NAIROBI: La mission des Nations unies au Soudan du Sud a fait état mardi de combats meurtriers, qui ont tué des civils et blessé un casque bleu dans le Nord de ce pays instable.
L'Etat le plus jeune de la planète, riche en pétrole mais extrêmement pauvre, est miné par les luttes de pouvoir, la corruption et les conflits ethniques.
Des combats ont éclaté les 14 et 15 février entre l'armée sud-soudanaise (SSPDF) et des "jeunes armés" à Nassir dans l'Etat du Haut-Nil (Nord), bordant le Soudan, a affirmé mardi la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Unmiss) dans un communiqué.
Le texte n'identifie pas clairement les individus qui se sont affrontés à l'armée, mais souligne que des combattants ont utilisé des "armes lourdes qui ont, selon certaines informations, entraîné des morts et des blessures de civils ainsi que de personnels armés."
Le communiqué ne donne pas non plus de détails sur le nombre de victimes, mais affirme qu'un casque bleu en patrouille a été blessé.
L'envoyé des Nations unies pour le Soudan du Sud et chef de la mission, Nicholas Haysom, a appelé à la retenue et condamné la violence contre les casques bleus.
Le communiqué de l'ONU alerte également sur les "tensions persistantes" en Equatoria-Occidental (sud-ouest), à l'autre bout du pays, sans donner plus de détails.
M. Haysom a affirmé que la situation dans ces deux régions souligne le besoin de déployer enfin les forces armées unifiées du Soudan du Sud.
Depuis son indépendance du Soudan en 2011, le Soudan du Sud est en proie à des violences, qui l'empêchent de se remettre de la sanglante guerre civile qui a fait près de 400.000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018.
Un accord de paix a été signé en 2018, prévoyant, entre autres nombreuses modalités, le chantier d'une armée "unifiée", censée réunir les forces armées qui se sont combattues durant la guerre civile et assurer la sécurité à travers le pays.
L'Unmiss a plusieurs fois déploré que cette unification ne soit pas achevée.