan a fait de mardi l'une des journées les plus meurtrières depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien dans le sud d'Israël.

Le Hamas "n'a pas refermé la porte des négociations, mais nous insistons sur le fait qu'il n'y a aucun besoin de nouveaux accords", a déclaré mercredi à l'AFP un de ses dirigeants, Taher al-Nounou, joint par téléphone à partir du Caire.

"Nous n'avons pas de conditions préalables mais nous exigeons (qu'Israël) soit contraint à cesser immédiatement (les hostilités) et à commencer la seconde phase des négociations" prévues par l'accord de trêve, a-t-il ajouté.

 "Sous le feu" 

La reprise mardi des bombardements a fait craindre un retour de la guerre à grande échelle.

Les frappes israéliennes "brisent les espoirs" de paix, a averti l'Allemagne mercredi.

"Désormais", les négociations sur la libération des otages "ne se dérouleront que sous le feu", a affirmé mardi M. Netanyahu, ajoutant que la pression militaire était "indispensable" pour assurer leur retour.

Le Hamas "a déjà ressenti notre force ces dernières 24 heures. Et je veux vous assurer, à vous et à eux: ce n'est que le début", a déclaré le Premier ministre dans une allocution télévisée, s'adressant notamment aux familles d'otages.

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du Hamas, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Mercredi, la Défense civile de Gaza a annoncé qu'Israël avait mené pendant la nuit "plusieurs frappes aériennes", qui ont fait 13 morts "et des dizaines de blessés, y compris des femmes et des enfants", à Khan Younès, dans le sud, et à Gaza-ville, dans le nord du territoire.

L'armée a lancé un nouvel appel aux civils pour évacuer des zones de combat. La veille déjà, des familles palestiniennes avaient commencé à fuir au milieu des ruines, sacs et couvertures empilés sur leurs têtes ou dans des charrettes.

"Où est la sécurité? Où devrions-nous aller? Qu'ils lâchent une bombe nucléaire sur nous et qu'on en finisse. Nous sommes fatigués de cette vie", a témoigné en pleurant Ahlam Abed, une déplacée dans le camp d'Al-Mawasi, dans le sud de Gaza.

En Israël, des familles d'otages ont accusé le gouvernement de "sacrifier" leurs proches en reprenant les bombardements.

"La pression militaire ne va pas les ramener, nous le savons d'expérience", a affirmé à Tel-Aviv Yaïr Horn, un ex-otage.

Benjamin Netanyahu se trouve sous forte pression de ses alliés d'extrême droite, hostiles à un cessez-le-feu. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l'extrême droite qui avait démissionné en janvier pour protester contre la trêve, a annoncé mardi son retour au gouvernement.

"Totale coordination" 

Le gouvernement israélien a souligné mardi que les frappes avaient été menées "en totale coordination" avec les Etats-Unis, son principal allié.

Le Hamas a appelé de son côté "les pays amis" à "faire pression" sur les Etats-Unis afin qu'ils poussent Israël à mettre fin à ses frappes.

La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération d'environ 1.800 détenus palestiniens.

Depuis, les négociations indirectes menée par l'intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte, sont au point mort.

Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l'accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l'aide humanitaire et la libération des derniers otages.

Israël souhaite une extension de la première phase jusqu'à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la "démilitarisation" de Gaza et le départ du Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.

En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui avait fait au moins 48.572 morts, majoritairement des civils, avant ces nouvelles frappes, d'après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

 


Le chef du gouvernement à Gaza a été tué dans les frappes israéliennes, annonce le Hamas

Les corps des victimes tuées lors des frappes aériennes israéliennes de la nuit sur la bande de Gaza sont transportés sur une charrette à cheval à l'extérieur de l'hôpital arabe Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste, dans la ville de Gaza, avant leur enterrement le 18 mars 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Les corps des victimes tuées lors des frappes aériennes israéliennes de la nuit sur la bande de Gaza sont transportés sur une charrette à cheval à l'extérieur de l'hôpital arabe Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste, dans la ville de Gaza, avant leur enterrement le 18 mars 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Short Url
  • Essam al-Dalis, a été tué dans les frappes aériennes israéliennes sur le territoire palestinien dans la nuit, a annoncé mardi le mouvement islamiste dans un communiqué.
  • M. al-Dalis était un membre du bureau politique du Hamas, faisant partie de la direction du mouvement islamiste dans la bande de Gaza depuis 2021.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Le chef du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, Essam al-Dalis, a été tué dans les frappes aériennes israéliennes sur le territoire palestinien dans la nuit, a annoncé mardi le mouvement islamiste dans un communiqué.

Il fait partie d'une liste de quatre « dirigeants du gouvernement » de Gaza diffusée par le Hamas dans un « communiqué de condoléances », qui comprend également le patron du ministère de l'Intérieur, le général Mahmoud Abou Watfa, et le directeur général des services de sécurité intérieure, le général Bahjat Abou Sultan.

M. al-Dalis était un membre du bureau politique du Hamas, faisant partie de la direction du mouvement islamiste dans la bande de Gaza depuis 2021.

En novembre 2023, Israël avait affirmé avoir frappé une structure du Hamas dans laquelle se trouvait M. al-Dalis avec d'autres dirigeants qui, eux, avaient été tués lors de l'attaque.

Le général de division Abou Watfa était à la tête du ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza. Il avait été vu dans la bande de Gaza en janvier, après la signature de l'accord de trêve, accompagnant des déploiements de la police dans les rues du territoire palestinien.

