ARAB NEWS JP. 
ARAB NEWS PK. 
Le 29 novembre 1990, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 678, autorisant une coalition dirigée par les États-Unis à utiliser «tous les moyens nécessaires» pour déloger les troupes irakiennes du Koweït si elles ne l'avaient pas quitté avant le 15 janvier 1991. Il s'agissait d'un vote historique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, ni la Chine ni l'Union soviétique n'ayant eu recours à leur droit de veto. La Chine s'est abstenue et l'Union soviétique a voté en faveur de la résolution. Cela a finalement conduit à une coalition de 42 pays qui a appliqué la résolution de l'ONU militairement et avec succès. Tout comme en 1991, l'ordre mondial est aujourd'hui en train de changer et il existe de nouvelles opportunités pour le monde de s'unir afin de mettre fin aux différends et de favoriser une nouvelle atmosphère de coopération.
Il est indéniable que le président américain Donald Trump bouleverse les anciennes méthodes et alliances, imposant un nouvel ordre mondial. Si nous ne sommes pas tous fans du nouveau président ou de son impulsivité, il existe clairement une opportunité de contribuer à un nouvel ordre mondial qui peut être axé sur la fin des différends et la promotion d'une plus grande coopération à l'échelle mondiale. Sur le plan géostratégique, le président Trump passe de la confrontation à un dialogue et une coopération accrus avec les grandes puissances que sont la Russie et la Chine. Les États-Unis restent la puissance la plus influente au monde et ont la capacité de donner une impulsion similaire à celle qui a conduit à une coalition mondiale chassant Saddam Hussein du Koweït.
Ils ont la possibilité de contribuer à un nouvel ordre mondial axé sur la résolution des différends et la promotion de la coopération.
Hassan bin Youssef Yassin
Une réconciliation américaine et une coopération renforcée avec la Russie et la Chine peuvent ouvrir la voie à un ordre mondial plus pacifique et plus coopératif. Si le président Trump peut pousser la Russie et l'Ukraine à mettre fin à leur conflit et à s'engager dans une ère de paix, je pense que nous pouvons amener Israël à faire de même dans le monde arabe. Les États-Unis ont la capacité de faire de ce différend séculaire un conflit du passé. Il est clair pour tout le monde qu'Israël et le monde arabe doivent coexister pacifiquement, avec des gains majeurs pour tous en termes de stabilité, de commerce et d'une économie régionale qui pourrait vraiment décoller. Le président Trump se rend également compte qu'Israël ne peut pas occuper indéfiniment la Palestine et des régions du Liban et de la Syrie. Par conséquent, il y a là un grand jeu pour la paix qu'il peut saisir.
Si ces objectifs sont à la portée d'un nouvel ordre mondial de coexistence et de coopération, peut-être que ceux qui s'opposent actuellement à Trump devraient lui donner une chance, l'encourager et lui permettre de revendiquer le mérite d'atteindre les objectifs de paix et de stabilité mondiales. Nous avons vécu une époque de destruction mutuelle assurée; essayons au moins une ère de coopération mutuellement souhaitable. Tout comme la guerre en Ukraine peut prendre fin grâce à la coopération et à des solutions innovantes, il en va de même pour le conflit israélo-arabe, ainsi que pour la crise à laquelle sont confrontés notre planète et notre environnement. Mère Nature pourrait également être une victoire pour le président Trump, si on lui donne les bonnes raisons et les bonnes motivations. Il ne devrait plus y avoir de zone rouge ou de zone noire, mais une seule et unique zone de coopération.
Il se peut que le président Trump soit sur la bonne voie. Peut-être pouvons-nous tous lui accorder le bénéfice du doute et faire ce que nous pouvons pour l'aider à atteindre des objectifs qui profiteront à tous. La médecine n'a pas toujours bon goût, mais si elle est efficace, nous devrions tous y être ouverts pour inaugurer une nouvelle ère de paix, de stabilité et de coopération.
Hassan bin Youssef Yassin a travaillé en étroite collaboration avec les ministres saoudiens du Pétrole Abdullah Tariki et Ahmed Zaki Yamani de 1959 à 1967. Il a dirigé le bureau d'information saoudien à Washington de 1972 à 1981 et a fait partie de la délégation d'observateurs de la Ligue arabe auprès des Nations unies de 1981 à 1983.
NDLR: L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
