L'Iran dénonce les nouvelles sanctions américaines, les qualifiant d'« exemple d'hostilité » de Washington

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Publié le Mercredi 26 février 2025

L'Iran dénonce les nouvelles sanctions américaines, les qualifiant d'« exemple d'hostilité » de Washington

  • Les nouvelles sanctions américaines annoncées lundi contre le secteur pétrolier iranien sont « un exemple d'hostilité » des États-Unis envers l'Iran, a estimé Téhéran mercredi.
  • « Il s'agit d'un exemple d'hostilité des dirigeants américains à l'égard du bien-être, du développement et du bonheur du peuple iranien », a estimé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.

TEHERAN : Les nouvelles sanctions américaines annoncées lundi contre le secteur pétrolier iranien sont « un exemple d'hostilité » des États-Unis envers l'Iran, a estimé Téhéran mercredi.

Le président américain Donald Trump a été l'artisan d'une politique dite de « pression maximale » envers l'Iran durant son premier mandat (2017-2021), avec le rétablissement de sanctions pour affaiblir le pays économiquement et l'isoler sur la scène internationale.

Le locataire de la Maison Blanche se dit désormais favorable à des négociations avec l'Iran pour encadrer son programme nucléaire depuis son retour au pouvoir en janvier. Cependant, il a également renforcé les sanctions contre Téhéran.

Washington a ainsi annoncé lundi une nouvelle série de mesures à l'encontre de personnes, de sociétés et de navires accusés de contourner les sanctions déjà en place contre le pétrole iranien.

« Il s'agit d'un exemple d'hostilité des dirigeants américains à l'égard du bien-être, du développement et du bonheur du peuple iranien », a estimé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.

Donald Trump a indiqué début février vouloir un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire.

« Cela permettrait à l'Iran de se développer économiquement et de prospérer pacifiquement », avait ajouté le président américain sur son réseau social Truth.

Le porte-parole iranien a par ailleurs souligné que « l'imposition de sanctions contre la nation iranienne est la plus grande preuve du mensonge de ces propos ».

Les sanctions annoncées lundi par le gouvernement américain sont les secondes en moins d'un mois à frapper le secteur pétrolier iranien.

L'Iran dépend d'un réseau de navires pétroliers pour contourner les sanctions occidentales et continuer à vendre son pétrole, qui représente une source de revenus essentielle.

Mardi, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a écarté toute « négociation directe » avec les États-Unis sur le nucléaire iranien, dans le contexte actuel de « pression maximale » de Donald Trump.


Réunion jeudi à Istanbul entre diplomates russes et américains

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio est à la tête de la délégation américaine qui rencontrera son homologue russe Sergueï Lavrov et son équipe. (AFP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio est à la tête de la délégation américaine qui rencontrera son homologue russe Sergueï Lavrov et son équipe. (AFP)
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  • « Nos diplomates et experts de haut niveau se réuniront et aborderont les problèmes systémiques qui se sont accumulés », a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Doha.
  • Dans la foulée, Russes et Américains ont dit vouloir une remise à plat de leur relation bilatérale, ce qui a fait craindre à Kiev et à ses alliés européens d'être mis de côté dans le règlement du conflit en Ukraine.

DOHA : Le chef de la diplomatie russe a annoncé mercredi la tenue jeudi à Istanbul d'une deuxième réunion entre diplomates russes et américains, après de premières discussions le 18 février en Arabie saoudite, sur fond de rapprochement entre Moscou et Washington.

« Nos diplomates et experts de haut niveau se réuniront et aborderont les problèmes systémiques qui se sont accumulés », a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Doha.

« Une telle réunion aura lieu demain à Istanbul », a ajouté le ministre russe, qui s'était rendu lundi à Ankara, avant d'aller mardi en Iran, allié de Moscou, puis au Qatar où il a rencontré mercredi l'émir de la petite monarchie du Golfe, Tamim ben Hamad Al-Thani, a indiqué le bureau du souverain qatari dans un communiqué.

« Une réunion technique aura lieu demain à Istanbul entre des délégations russe et américaine », a confirmé une source au sein du ministère turc des Affaires étrangères.

« La Turquie est prête à fournir toutes sortes de soutiens aux efforts de paix, y compris en accueillant des pourparlers », a ajouté la source.

Membre de l'Otan, la Turquie souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités en Ukraine, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev, avant que celles-ci n'échouent.

Les premiers pourparlers russo-américains depuis février 2022, qui se sont tenus le 18 février à Riyad en Arabie saoudite, étaient intervenus quelques jours après un appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump, brisant ainsi la politique d'isolement menée par Washington et les Occidentaux depuis trois ans.

Dans la foulée, Russes et Américains ont dit vouloir une remise à plat de leur relation bilatérale, ce qui a fait craindre à Kiev et à ses alliés européens d'être mis de côté dans le règlement du conflit en Ukraine.

À l'issue de leur discussion, Sergueï Lavrov et son homologue américain Marco Rubio avaient affirmé vouloir rétablir le fonctionnement normal des missions diplomatiques, après de multiples expulsions de représentants dans les ambassades respectives depuis 2022.

En parallèle, les Européens, avec Emmanuel Macron et Keir Starmer en tête, tentent de convaincre Donald Trump de fournir un soutien logistique aux troupes européennes éventuelles qui seraient déployées en Ukraine au cours des prochains mois pour faire respecter un futur cessez-le-feu.