Mardi, l'AFP a annoncé, deux sources du Hamas à Gaza, que sa mort dans les frappes israéliennes de la nuit avait été confirmée.


Première quinzaine du Ramadan: 11 millions de repas d'iftar servis dans les Deux Saintes Mosquées

Des dattes et de l'eau sont servies lors d'un iftar du Ramadan dans la Mosquée du Prophète à Médine. (SPA)
Des dattes et de l'eau sont servies lors d'un iftar du Ramadan dans la Mosquée du Prophète à Médine. (SPA)
Short Url
  • L'Autorité générale pour les affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète a déclaré avoir fourni 10 822 999 repas d'iftar jusqu'à présent 
  • Ce mois sacré est une période de culte pour les musulmans pendant laquelle ils jeûnent du lever au coucher du soleil

LA MECQUE: Les autorités saoudiennes ont fourni près de 11 millions de repas d'iftar aux pèlerins de l'Omra et aux autres fidèles des Deux Saintes Mosquées de La Mecque et de Médine durant la première moitié du Ramadan.

L'Autorité générale pour les affaires de la Grande Mosquée et de la Mosquée du Prophète a déclaré, lundi, 17e jour du Ramadan, avoir fourni 10 822 999 repas d'iftar et 10 290 000 paquets de dattes jusqu'à présent pendant le mois sacré, qui est une période de culte pour les musulmans pendant laquelle ils jeûnent du lever au coucher du soleil.

L'autorité a déclaré que le nombre de repas d'iftar qu'elle fournit pendant le Ramadan aux pèlerins accomplissant l'Omra et aux autres visiteurs des mosquées a augmenté cette année en raison de l'accroissement du nombre de pèlerins, a rapporté l'Agence de presse saoudienne. La nourriture est servie dans les zones désignées pour l'iftar dans les mosquées, dans le respect de normes sanitaires strictes afin de garantir la sécurité des fidèles, a ajouté l'agence.

À l'approche du mois sacré, l'autorité a mis en place un service en ligne permettant aux particuliers, aux organisations caritatives et aux fondations de soumettre des demandes de dons de repas d'iftar à la Grande Mosquée, a ajouté l'agence.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Une néphrologue expulsée depuis les États-Unis est de retour au Liban

Des manifestants brandissent des pancartes pour protester contre l'expulsion de Rasha Alawieh, professeur adjoint de médecine à l'université Brown, devant le State House à Providence, Rhode Island, le 17 mars 2025. ( AFP)
Des manifestants brandissent des pancartes pour protester contre l'expulsion de Rasha Alawieh, professeur adjoint de médecine à l'université Brown, devant le State House à Providence, Rhode Island, le 17 mars 2025. ( AFP)
Short Url
  • Rasha Alawieh, une néphrologue libanaise expulsée des États-Unis pour avoir assisté aux funérailles de l'ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, est de retour au Liban.
  • Sur X, le Department of Homeland Security (DHS), un service de police chargé entre autres du contrôle aux frontières, de l'immigration et de la lutte contre le terrorisme, a confirmé lundi soir son expulsion.

BEYROUTH : Rasha Alawieh, une néphrologue libanaise expulsée des États-Unis pour avoir assisté aux funérailles de l'ancien chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, est de retour au Liban, a indiqué sa famille mardi à l'AFP.

Rasha Alawieh, une experte en transplantation rénale et professeure à la prestigieuse Brown University, a été arrêtée jeudi à l'aéroport international Logan de Boston et expulsée le lendemain, selon les médias américains.

« Après avoir été interrogée sur sa participation aux funérailles de Nasrallah par les services de sécurité à l'aéroport de Boston, elle a répondu qu'elle avait participé aux funérailles, mais qu'elle était demeurée hors du stade où se déroulait la cérémonie le 23 février », a indiqué un membre de sa famille qui a requis l'anonymat.

Rasha Alawieh, 34 ans, a répondu qu'elle avait participé aux funérailles, mais qu'elle était demeurée hors du stade où se déroulait la cérémonie le 23 février, a ajouté cette source.

Des photos de figures du Hezbollah ont été trouvées sur son téléphone, a ajouté la même source.

Sur X, le Department of Homeland Security (DHS), un service de police chargé entre autres du contrôle aux frontières, de l'immigration et de la lutte contre le terrorisme, a confirmé lundi soir son expulsion.

La jeune femme « s'est rendue à Beyrouth, au Liban, pour assister aux funérailles de Hassan Nasrallah, un terroriste brutal qui a dirigé le Hezbollah, responsable de la mort de centaines d'Américains au cours de quatre décennies d'attentats terroristes », a affirmé ce service.

« Alawieh a ouvertement admis cela... ainsi que son soutien à Nasrallah".

La Maison Blanche a reposté ce message avec le commentaire « Bye-Bye, Rasha ».

La néphrologue, qui venait d'obtenir un visa de résidence accordé aux étrangers possédant des compétences spéciales, délivré par l'ambassade américaine au Liban, était venue en vacances dans le pays, selon sa famille.

« Le rêve de sa vie est de retourner aux États-Unis », a souligné cette source.

Des centaines de milliers de personnes ont pris part le 23 février aux imposantes funérailles de Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre dans la banlieue sud de Beyrouth.

Le Hezbollah pro-iranien a attendu le retrait presque complet de l'armée israélienne du sud du Liban, le 18 février, pour organiser ce premier rassemblement populaire depuis la fin de la guerre qui l'a opposé à Israël.