M. Lavrov avait jugé la semaine dernière une telle éventualité « inacceptable » pour Moscou.


Un fonctionnaire de l'ONU appelle à « augmenter et accélérer » l'aide en cas de catastrophe humanitaire

Jorge Moreira da Silva, sous-secrétaire général et directeur exécutif du Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets. (Photo fournie)
Jorge Moreira da Silva, sous-secrétaire général et directeur exécutif du Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets. (Photo fournie)
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  • Jorge Moreira da Silva a déclaré : « À ce moment critique, nous ne devons pas seulement augmenter l'aide, nous devons l'accélérer et la fournir de manière plus efficace et plus rapide. »
  • Il ajoute : « J'ai été impressionné par la capacité de KSRelief à mobiliser autant de personnes à travers le monde pour discuter de l'aide humanitaire à ce moment critique ».

RIYAD : Selon l'appel d'urgence pour la santé 2025 de l'Organisation mondiale de la santé, plus de 1,6 milliard de personnes vivent actuellement dans des situations de conflit ou de déplacement.

« En ce moment critique, nous devons non seulement augmenter l'aide, mais aussi l'accélérer et la rendre plus efficace et plus rapide », a déclaré Jorge Moreira da Silva, sous-secrétaire général et directeur exécutif du Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets, à Arab News lors du quatrième Forum humanitaire international de Riyad.

« Je pense que lorsqu'une urgence survient, qu'il s'agisse d'une catastrophe naturelle ou d'un conflit, nous n'avons pas le même temps pour planifier que lorsque nous parlons de développement, et c'est pourquoi la capacité de recherche et la réponse rapide sont fondamentales », a-t-il déclaré.

Interrogé sur les moyens d'y parvenir, le sous-secrétaire général des Nations unies a insisté sur la nécessité d'une plus grande collaboration.

« L'intensification et l'accélération de l'aide nécessitent une plus grande collaboration entre les agences des Nations unies, une plus grande collaboration entre les Nations unies et les gouvernements, mais aussi entre les sociétés civiles et le secteur privé », a-t-il déclaré.

Il a appelé à l'unité dans les situations d'urgence telles que les conflits, les déplacements, les épidémies et les catastrophes climatiques, en déclarant : « Nous ne pouvons pas réagir rapidement si nous réagissons de manière silencieuse et fragmentée. »

M. Da Silva a également souligné l'importance d'« augmenter le niveau de responsabilité et de réponse ».

Lors de son entretien avec Arab News, il a félicité le King Salman Humanitarian Aid and Relief Center d'avoir accueilli le quatrième Forum humanitaire international de Riyad.

« J'ai été impressionné par la capacité du KSRelief à mobiliser un si grand nombre de personnes à travers le monde pour discuter de l'aide humanitaire à ce moment critique », a-t-il déclaré, ajoutant que 25 % de la population mondiale vit dans un contexte de conflit.

"Humanitarian aid has been a life-saving effort, a critical life-saving effort for billions of people around the world, and I was glad to be part of today's conversation, not only about raising the ambition, but also ... accelerating the delivery."

He was speaking during a panel session on the first day of the Humanitarian Forum entitled "Resilient, Innovative and Localised: The future of humanitarian supply chains".

Da Silva reiterated the importance of collaboration, adding that "UNOPS is an organisation that is totally rooted in partnership and collaboration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ukraine: Macron pense qu'une "trêve" est possible dans les "semaines à venir"

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC, le 24 février 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Donald Trump dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, DC, le 24 février 2025. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron, en visite à Washington, a déclaré lundi qu'une "trêve" en Ukraine pourrait être conclue "dans les semaines à venir", trois ans jour pour jour après le début de la guerre
  • Emmanuel Macron a par ailleurs appelé les Etats-Unis à se montrer solidaires des Européens en cas de fin des combats en Ukraine

WASHINGTON: Le président français Emmanuel Macron, en visite à Washington, a déclaré lundi qu'une "trêve" en Ukraine pourrait être conclue "dans les semaines à venir", trois ans jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine déclenchée par l'invasion russe.

"Le schéma devrait être le suivant: des négociations entre les Etats-Unis et la Russie et entre les Etats-Unis et l'Ukraine", a affirmé M. Macron dans un entretien accordé à la chaîne Fox News, saluant l'annonce par Donald Trump de la possible visite prochaine du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche.

"Il faut d'abord une trêve. Je pense qu'elle pourrait être conclue dans les semaines à venir", a poursuivi, en anglais, le chef de l'Etat français, qui ces derniers jours a échangé avec la quasi-totalité des dirigeants européens.

"Si elle n'est pas respectée, ce sera la meilleure preuve que la Russie n'est pas sérieuse", a avancé Emmanuel Macron, en marge de sa rencontre avec son homologue américain Donald Trump à la Maison Blanche, largement consacrée à la guerre en Ukraine.

Emmanuel Macron a par ailleurs appelé les Etats-Unis à se montrer solidaires des Européens en cas de fin des combats en Ukraine. Il a affirmé avoir parlé à 30 dirigeants européens et leurs alliés, dont beaucoup se sont dits, selon lui, ouverts à un accord.

"Si nous étions attaqués, imaginons une seconde que la Russie puisse violer ce traité. Que va-t-il se passer? Ils ont besoin de ce message de solidarité de la part des Etats-Unis", a poursuivi Emmanuel Macron.

Malgré d'énormes divergences qui persistent sur le fond, le président français a déclaré être "convaincu qu'il y avait un chemin" avec Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine.